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Empreinte écologique


"Mains d'œuvre", un film sur l'esclavage "moderne" à Mumbaï


Nous sommes tous radio-actifs : voir "Déchets : le cauchemar du nucléaire"






]

janvier 2010
Développement soutenable



Moratoire sur les naissances humaines...

et

le clonage humain, par brève anticipation



ou

Comment temporiser l'exploitation de la Terre
par un super-super prédateur





Par Richard Varrault



Cet article développe le projet d'un moratoire sur les naissances humaines. Cette pensée iconoclaste dans le contexte libéral-autoritaire où vit presque la moitié de l'humanité, s'imposera de gré ou de force dans les années à venir.

Les méthodes suggérées sont douces. Elles auront pour objectif de soulager l'empreinte écologique humaine et permettre à la planète, pendant au moins une génération (25 à 30 ans), de se régénérer. La proposition comportera des solutions pour inciter à stopper ou ralentir significativement la reproduction durant cette même période.
Pour ce qui concerne le clonage humain qui recouvre bien d'autres enjeux que la survivance de l'espèce, il est déjà pratiqué dans certains laboratoires[a]. Ainsi aux Etats-Unis d'Amérique, au moins pour le clonage d'embryons humains. Quant au clonage de mammifères, les bovins en particulier, il est déjà effectif depuis le début des années 2000.



Cet article est réalisé en 4 parties :

1ère partie : le contexte global
2ème partie : les 3 R, résistance, résignation, résolution
3ème partie : être terrien responsable
4ème partie : annexes




1ère partie : le contexte global


Il était une fois, une belle et jolie planète, localisée dans le bras d'une galaxie[1]. Loin du centre de cette nébuleuse lactée...

Je pourrais vous conter une certaine histoire de la Terre et remonter le temps. "Les temps" est plus exact, (le regard tourné environ quinze milliards d'années en arrière ; et en avant me demanderez-vous ?), car la linéarité des évolutions n'est qu'un jeu de l'esprit et en aucun cas la réalité matérielle et tangible, encore à l'œuvre, des forces qui ont abouti à l'Homme.

Bien sûr, lorsque chacun d'entre nous, pour ceux qui vivent au chaud en hiver et créent de la fraîcheur en été, imagine un instant la vie de ses parents, de ses grands parents et plus loin encore, il peut apprécier les immenses transformations dont il a bénéficié.
A titre d'exemple, dans nos pays dits développés, poser ses fesses sur un siège pour satisfaire au plus basique des besoins des mammifères que nous sommes est immanquablement considéré dans la conscience et l'inconscient de nos contemporains du "Nord" comme le nec plus ultra de la civilisation : de l'eau saine pour assouvir sa soif et la même eau pour évacuer sa pisse et ses excréments.

Réfléchissant quelques secondes dans la position du penseur de Rodin, l'humain se plaît (et peut-être se plaint) à penser que depuis la nuit, et le jour, des temps immémoriaux c'est la même eau qui circule sur Terre. Les premiers êtres aquatiques l'ont bue et rejetée, et ainsi de suite, les dinosaures l'ont pissée et nous-mêmes poursuivons ce cycle...

Soulagé de sa charge, se regardant dans le miroir qui lui fait face, l'humain imaginera les efforts nécessaires pour livrer ce liquide, l'énergie, les travaux, la sueur, les batailles dont chaque molécule a la mémoire et dont curieusement, jamais ce sujet n'était venu chatouiller ses neurones.

Foule, un jour nous y fûmes...
Il se rappelle des voix, des commentaires, des lectures, des avis, des opinions, des lois, des débats, des guerres, des conflits feutrés autour de l'eau. Et parmi ce fatras d'information et de désinformation, il voit la multitude de ses semblables : des millions ? Non, des milliards...

En 2010, la population mondiale[2] s'évalue aux environs de 6,9 milliards d'habitants.
La terre n'est plus qu'un immeuble géant qui offre différents niveaux de confort selon l'étage qu'on occupe, l'orientation dont on bénéficie et l'environnement qui nous entoure.
Les inégalités sont donc criantes[3], évidentes, visibles, sensibles et permanentes depuis de longues décennies. Les peuples, les sociétés des différents niveaux se sont progressivement adaptés à leurs milieux et ont évolué de manière très différente. Nous trouvons encore sur la planète des peuplades qui vivent en autarcie selon des modes d'existence vieux de plusieurs centaines d'années. Le progrès, au nom duquel l'humain défriche l'espace qui l'environne, les isole de plus en plus et ces quelques ilots de civilisation disparaissent progressivement. Avec eux, des relations particulières à la "Nature" s'effacent, des liens, des modes de gestion, des processus de conservations et de renouvellement des ressources indispensables à la vie seront perdus à jamais.
Même si l'échelle est bien différente, les dimensions des enjeux sont sans commune mesure avec le surpeuplement actuel et nos mégalopoles, il n'en reste pas moins qu'à l'échelon local, nous aurions beaucoup à apprendre de ces expériences centenaires.

Corollaire de ces populations qui savaient sans aucun doute s'autoréguler : elles ont pu survivre jusqu'à notre époque. Notre civilisation actuelle, et sa suite, seront-elle encore présentes dans mille ans ?

Dans le contexte actuel, il est douteux de le croire.
Epuisement de nos ressources vitales, mouvement continu vers le manque d'énergie disponible pour tous les terriens, et, bien sûr, accroissement de la population.

Les théories économiques soutiennent des principes dont certains sont battus en brèche par les dernières crises économiques et financières. Comme l'arbre peut cacher la forêt, il devient légitime de se demander si toutes les théories qui régissent les échanges commerciaux mondiaux et les théories sur les populations sont aussi dignes de confiance que les consensus internationaux et la pensée planétaire unique veulent nous le faire croire.
Selon leurs auteurs l'accroissement de la population est nécessaire pour qu'un pays puisse continuer à se développer et assurer la production de biens et de services utiles à cette population. Je passe sur la question des migrations et des mélanges de population.
Or il semble bien que tous ces principes aient omis de prendre en compte la finitude de notre planète.


Revenons à notre eau.
C'est simple, vous tournez un robinet et un liquide, froid ou chaud, s'écoule. Vous l'utilisez selon vos usages, de l'eau de boisson à celle destinée à arroser des plantations... ou des golfs. Devant la facilité du geste vous pouvez imaginer que l'eau arrivée jusqu'à votre robinet a réalisé un parcours très simple. Et pourtant c'est tout le contraire qui se passe[4].
L'eau liquide, utile à l'homme, aux plantes et aux animaux est en très faible proportion par rapport à la quantité d'eau[5] qui recouvre la planète en surface et dans l'air (nuages, vapeur d'eau...). Répartie de manière a priori aléatoire, les eaux douces sont en quantité restreinte et de qualité variable. Les techniques culturales intensives (engrais, phytosanitaires...), l'utilisation importante de produits chimiques (PCB, nitrate, métaux lourds...), toxiques (écoulements de pétrole brut...), radiatifs (déchets des centrales nucléaires...), médicamenteux, les quelques cent mille molécules créées par diverses industries, les organismes génétiquement modifiés et dernièrement les nanotechnologies, constituent autant de polluants que les industriels de l'eau essayent d'éliminer, de récupérer (pour en faire quoi ?) avant d'entamer la potabilisation de l'eau brute et le rejet, après traitement, dans le milieu naturel, de l'eau polluée. Les écosystèmes épuratoires naturels, comme les zones humides, sont aujourd'hui incapables d'effectuer ce travail (cf. les quantités industrielles de déchets sur et dans les mers, les océans, les fleuves, les rivières, les lacs et sur terre bien sûr).
L'équation est donc assez simple. Plus la population d'une zone donnée est importante, plus la quantité d'eau nécessaire à la consommation est élevée ; dans le même temps plus la quantité d'eau rejetée augmente et plus la variété des pollutions est importante. Le nombre d'usine pour traiter l'eau en amont et en aval va s'accroitre, et ainsi de suite.
Vous pouvez pratiquer de la sorte avec des carottes, des radis, l'électricité, le gaz, le bois de votre cheminée, la peinture pour repeindre votre façade, des kilos de viande, etc. Dans tous les cas on gagne. La croissance de la population ne crée pas de la croissance mais de la décroissance des ressources à long terme.

Aujourd'hui, le résultat le plus flagrant est celui de l'achat et/ou de la location de terres arables[6] par plusieurs pays qui en manquent pour produire les aliments nécessaires à leurs populations. Ce dispositif est aussi engagé par des entreprises commerciales. La logique de cette démarche est claire. D'une part, les villes et toutes les infrastructures afférentes à leurs activités consomment des terres agricoles (habitat, usines, routes, autoroutes, aéroports...) et, d'autre part, l'emploi d'intrants chimiques pendant de longues années a rendu ces terres infertiles en réduisant la couche d'humus, partie nourricière du sol.
Ajoutons que les diverses révolutions vertes (surtout attachées à la couleur du dollar américain) n'ont fait qu'amplifier le processus de destruction des sols ; les sociétés qui produisent les Ogm (organisme génétiquement modifié), en associant une plante ogm et un pesticides ont encore aggravé la situation[7].
Pour les ressources fossiles, la démarche est la même. La prospection continue pour trouver de nouveaux gisements de pétrole ou de gaz et prochainement ce sont les hydrates de méthane qui feront l'objet d'une exploitation importante (avec tous les risques et les dangers associés d'un accroissement accéléré du réchauffement de l'atmosphère terrestre[8]). Toutes les zones du globe susceptibles de recéler ce type de ressources sont explorées : des déserts aux différents plateaux continentaux en passant par l'Arctique et l'Antarctique (malgré le moratoire pour ce dernier[9]).

Après avoir parcouru ces quelques points sensibles, il en reste un qui fait beaucoup parler de lui : les modifications climatiques.
Depuis que fin 2007 le GIEEC conclut que les changements en cours sont essentiellement dus aux activités humaines, il devient évident que plus la population augmentera, plus les effets des terriens sur l'environnement seront importants, jusqu'à rendre la vie sur Terre impropre à l'existence de nombreuses espèces, dont l'homme.

Toutefois, quelques éléments polémiques ont surgi de l'actualité et le consensus est peut-être plus fragile.
Les modifications d'ordre climatique que nous observons actuellement sont basées sur des relevés de températures récents[10], compris entre 50 et 100 ans.
Des questions se posent quant à la qualité des relevés : avait-on la même précision en 1912 qu'en 2002 ? Certes non !
Comment les experts du GIEC[11] en arrivent-il alors à une finesse telle qu'ils apprécient des variations de l'ordre du dixième de degré sur une cinquantaine d'années ?
Simple question-réflexion, chacun se fera sa propre opinion, mais explorer le monde des météorologues sera intéressant pour se la forger...
S'il semble évident que le temps local est perturbé par divers facteurs, on peut logiquement se demander quelle sera la représentativité de cet épisode sur une longue période de 500 ans à un millier d'années.
Un autre aspect des modifications climatiques semble avoir été escamoté : l'influence de l'étoile qui nous fournit l'énergie de la vie, notre soleil. Une polémique[12] a même éclaté sur la prise en compte ou non de plusieurs facteurs liés à cet astre.

De manière différente, mais pourtant avec quelques similitudes, l'affaire des emails du Climate Research Unit (CRU) de l'University of East Anglia[13], dans laquelle un groupe de scientifiques influents auraient "adaptés" certains relevés de températures dans le sens d'une augmentation de la température globale à l'échelle de la planète.
Alors, comme l'exprime l'auteur du PowerPoint (note 10), cette situation peut conduire à des prises de décision qui consisteraient notamment ""A une interdiction de fait aux pays en voie de développement de mettre en œuvre les moyens qui leur permettraient de sortir de la misère."" et aux pays du Nord à conserver leur domination néocolonialiste, ou équivalente. Autre volet de l'étude sur la croissance continue du nombre d'habitants sur la planète. En effet, en laissant filer la natalité dans certains pays on peut tout à fait les maintenir dans un état de pauvreté...

Lors du sommet de Copenhague sur le changement climatique[14], en décembre 2009, une organisation non gouvernementale australienne, "Sustainable Population Australia Inc[14a]" demandait que l'accord associe la réduction de la population à celle des émissions de gaz à effets de serre. L'ong australienne avançait que 41% des naissances dans le monde sont non désirées et demandait que celles-ci soient réduites afin de diminuer les impacts de ces nouveaux venus sur les émissions de gaz à effet de serres.
Cette proposition n'a bien sûr pas été retenue. Tout ce qui touche à d'éventuelles dispositions en vue de réguler la population à l'échelle mondiale est encore tabou, même si le contexte international des négociations sur le climat se présentait comme une occasion exceptionnelle d'aborder, au moins, cette thématique.

Ces mises en évidence se font entendre discrètement. Ainsi en France, en avril 2009, lors d'un colloque consacré à la crise, le député Vert Yves Cochet a également soutenu qu'il fallait diminuer le nombre d'enfants par famille[15] en préconisant une baisse des allocations familiales à partir de la troisième naissance.

Dans la seconde moitié du vingtième siècle deux grands pays d'Asie, la Chine[16] et l'Inde[17] ont mis en œuvre des politiques pour maintenir leur population à un certain niveau de croissance. Vu de 2010 ces pays ont échoué dans leurs tentatives de régulation des naissances. L'expérience acquise à cette occasion doit permettre d'éviter de reproduire les principes autoritaires qui ont été utilisés jusque là.


.../...

La seconde partie traitera des 3 R, résistance, résignation, résolution et nous permettra de rentrer dans le vif du sujet...



Notes de la 1ère partie


[a] Voir notamment sur le site "Furura-santé" : Peut-être le premier clonage humain et également le site STEM CELLS


[1] La Galaxie, ou la Voie lactée, lieu de notre Système solaire... Ce lien externe vous conduit vers la page de Wikipédia consacrée à ce thème. Excellent pour apprécier l'immensité d'une partie du Cosmos et notre "petitesse"...


[2] Rejoindre le site Worldometers qui offrent des données chiffrées en temps réel (je suppose que ce sont des estimations) sur la population mondiale, les naissances, les décès... les états et politiques économiques, l'eau, etc.


[3] Lire la présentation sur waternunc.com de l'ouvrage de Mike Davis "Le pire des mondes possibles : de l'explosion urbaine au bidonville global".


[4] Je renvoie le lecteur aux pages actualité de Waternunc.com depuis 1998 et à l'oligopole français : Lyonnaise des eaux, Veolia eau, Saur


[5] Notre planète devrait s'appeler Eau et non Terre, en effet 29% de terres sont émergées et le reste est constitué de 71% d'eau.


[6]La Chine pour le soja et le riz, l'Inde pour la production légumineuse, le Japon, etc. Voir notamment ce site : www.grain.org/m/?id=213.


[7] Voir notamment le nouveau film documentaire de Coline Serreau : "Solutions locales pour un désordre global" dont la sortie au cinéma est prévue le 7 avril 2010. ""Dépassant la simple dénonciation d'un système agricole perverti par une volonté de croissance irraisonnée, Coline Serreau nous invite dans "Solutions locales pour un désordre global" à découvrir de nouveaux systèmes de production agricole, des pratiques qui fonctionnent, réparent les dégâts et proposent une vie et une santé améliorées en garantissant une sécurité alimentaire pérenne.""
Voir et lire également "Le monde selon Monsanto" de Marie-Monique Robin.


[8] L'hydrate de méthane, ou clathrate de méthane, est un composé organique essentiellement présent sur les plateaux continentaux. Il n'est stable que dans des conditions de basse température et de forte pression.
Le danger réside dans la difficulté à le remonter à la surface sans que le gaz s'échappe dans l'atmosphère. Le méthane est un gaz à effet de serre 21 fois plus puissant que le CO2.
Voir la page Wikipédia, ainsi que la page du site Manicore.


[9] Voir le site du Secrétariat du Traité de l'Antarctique (STA) qui offre de nombreuses informations sur ce continent, le système du Traité de l'Antarctique, les activités internationales qui s'y déroulent, la protection de l'environnement.


[10] Voir notamment la page Les grands indicateurs du climat et LA GRANDE MISERE DES RELEVES DE TEMPERATURE (ouvre un fichier PowerPoint) sur le site "Pensée unique".


[11] Sites en relation avec Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat : Wikipédia, Intergovernmental Panel of Climate Change (GIEC), RESUME A L’INTENTION DES DECIDEURS :: Bilan 2007 des changements climatiques : Rapport de synthèse (fichier Pdf), Consensus Scientifique sur le Changement Climatique :: Mise à jour 2007 (pour les non-spécialistes).


[12] Voir sur la page sciences.blogs de Libération


[13] Voir sur la page du site eastanglia


[14] Official website of the UN Climate Change Conference in Copenhagen COP 15/CMP 5, 7 to 18 December 2009


[14a] Voir le site australien Sustainable Population Australia Inc et notamment le communiqué de presse de juin 2009 : "COPENHAGEN PROTOCOL MUST INCLUDE POPULATION".


[15] Voir sur le site de Politis.


[16] Voir sur le site de L'état de la planète, en collaboration avec le World Watch Institute : La première génération née sous la politique de l’enfant unique en Chine atteint sa majorité.


[17] Voir sur le site Persee La régulation des naissances en Inde [F M-J. La régulation des naissances en Inde. In: Population, 21e année, n°6, 1966 pp. 1215-1221.].




Richard Varrault
Journaliste indépendant-Consultant
Directeur de la publication de Waternunc.com



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