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Nanotech Safety Study Established at Duke :: Federal agencies, universities partner in Duke-led $14.4 million effort (Thursday, September 18, 2008)

'Buckyballs' have high potential to accumulate in living tissue (Purdue university, September 18, 2008)

Nanomatériaux et sécurité au travail (Afsset, 23 juillet 2008)


]

Dossier

28 février 2011

Enjeux des nanotechnologies et des
nanoparticules dans le secteur de l'eau




Richard Varrault
Journaliste indépendant
Directeur de la publication



Sommaire






SUEZ Environnement[1]
Mme Zdravka Doquang[2], Responsable Pôle Analyse et Santé au CIRSEE[3] (centre international de recherche sur l'eau et l'environnement) a fait un point d'information sur les travaux en cours chez Suez Environnement.
Interview réalisée le 18 novembre 2010


Exemple de projets sur l'usage et le devenir des nanoparticules

SUEZ Environnement participe à un projet de recherche européen (NAMATECH) initié en 2009 et qui se termine en 2012 sur l'utilisation des nanoparticules pour des membranes particulièrement prometteuses. SUEZ Environnement intervient dans ce projet en tant qu'utilisateur final de membranes et acteur pionnier dans le développement membranaire. On s'intéresse aux types de nanoparticules qui vont être greffées sur ces membranes pour permettre une meilleure élimination des polluants. L'objectif est d'aboutir à un prototype industriel qui sera testé avant exploitation.
Le devenir des nanoparticules qui seraient présentes dans les matériaux utilisés dans les procédés et ce que deviennent les nanoparticules dans le cycle de l'eau intéressent également SUEZ Environnement. Dans ce cadre deux projets ont été lancés : Aquanano (voir interview du BRGM) qui a démarré en 2007 se terminera en 2011 et Nanosep (voir fiche descriptive ANR en annexe) qui a débuté en 2008 finira en 2012.
Aquanano a pour objectif d'identifier les processus de transfert des nanoparticules par une migration à travers le sol jusqu'aux nappes souterraines à travers une sélection de nanoparticules représentatives de la contamination des aquifères français. Par exemple les fullerènes (les C60) ont été choisies comme nanoparticule "test". En effet, leur production évolue de façon exponentielle et il est possible qu'elles aient un impact sur l'environnement (notamment sur les ressources en eau). Pour l'instant il est encore trop tôt pour parler de résultats.
Nanosep est un projet qui s'intéresse aux traitements et à la façon de retenir les nanoparticules dans les stations d'épuration.


SUEZ Environnement a-t-elle des stations de traitements des eaux usées chez les fabricants de nanoparticules ?

Non. Aujourd'hui la principale difficulté consiste à pouvoir travailler avec les fabricants de nanoparticules comme par exemple se fournir en nanoparticules pour pouvoir utiliser de vraies matrices industrielles, comme dans le projet Nanosep qui prend en compte le traitement et la réutilisation des eaux industrielles.
En ce qui concerne les eaux usées municipales les concentrations sont faibles, sur la base des données de consommation courante, comme par exemple les nanoparticules contenues dans les cosmétiques, les vêtements, leur concentration reste peu significative. En revanche les effluents des industries productrices de nanoparticules auront une charge plus forte pour laquelle il sera intéressant de réaliser des pilotes qui nous permettront de voir ce qui peut être retenu et quel type de technologie il sera possible de proposer pour les éliminer. Il n'existe aujourd'hui aucune règlementation contraignante pour l'utilisation des nanoparticules. L'Assemblée nationale vient d'adopter le projet portant l'engagement national pour l'environnement dit Grenelle II[4] qui vient de créer une obligation de déclaration de fabrication ou d'utilisation des nanomatériaux auprès du grand public. L'article prévoit également que les informations, nature, quantités, usages professionnels des nanoparticules soient également communiquées au public.


Quels seraient les risques par rapport aux nanoparticules ?

A ce jour, il n'existe pas d'études épidémiologiques de référence démontrant l'effet des nanoparticules sur la santé. Les effets des nanoparticules sur les voies respiratoires sont mieux évalués tandis que les effets par ingestion ou passage à travers la peau ne sont pas établis pour le moment.
Par ailleurs dans l'eau compte tenu des conditions de pH, de conductivité, de la matière organique, les nanoparticules se trouvent sous forme agrégée. Dans le cadre de nos projets de recherche on s'aperçoit qu'il est difficile de les désagréger ce qui pose problème pour leur méthode d'analyse.
Plus de mille types de nanoparticules aujourd'hui. Elles sont classées dans les "polluants émergents", car on s'intéresse à leurs impacts potentiels. Aujourd'hui, nous sommes dans une phase de production massive de nanoparticules, toutes les technologies les utilisent.


Dans quels cas les nanoparticules peuvent-elles avoir un réel intérêt ?

Certaines nanoparticules sont utilisées dans les procédés appelés "procédés d'oxydation avancée". L'objectif recherché est d'utiliser l'oxydation par des radicaux OH, (radicaux hydroxyles) pour l'élimination de certains polluants. Pour produire ces radicaux, on utilise une combinaison entre le rayonnement UV et des nanoparticules à base de dioxyde de titane, ce qui se traduit par une augmentation du coût du traitement.
Ces applications restent très ponctuelles, pour de faibles capacités et des traitements d'effluents industriels. L'autre exemple d'application est l'association des nanoparticules déposées en couches minces sur des membranes de 2ème et 3ème génération. Ces membranes auront été "conditionnées" pour avoir une spécificité vis à vis de la rétention de certaines molécules.
Ce procédé est encore aujourd'hui au stade de la recherche et son application à une échelle industrielle n'est pas envisageable avant 10 ans.


______________________________________________________
1- SUEZ ENVIRONNEMENT (groupe GDF-SUEZ) se présente comme un leader mondial exclusivement dédié aux métiers de l'eau et des déchets présent sur les cinq continents. Plus d'information sur le site www.suez-environnement.fr

2- Zdravka Do Quang sur le site de Terrafemina, vidéo : www.terrafemina.com/societe/environnement-et-ethique/videos/1258-z-do-quang-ingenieur-environnement-cirsee-suez-environnement.html

3- CIRSEE, Centre international de recherche sur l'eau et l'environnement : www.cirssee.fr

4- La loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l'environnement, dite Grenelle II, insère dans le code de l'environnement un nouveau chapitre intitulé " Prévention des risques pour la santé et l'environnement résultant de l'exposition aux substances à l'état nanoparticulaire ". Celui-ci, qui comprend sept articles numérotés L. 523-1 à L. 523-7, est intégré au livre consacré à la prévention des pollutions, des risques et des nuisances. (Voir détail en annexe)




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