Aqua, waternunc.com, le réseau des acteurs de l'eau
Here, Web is good for your business
Pourquoi faire un don ?
Annuaires Nouveaux produits Marketplace Ressources Actualités
Home
Services



[ Waternunc.com vous en dit plus


Commentaires


]

Communiqué de presse émis par
United Nations Environment Programme


Un commerce vert est un impératif au développement durable



De quel commerce parle-t-on ?


Le rapport du PNUE démontre que la promotion de l'économie verte dans six secteurs clés permet de créer de nouvelles opportunités commerciales

Genève, Suisse, 8 mai 2013 - Rendre le commerce international plus écologique représente une étape essentielle afin d'atteindre le développement durable, et les pays en développement (PED) sont bien placés pour aider à promouvoir cette transition, selon un nouveau rapport diffusé aujourd'hui par le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE).

« Aujourd'hui, dans un monde de plus en plus interconnecté où des milliards de dollars en biens et services sont échangés chaque année, rendre le commerce international plus écologique présente toujours des défis, mais offre également des opportunités considérables », a déclaré Achim Steiner, Secrétaire général adjoint des Nations Unies et Directeur exécutif du PNUE. « Si nous voulons inverser le déclin de la biodiversité à l'échelle planétaire, réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES), mettre un terme à la dégradation des terres et protéger nos océans, il est impératif que le commerce international devienne plus durable et contribue à la protection du capital naturel des économies du monde en développement ».

Au cours des deux dernières décennies, le commerce n'a cessé de s'élargir, favorisant ainsi la croissance économique et le progrès et permettant d'éradiquer la pauvreté dans les PED. Dans le même temps, toutefois, l'augmentation du volume des échanges a exercé une pression supplémentaire sur les ressources naturelles, entraîné l'accroissement des émissions de GES et contribué aux inégalités sociales.

La structure du commerce international montre que les PED, et en particulier les pays les moins avancés (PMA), dépendent toujours largement des produits basés sur les ressources naturelles et des matières premières pour leurs exportations. Toutefois, afin d'atteindre un développement économique durable à long terme, les PED doivent saisir les opportunités tangibles et réelles qui leur permettront de diversifier leur économie et de se positionner de manière à tirer parti de la demande globale croissante pour des produits et services plus écologiques.

Bien qu'il ne représente encore qu'une faible part du marché international, le commerce de produits certifiés et de biens et services environnementaux est en hausse en termes absolus. Par exemple, le marché mondial des technologies à basse émission de carbone et à haut rendement énergétique, qui comprend les produits innovants dans le domaine de la fourniture d'énergie renouvelable, devrait presque tripler pour atteindre 2,2 milliards de dollars US d'ici à 2020.

Le rapport intitulé « L'économie verte et le commerce ? tendances, défis et opportunités », constate que les PED disposant d'abondantes ressources renouvelables sont bien placés pour exploiter les opportunités leur permettant d'augmenter leurs parts de marché dans le commerce international des biens et services durables.

Le rapport fait l'analyse de six secteurs économiques (agriculture, pêche, forêts, manufacture, énergies renouvelables et tourisme) dans lesquels les débouchés commerciaux existent, et identifie les mesures, telles que les réformes politiques et la certification, pouvant aider les PED à tirer parti de ces marchés.

Certaines des tendances relevées dans ce rapport illustrent ci-dessous ce potentiel dans les secteurs étudiés :

  • Agriculture : le marché mondial des aliments et boissons biologiques devrait s'accroître et atteindre 105 milliards de dollars US d'ici à 2015, par rapport à une valeur totale de 62,9 milliards de dollars US en 2011. Ainsi, la production de thé respectant les normes en matière de durabilité a augmenté de 2 000% entre 2005 et 2009.

  • Pêche et aquaculture : la pêche d'espèces sauvages déjà certifiée ou en cours d'évaluation complète enregistre des captures annuelles de près de 18 millions de tonnes métriques de fruits de mer. Cela représente environ 17% de la capture annuelle mondiale dans le secteur de la pêche d'espèces sauvages, et la demande dépasse largement l'offre. De plus, la valeur totale de fruits de mer d'élevage conformément aux normes de durabilité certifiées devrait atteindre 1,25 milliard de dollars US d'ici à 2015, comparé à 300 millions de dollars US en 2008.

  • Forêts : au début 2013, la surface totale de forêts certifiées à travers le monde s'établit à près de 400 millions d'hectares, ce qui représente environ 10% des ressources forestières mondiales. Les ventes de produits ligneux certifiés totalisent plus de 20 milliards de dollars US par an.

  • Industrière manufacturière : de nombreux fournisseurs rendent leurs pratiques plus écologiques dans le but de sécuriser leur positionnement au sein des chaînes d'approvisionnement internationales. Cette démarche est illustrée, par exemple, par une hausse de 1 500% du nombre de certifications ISO 14001 à l'échelle mondiale dans la gestion de l'environnement entre 1999 et 2009.

  • Énergies renouvelables : depuis 1990, la croissance mondiale annuelle des capacités d'approvisionnement en panneaux photovoltaïques, énergie éolienne et biocarburants représente en moyenne respectivement 42, 25 et 15%. En 2010, les investissements dans la fourniture d'énergies renouvelables ont atteint 211 milliards de dollars US, soit cinq fois plus qu'en 2004, et plus de la moitié de ces investissements ont été réalisés dans les PED. Les PED ont considérablement augmenté leurs exportations d'équipements destinés à l'exploitation des sources d'énergie renouvelables tels que les panneaux photovoltaïques, les éoliennes et les chauffe-eau solaires, tout en élargissant leur potentiel afin d'exporter l'électricité issue de sources renouvelables.

  • Tourisme : en 2012, le nombre de touristes internationaux a pour la première fois atteint un milliard par an. Dans les PED, la part de marché dans cette industrie est passée de 30% en 1980 à 47% en 2011 et devrait atteindre 57% d'ici à 2030. Le sous-secteur connaissant la croissance la plus rapide dans le domaine du tourisme durable est l'écotourisme, qui est centré sur les activités liées à la nature. De nombreux PED disposent d'un avantage comparatif dans le secteur de l'écotourisme du fait de leurs environnements naturels, leur patrimoine culturel et les possibilités de circuits d'aventure.

« Le passage à une économie verte peut ouvrir la voie à de nouveaux débouchés commerciaux, qui à leur tour permettront de rendre le commerce international plus durable », a déclaré M. Steiner. « Dans le même temps, le commerce de biens et de services environnementaux est manifestement un domaine dans lequel de nombreux PED possèdent un avantage concurrentiel. Grâce à la mise en place de politiques et régimes tarifaires adaptés, les PED sont bien placés pour encourager la transition mondiale vers une économie plus durable ».

Le rapport identifie plusieurs domaines dans lesquels des mesures publiques et privées peuvent contribuer à soutenir les efforts des PED afin d'accéder à des marchés plus écologiques sur le plan international, à savoir :

  • Investissements publics dans les infrastructures économiques majeures, l'assistance technique, les programmes d'éducation et de formation ciblés, et l'accès à des ressources durables, telles que l'électricité issue de sources d'énergie renouvelable.

  • Instruments basés sur les marchés, notamment l'élimination de subventions qui encouragent la production, la consommation et le commerce non durables, et des politiques tarifaires qui prennent en compte les coûts réels de production et de consommation, tant aux plans environnemental que social.

  • Cadres réglementaires qui soutiennent les industries vertes et intègrent les enjeux du développement durable dans les plans de développement nationaux et les stratégies de promotion des exportations.

  • Méthodes de production à faible consommation d'énergie et de ressources afin d'assurer la compétitivité à long terme sur les marchés internationaux.

  • Instances régionales et multilatérales pouvant permettre la libéralisation du commerce de biens et services environnementaux, la suppression de subventions néfastes pour l'environnement, et offrir des possibilités d'action collective en vue de relever les défis environnementaux et sociaux à l'échelle mondiale.

Créer des opportunités commerciales durables peut impliquer que les fournisseurs doivent se conformer à un nombre croissant d'exigences environnementales et sociales. Lors des préparatifs de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable (Rio+20), plusieurs pays ont fait part de leurs inquiétudes à l'égard des difficultés d'accès aux marchés d'exportation en raison de la complexité des régimes de réglementation. En outre, le respect des exigences peut se révéler onéreux, en particulier pour les petites et moyennes entreprises.

C'est pour ces raisons que le soutien de l'État et du secteur privé est nécessaire afin d'aider les entreprises à rendre leurs production et chaînes d'approvisionnement plus écologiques. De plus, la coopération en matière de réglementation, l'assistance technique et financière et le renforcement des capacités seront déterminants si les PED souhaitent exploiter les nouvelles opportunités offertes par le commerce vert.

Le PNUE, dans le cadre du Projet sur l'économie verte et les opportunités commerciales commerciaux (GE-TOP en anglais), vise à identifier les politiques et mesures qui permettraient aux PED de relever les défis et répondre à la demande d'exportation de biens et services durables.

Suite à ce rapport, qui représente la première grande réalisation dans le cadre du GE-TOP, le PNUE passe à la deuxième phase de mise en ?uvre du projet. En réponse aux appels lancés à Rio+20 pour davantage d'actions de la part de la communauté internationale, le PNUE fournira aux PED une assistance spécifique au secteur par le biais d'un processus inclusif de consultation des parties prenantes pour qu'ils saisissent les opportunités offertes par la transition vers une économie verte.



Note aux rédacteurs :

Ce rapport a été rédigé grâce au soutien inextinguible de la Commission Européenne, laquelle contribue à la réalisation du programme de travail du PNUE tel qu'à travers ce projet par le biais d'un accord de coopération stratégique avec la DG Environnement sous le programme thématique pour l'environnement et la gestion durable des ressources naturelles, dont l'énergie (ENRTP).

Pour télécharger une copie du rapport ou pour obtenir plus d'informations sur le Projet sur l'économie verte et les débouchés commerciaux du PNUE, consulter le site suivant : www.unep.org/greeneconomy

Pour plus d'informations, contacter :

Nick Nuttall, Directeur des communications et porte-parole du PNUE

Tél. : +41 795 965 737 ou +254 733 632 755, e-mail : nick.nuttall@unep.org




Commentaires

par Richard Varrault, Directeur de la publication

Si je comprends bien ce communiqué, le but est nullement de rendre l'exploitation des ressources naturelles plus soutenables mais de développer le commerce.

Pour l'agriculture, le phénomène des locations ou des achats de terre par des pays étrangers au lieu où le sol sera exploité sont aujourd'hui dénoncés par de nombreuses ONG.
Il y a toujours dans certains pays une agriculture de subsistance pratiquée avec une araire en bois. En Bolivie par exemple dans la région de Potolo, département de Chuquisaca. Bien loin du tracteur et des centaines d'hectares cultivés.
Et avant de se positionner comme exportateur de produits agricoles, de nombreux pays doivent d'abord penser à leur autosuffisance alimentaire. Gardons toujours présent dans notre mémoire que plus de deux milliards d'humains souffrent de maltrution, la crise économique débutée en 2007 n'arrange rien puisque les nouveaux pauvres du Nord, en Europe notamment, en France en particulier sont obligés de faire des choix entre règler la facture d'électricité ou acheter de la nourriture.
Le commerce soutenable, comme tout ce qui est présenté dans cet article est une vue de l'esprit. Une forme nouvelle de greenwashing.

Avec les énergies renouvelables, nous retrouvons les mêmes paramètres de verdissement de l'économie classique.
Fukushima, après Tchernobil, n'a pas servi de leçon. Plusieurs centaines de réacteurs nuclaires en projet et en construction. En plus des risques qui ne peuvent être pris en compte pour chaque réacteur, la probabilité d'un accident majeur augmente avec le nombre de bouilloires installées (pour mémoire, un réacteur nucléaire n'est qu'un alambic très complexe qui au final ne fournira que de la vapeur pour faire tourner des alternateurs qui produiront de l'électricité, rendement global inférieur à 20%). Je passe sur le bilan carbone de la construction, de la déconstruction, de l'approvisionnement en uranium et des déchets dont on ne sait plus sous quelques tapis les camoufler.
Pour les panneaux photovoltaïques, en dehors de la fourniture au monde entier par des fabriquants chinois (ultra subventionnés dans leur pays), cette industrie ne profite pour l'instant qu'à ce pays (cf. la casse de cette branche industrielle en France en 2011 et 2012).
Idem pour le bilan global de ces fabrications, si les utilisateurs devaient amortir tout le carbone produit pour la fabrication, le transport, l'installation, il faudrait déjà quelques années d'utilisation avant de pouvoir penser que cette acquisition est "verte".

En conclusion rapide, Internet avec quelques mots clés vous fournira les clés pour vous demonstrer que les industriels ont besoin d'une relance de l'économie mondiale, notamment sur le plan de la spéculation financière.
Bonne exploration, vous avez déjà sur Waternunc dans la rubrique "développement soutenable" certaines de ces clés.


Fin du document

Haut de page



rect rect rect rect rect rect rect rect rect
© Waternunc.com MMXIII