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Développement soutenable

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"Mains d'œuvre"
(titre original),

ou la continuité de l'esclavage





Documentaire de Vincent Detours et Dominique Henry
52 min, vidéo, couleur, 2007, hindi, maharati, tamoul, anglais, sous-titrage français

Need Productions / CBA (Centre de l'Audiovisuel à Bruxelles) / RTBF (Radio télévision belge)
Ce projet a obtenu une aide à la création radiophonique de la Communauté française de Belgique et du Comité Du côté des Ondes de La Première.

Ce documentaire a été projeté au Centre Wallonie Bruxelles, le 27 février 2008, dans le cadre du 10ème Festival Objectif Doc (25 février 1er mars 2008)





Journaliers travaillant à la réalisation d'un plancher d'immeuble en construction...

Photo ©Need Productions
Le documentaire a été tourné en Inde (un milliard cent millions d'habitants, environ), dans la ville de Mumbaï (ex Bombay), la plus grande ville du pays (plus de 10 millions d'habitants dans le Greater Mumbaï, 14 à 15 millions, ou 18 millions, selon les sources, dans la Mumbaï Metropolitan Region), capitale de l'État du Maharashtra [côte ouest de l'Inde, sur la mer d'Arabie].
La population de la ville augmente tous les ans de 400 000 nouveaux migrants.

Des femmes et des hommes, a priori sans qualification professionnelle, attendent d'être recrutés pour des travaux variés, pénibles et mal payés.
Ils sont rassemblés sur un naka.
"Naka, qui signifie littéralement croisement, désigne dans le langage courant un marché de l'emploi informel, dans la rue, sur lequel les entrepreneurs viennent acheter la main-d'œuvre dont ils ont besoin pour la journée. Le naka est l'idéal de compétition et de flexibilité poussée à l'extrême" (extrait du dossier de presse).
Il y a plus de 225 nakas dans la ville.

"Mais voici ce qu'il est : Kafir Mukam et ses trois collègues, âgés de 14 à 19 ans, font tourner un atelier d'injection de plastique. L'atelier de 3 mètres sur 4 est encombré d'une grosse machine qui 24h/24, 7J/7, produit des attaches en plastique noir semblables à celles qui équipent votre sac à dos. Les 4 ouvriers font les deux-huit en binôme, soit 12 heures de travail par jour. Une planche suspendue sert de lit alternativement aux équipiers. Tous comprennent bien que leurs conditions de travail sont déplorables, mais que faire ? Refuser un travail à 2 euros par jour, c'est ne pas pouvoir manger, ne pas pouvoir envoyer de l'argent au village. De plus, les nakas regorgent de main-d'oeuvre fraîchement arrivée à Bombay prête à trimer pour 1,10 euro la journée. Les ouvriers sont pris à la gorge.
Ce tableau évoque l'Angleterre de Dickens, pourtant ça se passe aujourd'hui en Inde et ailleurs, et ça passera peut-être demain en Europe.


Porte de l'Inde à Mumbaï
Nous constatons que l'ouverture des marchés mondiaux induit une concurrence sur les salaires qui partout tire vers le bas les conditions de travail. Certains économistes considèrent la compétition comme une loi naturelle inévitable. Nous constatons que des nakas apparaissent ici, par exemple Boulevard Foret D'Housthulst, 1000 Bruxelles. L'emploi illégal est légion dans le sud agricole espagnol, dans la confection parisienne, ou encore aux Etats-unis avec la main-d'oeuvre sud-américaine.
Notre société, par un retour en arrière lent et progressif, commence à ressembler à l'Inde." (extrait du dossier de presse)

Conditions de travail dangereuses, salaires misérables, emplois irréguliers et irrégularité de l'emploi, trompeuse ville bouillonnante prête à exploser.

Le documentaire donne à voir de nombreux gros plans, sur les visages, les gestes. Il me manque une vue d'ensemble, des plans larges qui me permettraient de situer les personnages, les lieux.
A filmer ces travailleurs de si près j'observe que les figures sont impassibles, peu d'expression de révolte ou de colère. De l'étonnement et une certaine curiosité transparaît quand des membres de l'Ong Nirman tente d'expliquer à ces employés d'un jour, de deux, ou quatre peut-être, que l'organisation peut les former et leur offrir un diplôme.
Je ne saurai pas combien ont accepté cette proposition.

Le travail des femmes semble plus problématique encore. Souvent inquiètes des propositions qui leurs sont faites elles se méfient et se déplacent alors à deux pour un poste, par peur du viol.
Certaines préfèrent se prostituer et gagner de 4 à 6 euros en une journée.
Mais avec elles, et leurs clients, s'étend le sida. Des animateurs de Nirman jouent une pièce où ils présentent l'usage et l'intérêt du préservatif. La scène suivante nous montre un homme parti avec un préservatif mais revenu avec… éclats de rire, mais drame d'un message qui ne passe pas.

L'Inde sait ainsi utiliser une main d'œuvre corvéable à merci pour construire des ensembles immobiliers de standing et de grand standing.
Si vous voulez investir dans de grands appartements, avec des espaces verts, des points d'eau et une belle vue sur la misère, c'est possible et plutôt bon marché : 900 euros le mètre carré.
Vous serez en bonne compagnie, fonctionnaires de haut niveau, chefs d'entreprise, classes sociales aisées en sont les acheteurs principaux. C'est aussi l'objectif des vendeurs, regrouper des propriétaires aux revenus équivalents…

Par delà cette détresse, le documentaire suggère cette notion de marée humaine, de travail pour chacun et pour tous, nécessaire à la dignité de l'homme.

Si nos sociétés et leurs gouvernements sont incapables d'assurer une vie décente à leurs populations, en viendrons-nous à réguler les naissances ?

Cela a été tenté en Inde, dès 1951. Un programme de régulation des naissances qui comportait des actions d'information et de propagande ainsi que la stérilisation des hommes puis des femmes, la distribution de stérilets, de préservatifs, s'est mis en place.
Mais la mesure du résultat est délicate. La croissance démographique de l'Inde se situe à 1,58% en 2000 et 1,6% en 2007, le point le plus bas de la courbe est en 2003 avec 1,32%. A la même période en France, on passe de 0,38% à 0,58% avec deux points bas à 0,35% en 2002 et 2006.

De plus, en Inde, la question des filles est un lourd handicap pour les familles. Une Ong française [Droits des filles] a développé un projet de lutte contre le foeticide féminin en Inde.

Ces politiques de régulation "de force" semblent avoir peu, ou males fonctionnées, et l'Inde comme la Chine (la politique de l'enfant unique) doivent aujourd'hui faire face à un excès de population mâle.

Que serait-il bon de faire ?
Donner du travail à tous ? Quel travail, dans quelles conditions, pour fabriquer, construire, bâtir… quoi ? Quid de l'environnement, de l'énergie, des matières premières, des déchets, etc. ?

Le super prédateur qu'est l'homme, s'il ne s'arrête pas croître et de multiplier, se rendra la vie impossible. Nos ressources s'épuisent, du poisson des océans, des mers, des lacs, des fleuves et rivières au pétrole, charbon, et même l'uranium... rien n'est disponible indéfiniment et pour tous.

Un bouleversement complet des mentalités est nécessaire pour franchir le pas et s'engager dans la voie de la survie en réduisant ou stoppant les naissances, sans s'interdire de mettre à nouveau des enfants au monde dans deux ou trois générations, une fois passé le cap des modifications climatiques et autres chambardements en stand by.

Car si vivre aujourd'hui est déjà un défi quotidien pour 2 à 3 milliards d'occupants de la planète Terre (lire "Le pire des mondes possibles : de l'explosion urbaine au bidonville global" de Mike Davis), alors que seuls quelques 6 milliards d'humains s'y agitent.
Qu'en sera-t-il lorsque les 9 milliards, et plus, seront atteints ?


Richard Varrault

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Emergency Plan for AIDS Relief (USA)

A NIRMAN counselor discusses information about women’s issues in the workplace. Charu Dadlaney
Sunita is one of many migrant workers who came to Mumbai, India, in search of work. She found work as a day laborer in one of the city’s 200 nakas or open labor markets. While employed at the naka, Sunita was sexually exploited by the contractor and managers at the construction site where she was working. Degraded by her employers’ treatment and unable to earn sufficient wages through the naka, Sunita turned to prostitution to support her disabled husband and five teenage children.

During an information session on HIV/AIDS prevention, Sunita met an outreach worker from NIRMAN, a PEPFAR-supported non-governmental organization that promotes HIV/AIDS awareness among women working in construction. The outreach worker provided Sunita with counseling, which empowered her to share her experiences of sexual exploitation and take action to escape exploitation and prostitution.

Sunita continues to work as a day laborer, but she is no longer involved in prostitution, nor is she being sexually exploited. With the knowledge she gained from NIRMAN, Sunita was inspired to become a peer educator and now helps other female workers at the nakas. She addressed participants at a state-level discussion on sexual harassment in the workplace organized by the Women’s Commission and the India Center for Human Rights and Law. She says, “I am determined to share my experience with other women like me, so that they can safeguard their lives and support their families with dignity.”


Source Internet : The United States President's Emergency Plan for AIDS Relief
Si le lien est rompu, accès à la page d'accueil : www.pepfar.gov

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