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eau & ressources     

Introduction

Le prix de l'eau - Extraits du livre de Françoise Nowak - Editions Economica - 1995 (mise en ligne en décembre 2002)
Les contraintes à la gestion intégrée des ressources en eau dans les pays en développement : Cas du Sénégal (juin 2002)
Les collectivités se mobilisent pour sauver le grand lac du Cambodge (2002)
L'industrie des agrumes prospère dans le désert saoudien (février 2002)
"Parole de terre" ou quand les hommes comprenaient la terre

Limagne noire ou de l'usage des eaux usées pour l'irrigation (France)


Une réalisation exemplaire

Si vous souhaitez réagir, obtenir des informations, solliciter des renseignements précis pour d'éventuelles interventions, nous vous remercions de remplir le formulaire en suivant ce lien.

Pour permettre aux agriculteurs de Limagne Noire, éloignés de toute ressource en eau suffisante, d'irriguer leurs productions, l'ASA de Limagne Noire et SOMIVAL ont eu l'idée de pomper une partie des eaux traitées de la station d'épuration clermontoise avant qu'elles soient rejetées dans l'Artière.

, copyright /Internuntia 2001Pour des raisons de qualité sanitaire, l'eau en sortie de station d'épuration doit séjourner dans des lagunes, larges bassins peu profonds où elle se débarrasse des parasites et autres germes bactériens par l'action des ultraviolets solaires.
Ce lagunage de treize jours minimum est effectué dans les bassins mis à disposition par la Sucrerie de Bourdon.
Préalablement, ces lagunes sont vidées des eaux de lavage des betteraves qui s'auto-épurent dans ces bassins entre deux campagnes. Ces eaux font l'objet d'un épandage classique sur les terrains des irrigants au printemps.


Des normes sanitaires maximales

Lorsque le projet a été déposé pour avis auprès des autorités sanitaires (1989), il n'existait pas de références techniques et règlementaires concernant ce type d'utilisation d'eaux résiduaires urbaines en France. L'étude du dossier par les Professeurs des facultés de Médecine et de Pharmacie de Clermont-Ferrand a conduit à préciser les modalités de réalisation.

Parallèlement, les Instances Nationales de la Santé élaboraient leurs recommandations officielles et les publiaient en juillet 1991. L'ASA de Limagne Noire a choisi de retenir le niveau de qualité maximale (A) pour réduire les risques sanitaires pour la population et les agriculteurs et pour disposer d'un large éventail de cultures irrigables par ces techniques, notamment le maïs-semence.


Une mise en service progressive et surveillée

  • Une première tranche du périmètre a fonctionné en 1996 et en 1997 sur une surface de 55 hectares irrigués.

  • En 1998, le périmètre a été porté à 580 hectares irrigués, suite à un agrandissement et un réaménagement des lagunes de la Sucrerie de Bourdon, qui ont permis d'accroître la surface de lagunage disponible, tout en respectant les consignes de qualité pour l'eau utilisée.

  • Il atteint 700 hectares en 1999, les dispositifs de précaution et de contrôle mis en place ayant confirmé leur efficacité.


, copyright /Internuntia 2001 Depuis 1996 : un Comité de suivi, composé de représentants des communes de Gerzat et St-Beauzire, d'experts du Conseil Départemental d'Hygiène, de l'Administration et des partenaires concernés, se réunit deux à trois fois par an pour suivre et orienter la gestion de l'opération.

Une qualité contrôlée et conforme

L'eau utilisée est contrôlée tous les 15 jours par le laboratoire agréé de l'Institut Louise Blanquet de Clermont-Ferrand.
Les eaux sont prélevées à la sortie de la station d'épuration et à la sortie des lagunes.

En 1996, 1997 et 1998 l'eau utilisée pour l'irrigation a été conforme à la qualité A recommandée par le Conseil Supérieur d'Hygiène Publique de France.

Cette très bonne qualité permet notamment d'irriguer le maïssemence en période de castration.

Trois ans de suivi épidémiologique confirment l'innocuité du dispositif

  • Le suivi épidémiologique a été mis en place par l'Observatoire Régional de la Santé d'Auvergne sur les 8 communes concernées par le périmètre d'irrigation de l'ASA.
    Son but était de vérifier l'innocuité du système pour la santé de la population environnante qui compte 17.000 personnes et des agriculteurs.
  • Il s'est appuyé sur deux réseaux sentinelles (15 médecins et 7 pharmaciens) et le recueil et le traitement hebdomadaires de leurs observations pendant la campagne d'irrigation.
  • II a été complété par des enquêtes auprès des travailleurs temporaires chargés de la castration des maïs et auprès des exploitants agricoles euxmêmes, populations les plus exposées à des risques potentiels, du fait de leur contact direct et fréquent avec l'eau utilisée.
  • Les années 1996 et 1997 ont permis de dresser le "bruit de fond" de l'état de santé de la population et d'établir les "seuils d'alerte". Ces paramètres permettent de détecter l'apparition d'un phénomène épidémique éventuel et d'en rechercher la cause en temps réel.
    Aucun événement particulier n'a été constaté pendant ces trois années de suivi, preuve de l'innocuité du dispositif.


Une réalisation innovante et transférable

, copyright /Internuntia 2001 C'est le premier projet européen de cette nature par son ampleur, les techniques mises en oeuvre et le partenariat instauré. II pourra servir d'exemple en France et à l'étranger, dans des secteurs ayant des problèmes de qualité d'eau (zones de baignade, de conchyliculture...), d'insuffisance de ressources (régions méditerranéennes, karstiques...), à moyens financiers limités (traitement complémentaire peu onéreux).
C'est à ces titres qu'il a été soutenu par des crédits européens du programme LIFE chargé de promouvoir une meilleure prise en compte de l'environnement.


Des intérêts multiples pour la Collectivité

Ce projet contribue à lutter contre la dégradation des cours d'eau : les matières fertilisantes restant dans les rejets de la station d'épuration, nuisibles à l'équilibre du milieu aquatique, sont valorisés par les cultures et ne rejoignent plus l'Allier : jusqu'à 15 tonnes d'azote et 1 tonne de phosphore.


II a permis de rationaliser la gestion de l'eau dans cette région par :

  • l'utilisation d'une ressource abondante, disponible et sans conflit d'usage,
  • l'économie d'eau des rivières pendant la période critique des basses eaux estivales,
  • la réorganisation globale de l'irrigation individuelle et collective dans ce secteur de Limagne.


En confortant les exploitations agricoles, dans un contexte de pression urbanistique, l'opération participe :

  • au maintien d'unités économiques de taille moyenne en Limagne,
  • au renforcement des relations contractuelles avec les opérateurs agro-industriels régionaux,
  • et à la vitalité de ces organismes qui représentent 2000 emplois dans la région.

Les Collectivités partenaires renforcent ainsi leur image de progrès par cette réalisation innovante.

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Données techniques

Exhaure
  • Prise d'eau via un partiteur en sortie de station d'épuration.
  • Station d'exhaure
    • débit : 2000 m3/h
    • pression : 0,7 bar
    • Puissance: 60 kW
  • Canalisation d'exhaure : Ø 600 en fonte
Traitement complémentaire en lagunes pour améliorer la qualité bactériologique de l'eau :
  • Cloisonnement en 8 bassins,
  • Passage d'un bassin à l'autre par surverse
  • Surface totale : 12 ha
  • Volume disponible total : 312 000 m3
Station de reprise :
  • Débit : 1 540 m3/h
  • Pression : 17 bar
  • Puissance : 1 200 kW
Réseau de canalisation :
  • 60 km environ
  • Ø 500 fonte à Ø 75 PVC
  • 150 vannes de distribution
Matériel :
  • Enrouleurs et pivots (pression < 5 bars)
  • Rampe pour irriguer les secteurs à proximité des lieux habités et des routes.

, copyright /Internuntia 2001
Schéma de la circulation d'eau
Avant le démarrage de l'irrigation, la station de reprise et le réseau sont utilisés pour épandre sur les terrains agricoles les 150.000 m3 d'eau issus du process de fabrication de la Sucrerie de Bourdon.

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Un partenariat efficace

Entre

  • ASA de Limagne Noire (Maître d'ouvrage)
  • SOMIVAL (Concepteur et réalisateur pour l'ASA)
  • Syndicat Intercommunal d'Equipement de l'Agglomération Clermontoise (SIEAC)
  • Sucrerie Coopérative de Bourdon
  • Observatoire Régional de la Santé (OBRESA)
Les administrations :

DDASS Puy-de-Dôme
DDAF Puy-de-Dôme

 



Les financeurs
  • ASA de Limagne Noire 12,1 MF (34,6 %)
  • Europe (LIFE) 5 MF (14,3 %)
  • Etat (Agriculture et Aménagement du Territoire) 6,1 MF (17,4 %)
  • Conseil Général Puy-de-Dôme 4,7 MF
    (13,4 %)
  • Agence de l'Eau Loire Bretagne 4,7 MF (13,4 %)
  • Sucrerie de Bourdon 2,2 MF (6,3 %)
  • Participations diverses 0,2 MF (0,6 %) (Chambre d Agriculture du Puy-de-Dôme, Crédit Agricole Centre France, Domagri, FDCSLait, Limagrain, SIEAC.)
Les entreprises :

BEUF ET LEGRAND - DOMAS
GABAS - SADE - SEMONSAT - SRTP


, copyright /Internuntia 2001

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Coût de l'opération

Travaux d'infrastructures . . . . . . . . . . . . . . . . 30,5 MF
Matériel d'arrosage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3,2 MF
Communication sur l'opération . . . . . . . . . . . . 0,4 MF
Suivi épidémiologique et qualité . . . . . . . . . . . 0,9 MF
MONTANT TOTAL H.T ................................ 35 MF

Calendrier

  • 1987-1989 : étude de faisabilité du projet
  • 1989-1992 : examen à différents niveaux et avis
  • 1993-1995 : mise au point et formalités administratives
  • 1996-1997 : mise en service sur 50 ha, expérimentation
  • 1998 : mise en service sur 580 ha
  • 1999... : mise en service sur 700 ha


Document publié en accord avec Somival -Photos extraites de la plaquette (juin 1999) d'après : H. Monestier, M. Wasielewski / La Montagne, Somival

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