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Quid de l'usine Goro Nickel en Nouvelle-Calédonie ?
2 articles :
Nouvelle Calédonie : le tuyau de Goro Nickel contre le patrimoine corallien
Un environnement pas très nickel, Nouvelle Calédonie



]

FRANCE : communiqué de presse du
ministère de l'Écologie, de l'Energie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire


6 février 2008




Installation du comité opérationnel Outre-Mer






Ce matin, Jean-Louis BORLOO, ministre d’État, ministre de l’Écologie, du Développement et de l’Aménagement durables, et Christian ESTROSI, secrétaire d’État chargé de l’Outre-Mer, ont installé le comité opérationnel Outre-mer du Grenelle Environnement, dont ils ont confié la présidence à Nassimah DINDAR, présidente du Conseil général de La Réunion. Les ministres ont remercié les membres du comité d’accepter de mener ce travail important.

Le comité opérationnel Outre-Mer, dans sa version plénière, est composé de 26 membres dont 7 élus des départements et collectivités d’outre-mer, 17 autres acteurs et deux chefs de projets.

« Ce comité est le chantier le plus dense et le plus exaltant qui soit. Avec un patrimoine naturel exceptionnel et un potentiel de développement important, l’Outre-Mer doit être un espace d’exemplarité pour le développement durable, comme s’y est engagé le Grenelle Environnement » a précisé Jean-Louis BORLOO.

« L’Outre-Mer, cette France des trois océans, représente une part prépondérante de la biodiversité française, 10 % des récifs mondiaux, 14 des 17 éco-régions françaises et l’un des 15 derniers grands massifs de forêt tropicale non encore fragmenté par les activités humaines » a rappelé Christian ESTROSI.

Les ministres ont indiqué que les propositions du comité opérationnel devraient avant tout être pratiques.

Ils ont insisté sur l’apport, pour la métropole, du savoir-faire de l’Outre-Mer notamment dans le domaine des énergies renouvelables, et de l’opportunité unique de développer une nouvelle économie ultramarine en devenant une vitrine technologique française exportable dans des dizaines d’Etats du monde.

Madame DINDAR a indiqué que les premières mesures concrètes d’ordre législatif devaient être élaborées pour le 15 mars, et que le comité est organisé en 7 ateliers reprenant les thèmes du plan « vers un Outre-Mer exemplaire ».

Jean-Louis BORLOO et Christian ESTROSI ont également signé la lettre de mission de préfiguration du plan « La Réunion 2030 », marquant le lancement de ce plan ambitieux pour ce département qui vise à supprimer les énergies fossiles au profit de sources renouvelables.

Cette mission est confiée à l’ingénieur général des ponts et chaussées Pierre-Alain ROCHE.



Contacts presse :
Cabinet de Jean-Louis BORLOO 01 40 81 31 59
Cabinet de Christian ESTROSI 01 53 69 22 19




Quid de l'usine Goro Nickel en Nouvelle-Calédonie ?


Source de l'article :
Nouvelle Calédonie : le tuyau de Goro Nickel contre le patrimoine corallien
[Citron Vert - Centre d'information et de documentation]
mercredi 20 février 2008.par Yves Caron

Dès octobre de l’an dernier nous vous alertions sur l’aberration écologique du projet minier du sud calédonien. La contestation s’amplifie avec un tuyau de rejets en pleine mer, près d’une réserve naturelle, dans un site proposé au patrimoine mondial de l’Unesco.

Rappelons que la Nouvelle Calédonie dispose d’un patrimoine écologique très riche, que ses richesses minières sont pillées depuis longtemps sans grande considération pour les peuples autochtones et que la mer représente encore un garde-manger naturel.


C’est même ce dernier point qui fait que se développe encore plus la contestation. Les populations locales, de Goro, Yaté, jusqu’à l’Île des pins ou Nouméa, n’ont aucune certitude et au contraire de grandes craintes. L’entreprise, comme toujours, reste dans le vague et n’apporte des précisions que quand la pression est suffisamment forte. Faut-il encore rappeler que la construction même de l’usine est illégale et que ses responsables ont décidé de continuer "à [leurs] risques et périls" ? Que cette usine n’aurait jamais vu le jour si les lois de protection de l’environnement avaient été similaires à celles de France ou d’Europe ?

Ce tuyau aurait dû traverser un lieu sacré pour les tribus locales, puis dans un autre projet passer par une grande case. Maintenant il va directement en mer, et pourtant...

Le patrimoine écologique que traverserait le tuyau est extrêmement riche, avec un forêt d’aiguilles sous-marines exceptionnelle, bien plus accessible à l’observation scientifique que l’autre unique site connu au monde, lui à plus de huit cent mètres de profondeur. L’Etat français s’active pour que le lagon corallien soit classé au patrimoine mondial de l’Unesco et en même temps feint d’ignorer les dégâts qu’engendrerait ce tuyau et reste sourd au refus des populations locales, regroupées dans le collectif Rheebu Nuu . On est très loin de tout type de Grenelle de l’environnement et bien plutôt revenus aux temps des colonies, quand le profit de quelques-uns refusait toute intelligence aux peuples autochtones.

Avec les populations kanaks, des associations et collectifs de défenseurs de l’environnement se mobilisent. Ainsi la Coordination de défense du sud, qui regroupe sept associations, a organisé une manifestation le 9 février qui a rassemblé population locale et soutiens, principalement de Nouméa. Le tuyau et les pollutions qu’il engendrerait semblent enfin montrer au grand public les dégâts irréversibles liés au projet Goro Nickel. Les populations demandent aux politiques de prendre leurs responsabilités, pour l’information, la protection des populations et la préservation d’un environnement reconnu comme exceptionnel, pour la science comme pour le développement d’un tourisme... durable.




Source de l'article :
Un environnement pas très nickel, Nouvelle Calédonie
[Bakchich.info]
/ lundi 10 mars par Francis Christophe

L’énorme projet d’usine de traitement du nickel de l’industriel Goro Nickel soulève de nombreuses questions en matière de retombées environnementales. Et les autorités locales sont juge et partie

L’inscription au patrimoine mondial de l’humanité du lagon de Nouvelle Calédonie, jugée prioritaire par Christian Estrosi, sous-ministre de l’outre-mer, est compromise par la construction d’une gigantesque installation de traitement de nickel.

L’usine Goro Nickel, un investissement de plus de 3 milliards de dollars, (bresilo-canado-japonais-français et néo-calédonien) en cours de construction dans la province Sud de la Nouvelle Calédonie, est destinée à traiter des centaines de milliers de tonnes de minerai latéritique. Elle utilisera un procédé hydrométallurgique, gros consommateur d’eau, d’acide sulfurique et d’électricité, et donc producteur d’effluents liquides qu’il est prévu d’évacuer, après traitement, par un émissaire dans le lagon.

La pose de ce tuyau a donné lieu début février 2008, à une intervention musclée de la gendarmerie, qui a mis en garde à vue des militants écologistes lesquels tentaient de faire obstacle à l’opération. Goro Nickel n’a pourtant pas ménagé sa peine : contacts préliminaires avec les populations kanakes locales, promesses d’embauche sur le site, garanties diverses sur le respect des normes environnementales les plus strictes. Mais plus la construction progresse, plus les inquiétudes de la population montent, alimentées par des constatations inquiétantes.


La province Sud, actionnaire, promet des analyses

L’actuel statut de la Nouvelle Calédonie donne aux provinces, donc à la province Sud , autorité en matière d’environnement. Or celle-ci est actionnaire de Goro Nickel. La responsable provinciale de l’environnement, Isabelle Ohlen, interrogée par France 2 (JT 20 h du 8/3/08) sur l’éventuelle toxicité des rejets dans le lagon, s’est bornée à répondre : « on fera des analyses » , analyses d’ailleurs prévues par … Goro Nickel.

Autre particularité , la province Sud est intéressée à l’existence de cet émissaire marin, car elle réclame une redevance pour occupation du domaine public, qui lui rapporterait 7 millions d’euros par an, alors qu’il est établi qu’il est possible de traiter à terre, sans rejet en mer, l’ensemble des effluents.

La centrale thermique liée à l’usine Goro Nickel est alimentée par du charbon australien, particulièrement riche en soufre. Sa situation géographique, sous les vents dominants, favorise la formation – et la dispersion - de pluies acides sur l’ensemble de la Nouvelle Calédonie, un territoire dont la flore est unique au monde. Goro Nickel a promis de traiter les effluents gazeux avec les techniques les plus récentes, mais aucune expertise indépendante n’a eu lieu…

Nul doute que l’omniprésident Sarkozy , promoteur du Grenelle de l’environnement, aura à cœur, lors de sa prochaine visite sur la Grande Ile, de protéger efficacement un biotope unique sur la planète...


Nota Waternunc.com :
Une importante documentation sur ce projet est accessible sur Internet, dont les détails des procédures réglementaires (souvent non respectées).





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