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Les conférences annuelles des Parties, Réseau Action Climat (RAC) France

Modifications climatiques COP20 de Lima, et avant, COP21 de Paris

Mise à jour des INDC au 5 octobre 2015 ]


17 septembre 2015

Les INDC (Intended Nationally Determined Contributions) ou contributions nationales,
suffiront-elles à empêcher que le climat dépasse la barre des 2 degrés de hausse des températures globales de la Terre ?



Ouragans dans l'Atlantique, bien plus demain ?
De la gauche vers la droite de l'image, la tempête tropicale Karl sur la presqu’île du Yucatan (Mexique), l'ouragan Igor et à droite l'ouragan Julia, photo prise le 15 septembre 2010 à 14h45 UTC (Temps Universel Coordonné). Photo © NOAA/NASA GOES Project (GOES : Geostationary Operational Environmental Satellite).
Une idée de ce que pourrait être fréquemment l'Atlantique nord si les déréglements climatiques s'accentuent.



Par Richard Varrault

La question est permanente au regard des évolutions des quantités de CO2 qui ont été introduites dans le système climatique terrestre ces 10 dernières années. Une augmentation constante (en fait depuis la révolution industrielle) que rien, pour l’instant, ne semble arrêter (même pas peur ! et pourtant les conséquences désastreuses sont déjà là).
D’ailleurs le niveau de CO2 de l’atmosphère à dépassé en 2014 la valeur de 400 ppm (330 ppm de concentration en 1974). Tant que l’oxygène n’est pas touché par une perturbation équivalente nous pouvons continuer à respirer librement. Toutefois si la quantité d’oxygène (80% de notre oxygène serait produit par les océans et principalement par le phytoplancton, qui tend à disparaitre -augmentation de la température de l'eau, acidification des océans...) venait à augmenter ou à diminuer, les règles de combustion des matériaux à la surface de la Terre s’en trouveraient bouleverser. Plus d’oxygène et tout s’enflamme à la moindre occasion avec la prolifération d’incendies que l’on peut imaginer. Moins d’oxygène et les matériaux auront des difficultés à s’enflammer d’où quelques problèmes pour allumer la veilleuse de votre chauffe-eau au gaz ou le feu dans votre cheminée. Sans oublier quelques anomalies respiratoires pour tout ce qui vit sur notre planète y compris les humains.
Mais la Nature est bien faite et est bonne mère pour ses enfants (comme une sorte de Pachamama occidentale) et le CO2 que nos industries et nos modes d’agricultures envoient quotidiennement dans l’atmosphère semblent ne pas perturber l’équilibre des principaux gaz qui composent notre fragile enveloppe.

Afin que ces scénarii catastrophes ne se produisent pas la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) et ses COPs, notamment la COP21, a imaginé (déjà à Copenhague en 2009, COP15/MOP5 accord sur l’objectif des 2 degrés) un engagement de chacun des 196 états qui tentent, avec leur lenteur caractéristique, d’obtenir un accord plus ou moins contraignant pour la COP21 à Paris, soit avant le 11 décembre 2015. Accord qui ne rentrera en vigueur qu’en 2020 avec rediscutions tous les 5 ans, si tout le monde signe pour ce nouveau protocole.
Notons, que les méthodes de calcul diffèrent d’un pays à l’autre. Aucune méthode commune d’évaluation na été mise en place, mais chaque Etat doit présenter des éléments chiffrables pour le premier objectif d’atténuation et faire mention de l’année de référence, de la période d’engagement, du calendrier de mise en œuvre, préciser les méthodologies employées pour estimer les émissions de GES, l’année de référence est en quelque sorte à l’appréciation de chaque pays tout comme l’année d’échéance 2025 ou 2030. Le second objectif concerne l’adaptation, qui vise à réduire la vulnérabilité des systèmes naturels et humains aux effets des changements climatiques réels ou prévus. La contribution aux objectifs de ce volet est volontaire. Un service spécial devra certainement être mis en place pour compiler toutes les INDC et en donner une lecture et une compréhension correcte afin que tous parlent le même langage.

Mi-septembre on en est-on des contributions ? Selon ce qui a été rendu public au 16 septembre, après que la Tunisie ait rendu son INDC, seuls 62 états avaient effectivement répondu à la demande de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (voir le site de la CCNUCC). Ils sont bien peu nombreux à une date si proche de l’échéance. Aujourd’hui se pose donc la question d’une volonté réelle et globale de sortir du « Business as usual ». Quelques états montrent des contradictions, ainsi, les Etats-Unis acceptent une réduction de leurs de gaz à effets de serre de 26% d’ici 2025 sur la base de 2005 mais en même temps ils autorisent la compagnie pétrolière Shell à entreprendre des explorations afin d’exploiter ultérieurement le pétrole de l’Arctique (projets de forage dans la mer de Chukchi) tout en poursuivant l’exploitation des gaz de schiste sur leur territoire intérieur. L’exploitation des gaz de schiste est une des extractions les plus polluantes notamment en raison des fuites quasi permanentes de méthane (25 fois plus persistant que le CO2). La Chine est aussi un exemple assez extraordinaire, ainsi lors de l’accord Chine-Etats-Unis du 12 novembre 2014 le président chinois Xi Jinping a engagé son pays, pour la première fois, à un pic d’émission de gaz à effet de serre « autour de 2030 » et « si possible avant ». Alors que 2030 correspond plus à une échéance pour les pays qui s’engagent avec l’INDC, la Chine prétend continuer à polluer sans option de décroissance de ses émissions de CO2 jusqu’à cette année là. Au-delà du symbole qui peut paraître positif le geste est à contresens des autres pays participant aux COPs. Les Etats-Unis et la Chine représentent environ plus de 40% des émissions mondiales de GES (gaz à effet de serre).

N’oublions pas non plus les appels lancés par quelques scientifiques, notamment Jean Jouzel, vice-président du GIEC, pour que les réserves d’énergies fossiles, charbon, pétrole, gaz, restent dans le sous-sol terrestre sans velléité d’exploitation dans les prochaines années. Et ces réserves sont importantes, au moins les 2/3 des réserves prouvées qu’il faut laisser tel quel si nous voulons éviter de passer le cap des 2 degrés d’augmentation de température. Pour mémoire, les climatologues et les historiens du climat sont d’accord pour reconnaître qu’une variation de température de 0,4 à 0,7 degré entre le 14e et le 19e siècle a entrainé ce que l’on nomme le Petit âge glacière (PAG). C’était à la baisse, imaginons 2 degrés à la hausse, les extrêmes climatiques seraient rapidement à leurs maximums, ouragans, tempêtes tropicales, inondations, montée des eaux, vents violents, désertification, accroissement du phénomène climatique El Niño dans le Pacifique, etc.
L’enjeu dépasse largement la petite politique française du Président de la République qui veut faire de cette réunion internationale un élément phare de son quinquennat. Cette question est mondiale et concerne aussi bien le paysan africain que l’urbain parisien, ou l’entrepreneur chinois comme l’industriel américain. Brefs tous les habitants de notre planète. Faites votre choix, optimiste et vous passerez peut-être au vélo d’ici 2 ans, pessimiste et vous garderez votre 4x4 émetteur de particules fines. Ou ni l’un, ni l’autre en restant attentif aux prochaines négociations et aux enjeux qu’elles sont censées défendre !


Mise à jour des INDC au 5 octobre 2015 :

Le rendu des contributions nationales continue, et la Ccnucc a reçu à la date du 5 octobre 2015, les contributions de 147 pays, couvrant environ 86% des émissions globles de gaz à effet de serre. Notons parmi les deniers déclarants le Paraguay, Bélize, l'Inde, l'Equateur, l'Argentine, Saint-Marin, les Samoa, les Philippines et le Laos.
Observons toutefois, à nouveau, que ""le nouvel accord de Paris entrera en vigueur en 2020 et habilitera tous les pays à agir pour empêcher la température mondiale d’augmenter de plus de 2 degrés Celsius et à saisir les nombreuses opportunités qui découlent d'une transformation mondiale nécessaire vers un développement propre et durable"". Et que ""Les pays ont accepté qu'il ne puisse pas y avoir de retour en arrière dans leurs contributions. Cela signifie que le niveau d'ambition pour réduire les émissions augmentera avec le temps.""

Ce même jour UNFCCC annonce la publication de la première ébauche d'une version complète de l'accord.
Les coprésidents du Groupe de travail spécial de la plate-forme de Durban pour une action renforcée (ADP), l'organe chargé de la négociation de l'accord, ont préparé ce document qui contient la base de négociation du projet d'ensemble Paris-climat. En plus de l'accord, le projet contient l'ébauche de la décision qui rendra opérationnel cet accord à partir de 2020 et d'une décision sur l'ambition avant 2020.
Les documents en français peuvent être consultés sur le lien de cette phrase.

Cette ébauche d'accord constitue une base concise pour les négociations de la prochaine session de négociation, qui aura lieu du 19 au 23 octobre 2015 à Bonn. Les Coprésidents Ahmed Djoghlaf de l'Algérie et Daniel Reifsnyder des États-Unis ont préparé ce document en réponse à une demande des pays d'avoir un meilleur fondement à partir duquel négocier.
Les gouvernements se sont engagés à parvenir au nouvel accord à la conférence des Nations Unies sur les changements climatiques qui se tiendra à Paris en décembre de cette année.
Le DRAFT AGREEMENT est consultable en suivant les liens de l'article de UNFCCC ou en cliquant directement sur draft agreement pour lire le document en anglais...


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