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Chevron, "Human Energy"

Chevron, Ecuador Lawsuit, Facts About Chevron and Texaco in Ecuador

Ensemble contre Chevron ::: APPEL INTERNATIONAL pour la Journée contre Chevron le 21 mai 2014 à Paris et dans le MONDE

Tribunal international de la nature

Tribunal de la Nature (Document à télécharger)

End Ecocide



]


Pétrole, santé environnementale et humaine : un conflit exemplaire pour toutes les industries extractives
juillet 2014

Le pétrole équatorien fait couler beaucoup d'encre dans un conflit entre l'Etat et la compagnie pétrolière étatsunienne Chevron depuis plus de 20 ans



Etat de l'Amazonie au niveau d'une piscine creusée par Texaco (sur environ 1000 piscines) pour stocker les fluides toxiques issus des forages.
Photo de Julien Gomba, 2007, lien vers le site Flickr avec quelques autres photos sur la "signature" de Texaco dans le Lago Agrio (ouvre une nouvelle page).



Sommaire

Historique du conflit
Interview de Pablo Fajardo, avocat des plaignants
Manifestation anti-Chevron du 21 mai 2014
Quelques documents sur le conflit, Textes ||||| Photos
Du militantisme anti-multinationales qui aboutit partiellement à Genève, première victoire planétaire ?





Du militantisme anti-multinationales qui aboutit partiellement à Genève, première victoire planétaire ?


S'il est un voeux que les plus mal lotis de notre monde souhaitent qu'on leur reconnaisse, c'est bien celui de posséder quelques droits. Il en va de ceux-ci comme de nous tous, notamment en terme de pollutions et de dégâts environnementaux : not in may backyard, la théorie NIMBY.
Le plus souvent personne n'a demandé l'avis de celles et ceux qui plus tard seront concernés et lorsque les pollutions auront fait leurs effets, il est bien trop tard pour refuser ce qui vient de se produire. Personne, ni quelque chose, n'a encore les possibilités de remonter dans le temps pour écrire une autre histoire. La suite naturelle est celle de l'humanité qui tente de se défaire de ce pourquoi certains hommes ont signé pour le bien supposé de leurs congénères. De Bophal à l'Amazonie équatorienne il n'y a que de petites heures d'avion pour constater comment les évènements peinent à se tranformer, à redonner du droit à ceux qui ont été victimes des technologies.
Toutefois dans quelques cas, le vent souffle dans le bon sens. Ainsi s'est déroulée cette 26ème session au Conseil des Droits de l'Homme à Genève, le 26 juin 2014, qui s'est tenue dans le cadre de la semaine de mobilisation du 23 au 27 Juin 2014 à Genève : CONTRE LES CRIMES ET L'IMPUNITE DES TRANSNATIONALES.

Manifestation le 25 juin 2014, palce des Nations à Genève
Manifestation contre l'impunité des transnationales et pour le respect des droits humains, le mercredi 25 juin 2014, Place des Nations, devant l'Office des Nations Unies à Genève (Suisse) à proximité de la Chaise aux trois pieds, sculpture monumentale en mémoires des victimes des mines (landmines). Ce side event était organisé par The Europe-Third World Centre (CETIM), the Transnational Institute (TNI), Friends of the Earth (FoE) and the Global Campaign to Dismantle Corporate Power
Photo extraite de la vidéo de cette manifestation.



La 26ème session
Le Conseil des Droits de l'Homme a discuté une proposition de l'Équateur et d'autres pays visant à élaborer des normes contraignantes en matière de droits de l'homme et des sociétés transnationales.
Cette initiative a été soutenue par 85 pays dans une déclaration commune présentée au Conseil des droits de l'homme en septembre 2013. Des centaines de mouvements sociaux et des organisations de la société civile réclament un traité international contraignant et soutiennent cette initiative qui pourrait accroître l'accès à la justice pour les victimes de violations des droits de l'homme commises par les sociétés transnationales.
Le modérateur de cet événement parallèle à la 26ème session du Conseil des droits de l'homme était M. Melik Özden, Europe tiers-monde (CETIM)

Intervenants à la tribune :
Pablo Fajardo, avocat défendant les victimes de Chevron en Equateur pour destruction de l'environnement et les violations des droits par Chevron en Equateur
Beverly Keene, Jubilee South (Argentina), Auditrice du Tribunal permanent des peuples à Genève
Goodwin Ojo, Amis de la Terre, la destruction environnementale et les violations des droits de l'homme par Shell au Nigeria.
Abeer Abuaisha Mahdeya, Arrêtez le mur / PENGON Palestine, violation des droits de l'homme et droit à l'eau par le Mekorot (compagnie nationale israelienne pour l'eau) dans les territoires palestiniens occupés
Javier Correa, Sinaltrainal, Colombia Violations des droits de l'homme, du travail et des droits syndicaux par Coca-Cola en Colombie
Erika Gonzalez, Campagne mondiale Dismantle Corporate Power et traité OMAL Peoples processus
Saul Baños, Roundatble national de lutte contre les mines métallique à El Salvador. Violations des droits de l'homme et souveraineté de l'Etat par Oceana Or à El Salvador
Après discussion au Conseil des droits de la proposition visant à élaborer des normes contraignantes en matière de droits de l'homme et des sociétés transnationales a été adoptée le 26 Juin 2014.
Oscar Herrera présente son témoignage au Comité des droits de l'homme à Genève, le 26 juin 2014
Oscar Herrera, représentant des victimes de la pollution de Texaco (Unión de Afectados por Chevron-Texaco - UDAPT) à la fin de son témoignage devant le Conseil des droits de l'homme à Genève le 26 juin 2014, présente au public une liste des personnes décedées.
Photo extraite de la vidéo de cette session.



Pablo Fajardo, avocat des plaignants lors de son intervention au Comité des droits de l'homme à Genève le 26 juin 2014.
Pablo Fajardo, avocat des plaignants lors de son intervention au Conseil des droits de l'homme le 26 juin 2014.
Photo extraite de la vidéo de cette session.



Communiqué de presse du CETIM, après le vote, Genève, 26 juin 2014

Historique : le Conseil des droits de l'homme ouvre des négociations sur de nouvelles normes internationales contraignantes concernant la responsabilité des sociétés transnationales en matière de droits humains !

Le Conseil des droits de l'homme vient d'adopter une résolution présentée par l'Équateur et l'Afrique du Sud qui établit un groupe de travail intergouvernemental chargé d'élaborer un instrument international juridiquement contraignant pour réglementer les activités des sociétés transnationales.

« Il s'agit là d'une décision historique qui peut potentiellement contribuer à mettre fin à l'impunité dont bénéficient trop souvent les sociétés transnationales pour les violations de droits humains commises, en particulier dans les pays du Sud, et garantir l'accès à la justice aux victimes de leurs activités », a réagit Melik Özden, directeur du Centre Europe-Tiers Monde (CETIM), une organisation basée à Genève qui se bat depuis de nombreuses années pour obtenir de nouvelles normes contraignantes.

Les pays occidentaux ont tenté jusqu'à la dernière minute de s'opposer à cette résolution en utilisant tous les moyens pour faire pression sur les autres États membres du Conseil des droits de l'homme. Le vote a été demandé par les États-Unis. Au final, la résolution a été adoptée par 20 voix en faveur, 14 oppositions et 13 abstentions. Tous les États occidentaux membres du Conseil des droits de l'homme ont voté contre la résolution. La grande majorité des pays du Sud, dont la plupart des pays africains, ainsi que la Chine, l'Inde et la Russie, se sont prononcés en faveur.

Résultat du vote de la résolution, par pays
Résultat du vote, par pays, de la résoltion pour un instrument international juridiquement contraignant pour réglementer les activités des sociétés transnationales. Colonne centrale, en haut, la France, pays des droits de l'homme, et qui ne cesse de le répéter, a voté contre !
Photo extraite de la page de présentation des résultats du vote.


« Nous ne pouvons que regretter l'attitude peu constructive des pays occidentaux qui ont choisis de privilégier les intérêts des sociétés transnationales par rapport à la protection des droits humains », a continué M. Özden. « Ils ont d'ailleurs d'ors et déjà annoncé qu'ils ne participeraient pas aux travaux du groupe de travail intergouvernemental. »

Le groupe de travail tiendra sa première session en 2015 pour définir les éléments, l'étendue, la nature et la forme du futur instrument international. « Ce n'est que le début du processus, mais il s'agit déjà une grande victoire pour les peuples du monde, et en particulier pour les victimes dans le Sud, qui réclament depuis des années des normes contraignantes pour mettre fin à l'impunité des sociétés transnationales » a relevé M. Özden.

Tandis que les sociétés transnationales disposent de toute une batterie de lois, de mécanismes et d'instruments contraignants pour protéger leurs intérêts, seuls des codes de conduites volontaires et des normes non-contraignantes existent pour contrôler leurs impacts sur les droits humains et garantir l'accès à la justice pour les victimes de leurs activités. « Il était temps que le Conseil des droits de l'homme agisse pour corriger cette asymétrie dans le système international qui affecte en premier lieu les pays les plus pauvres et les plus faibles » s'est félicité M. Özden.

Depuis plusieurs mois des centaines d'organisations de la sociétés civiles et des mouvement sociaux du Nord comme du Sud se mobilisent en faveur de cette initiative. Nombres d'entre-elles ont convergé à Genève pour une semaine de mobilisation du 23 au 27 juin. De nombreux délégués du Sud et de représentants des victimes ont fait le voyage pour réclamer de nouvelles normes contraignantes pour mettre fin à l'impunité des sociétés transnationales. Le CETIM s'est fortement engagé aux côtés de la Campagne mondiale pour démanteler le pouvoir des transnationales et mettre fin à l'impunité. Les cas de Chevron en Équateur, Coca Cola en Colombie, Shell au Nigeria, Glencore-Xstrata aux Phillippines et Oceana Gold au Salvador ont notamment été présentés pour démontrer la nécessité d'un nouvel instrument international.

« En 60 ans d'exploitation pétrolière dans le Delta du Niger, les communautés locales n'ont pas connu le repos » a relevé Godwin Ojo des Amis de la Terre Nigeria. « Shell a systématiquement violé les droits humains et détruit l'environnement ainsi que les conditions de vie des communautés mais ni les campagnes internationales ni les lois et les agences de régulation nationales n'ont été capables de mettre fin à ces pratiques. Ce niveau d'impunité démontre la nécessité d'un instrument international contraignant qui oblige les sociétés transnationales à respecter les droits humains ».

« En 26 ans d'exploitation pétrolière en Amazonie équatorienne, Chevron a souillé plus de 450'000 hectares d'une des zones de la planète les plus riches en biodiversité et détruit les conditions de vie et de subsistance de ses habitants » a expliqué Pablo Fajardo, défenseur et représentant des victimes de Chevron en Équateur. « Or, après 21 ans de litige et malgré une condamnation de la justice équatorienne, Chevron refuse toujours de payer. Et pendant ce temps les victimes de ses activités en Équateur attendent toujours justice et réparation » a-t-il regretté. « Les codes de conduite volontaires ont montré leurs limites, seul un instrument international contraignant peut mettre fin à l'impunité des sociétés transnationales ».

« Des dizaines de syndicalistes sont assassinés chaque année en Colombie en toute impunité », comme l'a souligné M. Javier Correa, président du syndicat Sinaltrainal en Colombie. « Dans le cas de Sinaltrainal, 23 de nos syndicalistes travaillant pour Coca Cola ou Nestlé ont été assassinés ces dernières années. Or, ces sociétés transnationales utilisent des schémas complexes de franchises, de filiales et de sous-traitants pour échapper à la justice. La justice colombienne ne fait pas son travail et les tribunaux aux États-Unis et en Suisse, où ces deux transnationales ont leurs sièges, refusent d'entrer en matière. » a-t-il souligné. « Seules des normes internationales contraignantes permettront de tenir les sociétés transnationales responsables de leurs crimes en Colombie ! »

Le chemin est encore long mais aujourd'hui, et après près de 40 ans de discussions et de tentatives infructueuses à l'ONU, le processus est enfin lancé ! Le CETIM tient encore à féliciter les gouvernements de l'Équateur et de l'Afrique du Sud pour leurs leadership et également tous les États qui ont voté en faveur de la résolution malgré les nombreuses pressions reçues.

-Fin du communiqué-


Ce n'est bien entendu qu'une étape dans un long processus. Les idées et les pensées sensibles sont souvent pour les catastrophes et les accidents et non pour les anticiper, puisque l'industrie et ses armées d'ingénieurs, de techniciens et d'ouvriers ont tout programmé pour qu'il n'y ait pas d'accident. Mais le couteau de cuisine peut devenir une arme, ou son équivalent, si on l'utilise hors de son cadre habituel. Parfois, les hommes et le contexte dans lequel ils évoluent conduisent au pire. Deep Water Horizon n'avait pas pour vocation de polluer le golf du Mexique, ni de souiller les cotes américaines, et pourtant, cette catastrophe s'est produite. Dira-t-on que certaines choses nous échappent, qu'un destin malheureux s'est abattu sur BP ? Ou regarde-t-on objectivement et froidement les réalités pour constater dégâts, morts et destruction complétés de milliards de dollars de dépenses qui aurait pu être évitées ?
Cette résolution sera semée d'embuches, toutes les multinationales, quel que soit leur pays d'origine exerceront les pressions, parfois les chantages qui leurs paraitront nécessaires pour éviter d'entrer dans une logique où l'humain doit être pris en compte. En France on pourrait rapprocher cette démarche de celle du principe de précaution, cet empêcheur de tourner en rond. Ces couteuses approches transdisciplinaires, études, sensibilisations et enquêtes qui ne font qu'augmenter le prix final d'une opération. Que dire alors de cette autre zone de l'Equateur, soi-disant à l'abri des industries pétrolières et qui maintenant s'offre par bloc aux différentes sociétés du secteur, le Yasuni TT. Emblème pendant quelques années de la Pacha Mama, la terre à sauvegarder, à préserver, avec ses populations installées depuis des centaines d'années, sa biodiversité exceptionnelle, ses ressources trop cachées, comme le pétrole, du gaz sans doute... Idem dans de nombreuses régions d'Amérique du sud, le Pérou (voir natamment "Araza : Une opportunité perdue ?") avec en plus l'or et l'argent et des slogans du type "Oro no, agua si !". Ce que nous nommons richesses sont souvent signes de destruction, déforestation, infrastructures, pollutions, déplacements de population...
Où est l'équilibre ? Sans doute cette première résolution devra-t-elle questionner l'ensemble de nos sociétés et trouver, après de longs palabres (sous le baobab ?) le juste retour sur investissement autant pour les peuples qui sont propriétaires des sols et des sous-sols que pour ceux qui voudront en assurer une exploitation responsable.
La suite de cette première résolution constituera un indicateur important pour savoir si l'imprégnation consciente est passée au stade des décisions et des actions contrôlées.

Richard Varrault




Fin du document

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