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Développement soutenable


Modifications climatiques
COP20 de Lima, et avant, COP21 de Paris


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COP21 ::: Beau succès politique versus impossibles applications pour maintenir les dérèglements climatiques
L'Accord de Paris a été adopté le 12 décembre 2015, mais sans aucune donnée chiffrée, comme si elles n'existaient pas, et malgré le volontarisme du texte, des doutes persistent quant à l'application des engagements pris par les 196 parties


COP20 de Lima et avant

Sommaire de l'article
Un curieux lieu pour de paisibles négociations internationales
Qui sont les négociateurs ?
Et avant Lima en décembre 2014 ?
Quelques photos de la COP20
Décriptage de la COP20 de Lima
Autres documents



Cliquer pour rejoindre COP17/CMP7

    du 1er au 12 décembre 2014

      + 33 heures pour un accord...


20ème conférence des parties (COP20) de la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (UNFCCC) et 10ème session de la Conférence des parties siégeant en tant que Réunion des parties au Protocole de Kyoto (CMP10)



Photos de la COP20 : environ 3 600 photos sur le site "flickr.com" de la construction des bâtiments à la conclusion...

COP20 entre déception et satisfaction

Un curieux lieu pour de paisibles négociations internationales


Je ne suis pas en mesure de dire si l'ensemble des délégués et autres admis à être présents sur le site de la COP20 à Lima ont reçu de la part des autorités péruviennes un livret touristique du quartier où ils ont passé tant de temps à discuter.
En effet, les importants travaux entrepris pour les accueillir ont été réalisés sur le site du Quartier Général de l'Armée (Cuartel general del Ejercito del Peru, surnommé Pentagonito) et du Ministère de la guerre (Ministerio de Guerra) à San Borja. Un lieu emblématique dans l'histoire politique du Pérou puisqu'il a été celui de tortures, d'interrogatoires, d'emprisonnements et d'exactions de toutes sortes lors de la ditacture et du "Sentier Lumineux", notamment dans les 30 dernières années du 20ème siècle (Muerte en el Pentagonito ||Voir notamment "Mario Vargas Llosa. De sabres et d'utopies, Visions d'Amérique latine"|).
Pourquoi donc le choix d'un lieu autant imprégné de tragédies et de faux procès et finalement si loin des objectifs de cette conférence ?

D'autres surfaces étaient disponibles à Lima pour une manifestation de cette ampleur. Que ce soit pour dissuader d'éventuels terroristes ou pour satisfaire à d'hypothétiques protections de personnalités et de toutes celles et ceux qui ont participé à cette COP, le funeste environnement du Pentagonito pose la question de son choix face à des possibilités d'installation dans des endroits plus "nobles" ou plus touristiques, comme sur la zone de Costa Verde sur le Circuito de Playas ou s'est tenu en septembre 2014 la grande fête péruvienne de la gastronomie "Mistura" qui a du accueillir près de 500 000 visiteurs sur une dizaine de jours. Le flux et le reflux du Pacifique aurait bercé les travaux et relié les participants à un élément essentiel dans les changements climatiques, l'océan...Pacifique.
Deux images du lieu :
Site COP20 et Pentagonito
Le site de la COP20 en phase de réalisation à Lima sur l'emprise du Pentagonito dont on aperçoit la masse imposante dans la partie haute de la photo.
Photo © Flickr



COP20 avant construction
Image Google Earth du même site avant le début des travaux avec quasiment en vis à vis le Pentagonito et le ministère de la guerre, en partie basse l'espace où seront construits les bâtiments devant accueillir la COP20.
Photo © Google Earth/Richard Varrault




Qui sont les négociateurs ?

Bonne et légitime question. A priori, ils sont censés représenter les pays qui participent à la COP, soient 194 à un ou deux près. Mais quelles sont les professions de chacun d'eux ? Pour certains, ce sont des juristes, intéressants pour des problèmes frontaliers, des droits de douane, du commerce, des transactions diverses mais les masses de vapeur d'eau ne tiennent aucun compte des limites théoriques dans leur course autour du globe. Idem pour les températures qui se moquent d'être au nord ou au sud et qui ne suivent que les mouvements des hautes et basses pressions de l'atmosphère au gré des vents, du rayonnement solaire et autre banquise statique ou en mouvement. Les juristes ne seraient alors pas les meilleurs climatopositifs des négociations.
Sont-ils pour autant climatoseptiques ? On pourrait le croire au vu de leurs échanges. Des régions entières ont beau cuire au soleil, la Californie par exemple, d'autres attendre craintivement que le dernier cyclone ravage villes, villages et cultures, chacun peut se demander quel film ils ont vu avant d'entrer en salle de conférence, tellement ils sont réticents à lacher du lest de leurs mongolfières qui planent aux limites de l'air respirable.


Et avant Lima en décembre 2014 ?

Le document ci-dessous est extrait du "Bulletin des Négociations de la Terre", un service d’information sur les négociations de développement et d’environnement
En ligne sur www.iisd.ca/climate/cop20/enb/
Publié en plusieurs langues par l’Institut International du Développement Durable (IIDD)


CONFÉRENCE DE LIMA SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES : 1ER AU 12 DÉCEMBRE 2014

La Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques s’ouvre aujourd'hui à Lima, au Pérou, et se poursuivra jusqu'au 12 décembre. La Conférence comprend la 20e session de la Conférence des Parties (CdP 20) à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et la 10e session de la Conférence des Parties siégeant en tant que Réunion des Parties au Protocole de Kyoto (CMP 10). Trois organes subsidiaires se réuniront également: l'Organe subsidiaire de mise en oeuvre (SBI), l'Organe subsidiaire de conseil scientifique et technologique (SBSTA), et le Groupe de travail spécial sur la plate-forme de Durban pour une action renforcée (ADP=Ad Hoc Working Group on the Durban Platform for Enhanced Action) (Voir la COP17/CMP7 Durban South Africa, 2011 sur Waternunc.com -Ouvre une nouvelle page).
La conférence examinera notamment les points liés au financement, à l'atténuation, à l'adaptation et à la technologie. La CdP entendra également un rapport de l’ADP sur les progrès réalisés au cours de la troisième année de son mandat consistant à élaborer « un protocole, un autre instrument juridique ou un résultat convenu ayant force de loi au titre de la Convention applicable à toutes les Parties » d’ici 2015, en vue d’une entrée en vigueur au plus tard en 2020.

BREF HISTORIQUE DU PROTOCOLE DE KYOTO ET CCNUCC
La réponse politique internationale aux changements climatiques a commencé par l'adoption de la CCNUCC (Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques ou United Nations Framework Convention on Climate Change (UNFCCC)) en 1992, qui établit un cadre d'action visant à stabiliser les concentrations atmosphériques de gaz à effet (GES) aux fins d’éviter « les interférences anthropiques dangereuses avec le système climatique ». La Convention, qui est entrée en vigueur le 21 mars 1994, compte aujourd’hui 196 Parties. En décembre 1997, les délégués à la troisième session de la CdP 3 à Kyoto, au Japon, se sont accordés sur un Protocole relevant de la CCNUCC, qui engage les pays industrialisés et les pays en transition vers l’économie de marché à atteindre des objectifs de réduction des émissions. Ces pays, connus comme étant les Parties visées à l’ Annexe I de la CCNUCC, se sont engagés à réduire leurs émissions globales de six GES d’une moyenne de 5 % par rapport aux niveaux de 1990, et ce entre 2008 et 2012 (la première période d’engagement), avec des objectifs particuliers variant d’un pays à l’autre. Le Protocole de Kyoto est entré en vigueur le 16 février 2005 et compte aujourd’hui 192 Parties.

NÉGOCIATIONS À LONG TERME ENTRE 2005-2009:
Réunie à Montréal, au Canada, en 2005, la première session de la CMP (CMP 1) a décidé d’établir le Groupe de travail spécial sur les nouveaux engagements des Parties visées à l’Annexe I au titre du Protocole de Kyoto (AWG-KP) en vertu de l’Article 3.9 du Protocole qui donne mandat d’envisager de nouveaux engagements pour les Parties visées à l’Annexe I au moins sept ans avant la fin de la première période d’engagement.
En décembre 2007, les négociations de la CdP 13 et de la CMP 3, tenues à Bali, en Indonésie, ont abouti à l’adoption de la Feuille de route de Bali sur les questions à long terme. La CdP 13 a adopté le Plan d’action de Bali, et a établi le Groupe de travail spécial sur l’action concertée à long terme au titre de la Convention (AWG-LCA) avec pour mandat de se centrer sur l’atténuation, l’adaptation, le financement, la technologie et une vision commune de l’action concertée à long terme. Les négociations sur les nouveaux engagements des Parties visées à l’Annexe I se sont poursuivies dans le cadre de l’AWG-KP. Le terme des négociations dans les deux voies de négociation a été fixé à 2009, à Copenhague.

COPENHAGUE: La Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques de Copenhague, au Danemark, s’est tenue en décembre 2009. Cet évènement de haut niveau a été marqué par des controverses sur la transparence et le processus. Tard dans la soirée du 18 décembre, les pourparlers ont abouti à un accord politique: l’« Accord de Copenhague » qui a été par la suite présenté à la plénière de la CdP pour adoption. Après 13 heures de débat, les délégués ont finalement convenu de « prendre note » de l’Accord de Copenhague et de prolonger les mandats des groupes de négociations jusqu’à la CdP 16 et la CMP 6 en 2010. En 2010, plus de 140 pays avaient indiqué leur soutien à l’Accord. Plus de 80 pays ont également fourni des informations sur leurs objectifs ou mesures d’atténuation au niveau national.

CANCÚN: La Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques de Cancún, au Mexique, s’est tenue en décembre 2010, où les Parties ont finalisé les Accords de Cancún et ont prolongé les mandats des deux AWG d’une année supplémentaire. Dans la voie de négociation de la Convention, la Décision 1/CP.16 a reconnu que des réductions importantes des émissions mondiales sont nécessaires pour limiter la hausse de la température moyenne de la planète à 2 °C au-dessus des niveaux préindustriels. Les Parties ont convenu d’envisager le renforcement de l’objectif global à long terme lors d’un examen à mener d’ici 2015, y compris par rapport à une cible proposée de 1,5 °C. La Décision 1/CP.16 a également abordé d’autres aspects de l’atténuation, tels que: la mesure, la notification et la vérification (MRV); et la réduction des émissions dues au déboisement et à la dégradation des forêts dans les pays en développement, et le rôle de la conservation, de l’aménagement durable des forêts et du renforcement des stocks forestiers dans les pays en développement (REDD+).
Les accords de Cancún ont également établi plusieurs nouvelles institutions et nouveaux processus, dont le Cadre de l’adaptation de Cancún, le Comité de l’adaptation, ainsi que le Mécanisme technologique, qui comprend le Comité exécutif de la technologie et le Centre et Réseau des technologies climatiques. Le Fonds vert pour le climat (FVC) a été créé et désigné comme nouvelle entité opérationnelle du mécanisme financier de la Convention.
Dans le cadre de la voie de négociation du Protocole, la CMP a exhorté les Parties visées à l’Annexe 1 à relever le niveau d’ambition de leurs objectifs de réduction des émissions, et a adopté la Décision 2/CMP.6 sur l’utilisation des terres, le changement d’affectation des terres et la foresterie DURBAN: La Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques de Durban, en Afrique du Sud, s’est tenue du 28 novembre au 11 décembre 2011. Les résultats de Durban couvrent un large éventail de sujets, notamment l’établissement d’une deuxième période d’engagement au titre du Protocole de Kyoto, une décision en faveur d’une action concertée à long terme au titre de la Convention et un accord sur la mise en oeuvre du FVC. Les Parties ont également décidé de lancer l’ADP avec pour mandat « l’élaboration d’un protocole, un autre instrument juridique ou un résultat convenu ayant force de loi au titre de la Convention, et applicable à toutes les Parties ». L’ADP devra conclure ses travaux d’ici 2015, le nouvel instrument devant entrer en vigueur au plus tard en 2020. En outre, l’ADP a été chargée d’étudier des mesures pour remédier au déficit du niveau d’ambition d’ici 2020 par rapport à l’objectif de 2 °C.

DOHA: La Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques de Doha, au Qatar, s’est tenue du 26 novembre au 8 décembre 2012. La conférence a abouti à un ensemble de décisions, intitulé « la Passerelle climat de Doha ». Il s’agit notamment des amendements apportés au Protocole de Kyoto pour établir sa deuxième période d’engagement et un accord pour mettre fin aux travaux de l’AWG-KP à Doha. Les Parties ont également décidé de mettre fin à l’AWG-LCA. Un certain nombre de questions nécessitant un examen plus approfondi ont été transférées au SBI et au SBSTA, telles que: l’examen de l’objectif global 2013-2015; les mesures d’atténuation des pays développés et en développement; les mécanismes de flexibilité du Protocole de Kyoto; les plans d’adaptation nationaux; la MRV; les mécanismes associés et non associés au marché; et la REDD+. VARSOVIE: La Conférence de Varsovie sur les changements climatiques a eu lieu du 11 au 23 novembre 2013, à Varsovie, en Pologne. Les négociations ont porté sur la mise en oeuvre des accords conclus lors des réunions précédentes, notamment la poursuite des travaux de l'ADP. La réunion a adopté une décision de l’ADP qui invite les Parties à amorcer ou à intensifier les préparatifs nationaux des contributions prévues déterminées au niveau national (CPDN), et décide d'accélérer la mise en oeuvre intégrale du PAB et des ambitions à prévoir avant 2020. Les Parties ont également adopté une décision établissant le Mécanisme international de Varsovie pour les pertes et dommages, et le Cadre de Varsovie pour la REDD+, une série de sept décisions sur le financement, les arrangements institutionnels et les questions méthodologiques concernant la REDD +.

FAITS MARQUANTS DE LA PÉRIODE INTERSESSIONS
ADP 2-4: La quatrième réunion de l'ADP 2 (ADP 2-4) a eu lieu du 10 au 14 mars à Bonn, en Allemagne. Dans le cadre du secteur d’activité 1 (Accord de 2015), la réunion s’est tenue sous la forme de consultations ouvertes sur le point 3 de l’ordre du jour, qui portait sur: l'adaptation; les CPDN; le financement, la technologie et le renforcement des capacités (moyens de mise en oeuvre); l’ambition et l'équité; l’atténuation; la transparence de l'action et du soutien; et les questions diverses liées aux éléments. Un atelier en session a abordé les préparatifs internes des CPDN. Dans le cadre du secteur d’activité 2 (niveau d’ambition à prévoir avant 2020), des réunions d'experts techniques (RET) se sont tenues sur les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique.

RÉUNIONS INTERSESSIONS DE BONN: La Conférence de Bonn sur les changements climatiques a eu lieu à Bonn, en Allemagne, du 4 au 15 juin 2014, et comprenait les 40e sessions du SBI et du SBSTA, et la cinquième réunion de l’ADP 2 (ADP 2-5). Lors de la réunion, les Parties ont réalisé des progrès sur les négociations concernant l'ADP et ont préparé des projets de décisions à soumettre à la CdP et à la CMP à Lima. Les ministres ont participé à deux évènements de haut niveau, une Table ronde ministérielle de haut niveau sur le Protocole de Kyoto, qui avait pour objectifs d’évaluer la mise en oeuvre du Protocole et de fournir aux ministres l'occasion d'augmenter les engagements chiffrés en matière de limitation et de réduction des émissions (QELRC) de leur pays, et un Dialogue ministériel de haut niveau sur la Plate-forme de Durban pour une action renforcée qui visait à relever le niveau d'ambition à prévoir avant 2020 et à donner une impulsion aux négociations de l'accord de 2015. ADP 2-6: La sixième réunion de l’ADP 2 (ADP 2-6) a eu lieu à Bonn, en Allemagne, du 20 au 25 octobre 2014. Dans le cadre du secteur d’activité 1, les délégués ont continué à élaborer les éléments d'un projet de texte de négociation, qui servira de fondement à l'accord final de 2015, et ont examiné un « document informel » contenant les opinions et les propositions des Parties sur les éléments d'un projet de texte de négociation. L'ADP a également travaillé sur un projet de décision qui inclut les types d'information à fournir par les pays lorsqu'ils communiquent leurs CPDN et la façon dont ces contributions seront éventuellement considérées. Dans le cadre du secteur d’activité 2, la RET s’est centrée sur: les mesures possibles sur les GES autres que le CO2; le piégeage, l'utilisation et le stockage du carbone; et le suivi des RET sur l’exploitation des possibilités d'atténuation par l'efficacité énergétique, les énergies renouvelables, l'amélioration de l'environnement urbain et de l'utilisation des terres au cours de la période pré-2020. Les pays ont également abordé un projet de décision sur le niveau d’ambition à prévoir avant 2020. GIEC-40: La 40e session du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC-40) s'est tenue du 27 octobre au 1er novembre 2014 à Copenhague, au Danemark, pour examiner et parachever le Rapport de synthèse et le Résumé à l'intention des décideurs qui complètent le Cinquième rapport d'évaluation du GIEC (RE5). Plus de 800 auteurs et éditeurs issus de 85 pays ont participé à l’élaboration du RE5 au cours des six dernières années, et ont conclu que: le changement climatique est sans équivoque et sans précédent; des réductions d’émissions importantes et durables sont nécessaires pour éviter les conséquences les plus graves; et plus on retarde l’action, plus elle sera coûteuse et plus on devra s’en remettre à l'avenir à des technologies qui n’ont pas été testées.

RdP 26 AU PROTOCOLE DE MONTRÉAL: La dixième réunion de la Conférence des Parties à la Convention de Vienne pour la protection de la couche d'ozone (CdP10) et la vingtsixième Réunion des Parties au Protocole de Montréal sur les substances qui appauvrissent la couche d'ozone (RdP26) se sont tenues du 17 au 21 novembre 2014, à Paris, en France. La RdP26 et la CdP10 ont traité avec succès un certain nombre de questions, y compris la reconstitution du Fonds multilatéral. Toutefois, les Parties ne sont pas parvenues à un accord sur la question de savoir si le Protocole doit être modifié ou non pour aborder les hydrofluorocarbones, qui ont été introduits par le Protocole comme alternatives aux substances qui appauvrissant la couche d'ozone, mais qui se sont plus tard révélées avoir un potentiel de réchauffement global élevé.



Quelques photos, extraites du site iisd.ca

Site COP20, Manuel Pulgar-Vidal
COP 20/CMP 10 President Manuel Pulgar-Vidal, Peru
Photo © iisd/Waternunc.com



Site COP20, ADP contact group
ADP contact group addressing finance
Photo © iisd/Waternunc.com



Site COP20, SBSTA contact group
Subsidiary Body for Scientific and Technological Advice (SBSTA) contact group on the 2013-2015 Review
Photo © iisd/Waternunc.com



Site COP20, Youth demonstration
Youth demonstration organized by Earth in Brackets and Friends of the Earth focused on clean energy
Photo © iisd/Waternunc.com


Site COP20, civil society
Almost 100 members of civil society demonstrate before the negotiations begin, chanting "solidarity, not just sympathy" and appealing to parties for swifter and stronger action to address climate change
Photo © iisd/Waternunc.com



Site COP20, indigenous people
Indigenous people and affected communities speak out against the fossil fuel industry through a demonstration, calling for such companies to be banned from the UN climate talks
Photo © iisd/Waternunc.com



Site COP20, Lima Climate Action High-level Meeting
The Lima Climate Action High-level Meeting begins in the company of (L-R): Minister of Foreign Affairs Gonzalo Gutierrez, Peru; former US Vice-President Al Gore; former President of Mexico Felipe Calderón; UN Secretary-General Ban Ki-moon; President of Peru Ollanta Humala; COP 20/CMP 10 President Manuel Pulgar-Vidal, Peru; Minister of Foreign Affairs and International Development Laurent Fabius, France; and Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC) Chair Rajendra Pachauri
Photo © iisd/Waternunc.com




Décriptage de la COP20 de Lima

L'analyse de l'avocat Arnaud Gossement

Monsieur Gossement s'est livré à une analyse précise et pointilleuse du "Lima call for climate action", en partant de la vision du verre à moitié plein ou moité vide. Une manière de dire que les négociations n'ont pas avancées mais que des points spécifiques font consensus.
Coté verre à moitié plein :
1. réalité du changement climatique et sur la contribution de l'Homme à ce dernier,
2. volonté du monde de maintenir (si possible) le changement climatique en dessous de la barre dangereuse des 2°C,
3. confirmer le principe d'une responsabilité commune mais différenciée des Etats (même si son contenu exact apparaît confus),
4. faire preuve de réalisme sur l'écart actuel entre le niveau réel des émissions de GES et ce qu'il faudrait faire,
5. confirmer le principe d'un Green fund,
6. d'engager les Parties à communiquer, avant la fin du premier semestre 2015, leurs contributions à la réduction de leurs émissions de GES,
7. de confirmer le processus onusien comme seul processus possible pour parvenir à un accord mondial,
8. de confirmer l'objectif d'un accord mondial, de poursuivre les négociations.
Et de conclure sous cet angle : "La décision de la COP20 traduit la pérennité d'un consensus international sur la réalité du risque que court l'humanité et sur la nécessité de poursuivre les négociations. En ces temps de crise économique, ce n'est pas tout à fait rien. Ce n'est pas non plus suffisant."

Coté verre à moitié vide :
Aucune des questions qui étaient posée à cette conférence des parties n'a trouvé de réponse précise.
1. Le premier enjeu était celui de la création d'une relation de confiance entre les Etats parties à la CCNUC,
2. Le deuxième enjeu était celle de la mobilisation citoyenne et des moyens de la créer,
3. Le troisième enjeu était celui du financement de l'action contre le changement climatique,
4. Le quatrième enjeu était celui du format des "engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre",
5. Le cinquième enjeu était celui de la nature et de la valeur juridique de l'accord à venir à Paris.
Et de conclure : "L'appel de Lima est donc aussi un appel aux juristes pour faire preuve de créativité."
Retrouvez en cliquant sur ce lien l'intégralité de l'analyse avec les commentaires d'Arnaud Gossement. Ouvre une nouvelle fenêtre.

Retrouvez en cliquant sur ce lien le texte de l'appel de Lima pour le climat (Advance unedited version- english only), 4 pages de "conclusion" (Decision -/CP.20) et 39 pages d'annexe (Elements for a draft negotiating text), Ouvre une nouvelle page, document .pdf



L'analyse de Valéry Laramée de Tannenberg (coprésident de l'AJEC21)

Pour ce spécialiste des questions environnementales les conclusions sont plutôt positives, comme devraient le montrer la COP21 en fin d'année 2015 à Paris.
Ce sont surtout les documents disponibles pour la suite de Lima qu'il met en avant pour valider cette espérance d'une fin honorable en décembre 2015.
Tout est contenu dans cette quarantaine de feuilles remplies de proposition, comme des cases à cocher, pour la future synthèse d'ambitions dont certaines sont chiffrées, le Fonds Vert, Red+ et autres participations des pays développés pour aider ceux qui en ont besoin...
Retrouvez en cliquant sur ce lien cette analyse ainsi que celles d'autres journalistes et chercheurs. Ouvre une nouvelle fenêtre.



L'analyse de l'IDDRI SciencesPo

Interventions de Thomas Spencer (Iddri), Alix Mazounie (RAC), Benoit Leguet (CDC)
Thomas Spencer : une vision diplomatique En bref, il est normal que ce soit difficile et l’accord de Lima est un bon accord qui met les négociations de Paris sur la bonne voie. « Dans ce processus, nous avons besoin de convergence conceptuelle entre les pays sur le type d’accord que l’on veut obtenir qui doit être dynamique et durable. Un texte de l’accord final (ébauche) sera soumis aux négociateurs en mai 2015, c’est une règle des Nations Unies qui consiste à soumettre mois avant le début de la prochaine négociation un projet d’accord juridique. » Il note que les négociations entre pays développés et pays en développement concernent des groupes qui ne reflètent plus la réalité économique d’aujourd’hui. « On s’oriente vers une responsabilité commune mais différenciée. » « Il y a un appel à contributions financières volontaires des pays qui sont en capacité de le faire, même pour les pays en développement.
Ce dernier point reste un sujet de contentieux pour Paris. Comme beaucoup d’autres , il souhaite que les contributions se fassent au plus tôt en 2015, avec le maximum de transparence.
« les négociations de Paris seront difficiles pour arriver à un accord juridique universel. Les grands pays devront avoir la volonté partagée d’arriver cet accord. »

Pour Benoit Leguet , l’ accord est globalement plutôt positif mais il pose encore quelques questions comme « que met-on dans les contributions, atténuation et adaptation ? « Pourra-t-on les comparer ? Pour le fonds vert 10 Mds $ on été obtenu à Lima mais c’est un stock et non un flux quand on demande 100 Mds $ au niveau de la COP et que l’AIE explique qu’il en faut 1 000. Comment obtenir l’un ou l’autre ? » Et conclut sur une image parlante : « les négociations sont comme un repas au restaurant, à Kyoto on était à deux tables avec un même menu, à Lima on est à la même table mais avec des formules différentes et la question est : qui va payer l’addition ? »

Alix Mazounie tacle le texte au plus près du réel. Elle observe d’abord qu’il y a un espace important entre 2015 et 2020 durant lequel rien n’a été évoqué « Pour les contributions aucun formulaire commun, pas de format ni de date de référence commune . Il va falloir revenir à la table des négociations en 2020 et 2025. Les états ne sont pas d’accord entre eux, il faudra un accord flexible et de long terme si on veut déboucher sur un monde décarbonné en 2050. » Les ONG restent sur leur faim d’un monde sans énergie fossile , le GIEC recommandant de n’utiliser qu’un tiers des énergies fossiles encore en « stock » sur la planète. Quoiqu’il arrive les pays en développement vont avoir des pertes : typhons, sécheresses . Qui va prendre en compte les pertes et dommages; ce sujet fait partie du préambule mais est absent du texte. C’est très politique. Les financements publics risquent de disparaitre, pour le fond vert on demande la participation des pays en développement, environ 137 pays sont concernés. Les pays développés disent « on a déjà abondé, maintenant c’est terminé », quid de la suite pour les pays en difficulté ? » « Avant dans la négociation, il y avait des gentils et des méchants. Maintenant il n’y a plus que des méchants. Il n’y a pas eu un document pilier de l’accord mais au moins dix visions du monde… » Elle regrette qu’il y ait encore 700 Mds $ d’investissement dans les énergies fossiles. Tout se passe en dehors des COP dans le G7 et le G20. La négociation va patiner, les états ne sont pas prêts. Le sentiment d’urgence n’a pas percolé, la dynamique positive n’a pas percuté. Lima a été une signature au rabais.

(voir le travail de décryptage remarquable fait par les ONG durant Lima
(recueilli par Richard VARRAULT) Texte publié sur Options Futurs No26, janvier 2015

Richard Varrault, 16 février 2015
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Autres documents



  • La page de la Convention cadre des Nations Unies : The twentieth session of the Conference of the Parties (COP 20) will take place from 1 to 12 December 2014 in Lima, Peru.

  • France : Résultat de la COP 20 - Communiqué de Laurent Fabius (Lima, 14 décembre 2014), avec des liens interessants sur la même page.

  • Coordination Sud : CP – COP20 de Lima : une étape décisive pour la conclusion d’un accord ambitieux en 2015

    agua si, oro !no!
    Les populations rurales sont opposées à tout type d'exploitation minière...
    Photo © Waternunc.com



  • Coalition 21 Climat/Mediapart : La justice, grande absente des résultats de Lima ::::: La COP20 en direct (site Coalition 21 Climat)

    Le CO2 Mag' : COP20 : une conclusion décevante pour un accord a minima

    Basta ! : Au Pérou, pendant que les dirigeants discutent du climat, les mouvements écologistes sont durement réprimés
    ""Les dirigeants de la planète se retrouvent à Lima, capitale du Pérou, pour une nouvelle conférence sur le climat, un an avant celle de Paris. Particulièrement menacé par le réchauffement, ce pays d’Amérique du sud est pourtant loin d’être exemplaire. Face aux mobilisations de la société civile et des peuples autochtones contre les multiples projets miniers dévastateurs, le gouvernement n’hésite pas à durcir la législation pour réprimer violemment et impunément toute contestation. Et considère tout contestataire comme un « terrucos », un terroriste. La COP 20 se déroule d’ailleurs au sein même du quartier général de l’armée péruvienne, le Pentagonito – le petit Pentagone –, haut lieu de tortures et de disparitions lors de la guerre civile...""

    PNUD : La voz de las mujeres frente al cambio climático (La voix des femmes contre le changement climatique)

    PNUD, para mujeres
    PNUD, Les femmes plus vulnérables aux changements climatiques...
    Photo © pnud/Waternunc.com





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