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L'oeil de l'exil


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Nouvelles  

Théâtre - Le sous-marin en flammes : drame en 5 actes


Drame en cinq actes écrit au Japon en 1998, préfiguration de la tragédie du Koursk de l'été 2000. En fait inspirée par un accident des années 1960 à bord d'un autre sous-marin nucléaire russe, le K 19, la pièce met en scène le diable qui symbolise les horreurs et les tentations de l'Atome. Elle est rédigée d'une façon concise en vers libres, un peu comme un scénario d'opéra, et pourrait être psalmodiée.

Au premier acte, l'ambiance est à la fête sur le bâtiment qui incarne l'orgueil et la force de l'armée soviétique. On boit, on chante, un cuisinier plaisante malgré les mises en garde du commissaire politique Nikita. Mais l'alerte retentit et pour souder d'urgence un système de refroidissement qui évitera l'explosion, le commandant Martov se trouve dans l'obligation d'envoyer le jeune sous-marinier Boris, désireux de se sacrifier avec son ami Fédia, à une mort certaine. Dans ce huis-clos entre hommes, le thème de l'homosexualité sublimée est discrètement abordé. Après plusieurs péripéties, des débats intérieurs et des tourments au bord de la folie, le commandant Martov, apportant finalement un démenti au cynisme de Nikita et aux manigances du diable, se sacrifiera lui-même, pénétrant dans la salle du réacteur nucléaire d'un commun élan avec d'autres membres de l'équipage. Le troisième acte seul se passe à terre, dans le monde des femmes. La fiancée de Boris, en proie à de noirs pressentiments, reçoit dans l'isba de sa mère la visite inopinée du diable qui veut la séduire et l'amener à trahir son amant. Elle refuse et, dans une ultime scène, à la manière du théâtre Nô, l'ombre de Natacha apparaîtra à bord pour revoir Boris gisant, mortellement irradié, auprès de son capitaine, tandis que le sous-marin heureusement sauvé regagne le port de Mourmensk et que le diable se promet d'être plus habile la prochaine fois.
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