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Rencontre sur le Futur de l'eau du 29 mars 2005, avec Monsieur Serge Lepeltier, Ministre de l’Ecologie et du Développement Durable

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Syndicat Interdépartemental pour l'Assainissement de l'Agglomération Parisienne (SIAAP) - Cliquez sur l'image pour rejoindre le site

Rencontres organisées par le Syndicat Interdépartemental pour l'Assainissement de l'Agglomération Parisienne
Paris, le 24 février 2006


3ème rencontre sur le Futur du l’Eau

Spéciale Mexico











Discours de Monsieur Maurice Ouzoulias, Président du SIAAP :


Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,

C’est à nouveau un grand honneur pour moi de vous recevoir, au nom du SIAAP, dans le cadre des « Rencontres sur le Futur de l’Eau ». Comme vous le savez, nous avons initié ce rendez-vous pour faire vivre le débat sur les grandes questions qui occupent notre secteur d’activité. Et il en est une qui justement agite en ce moment les acteurs que nous sommes et sur lequel je souhaiterais dire un mot avant d’entrer dans le vif du sujet qui nous rassemble aujourd’hui.

Il s’agit du prix de l’eau. Le SIAAP n’occulte pas ce débat. Il l’occulte d’autant moins que j’ai pris l’initiative, en décembre dernier, de réunir l’ensemble des intervenants de l’agglomération parisienne afin d’étudier les perspectives d’évolution du prix de l’eau pour chacun de nos métiers. Cette réunion, qui a fait l’objet d’un compte-rendu détaillé, s’est d’ailleurs achevée sur des engagements de transparence et de communication à l’attention des usagers. Sur ces questions, je peux donc vous garantir que le SIAAP reste mobilisé pour que le débat progresse dans la concertation et la sérénité.
Cet état d’esprit est également celui que nous avons voulu pour nos « Rencontres sur le Futur de l’Eau ».

A l’approche du IVème Forum Mondial de l’Eau, qui se tiendra à Mexico du 16 au 22 mars prochain et auquel se rend le SIAAP, c’est à un débat sur les grands enjeux internationaux de notre activité que nous avons souhaité vous convier aujourd’hui. Parce que ces questions méritent d’être discutées avec le poids de l’expérience et le sens des responsabilités, je tiens à remercier particulièrement d’avoir accepté notre invitation Gérard Payen, Conseiller pour l’Eau et l’Assainissement auprès de Kofi Annan, Secrétaire général de l’ONU, et Riccardo Petrella, Professeur d’Université et auteur, entres autres, du « Manifeste de l’Eau. Pour un Contrat Mondial ».

J’en profite également pour vous remercier, toutes et tous, de votre présence, décideurs politiques, institutionnels, économiques et associatifs du secteur de l’eau, ainsi que nos amis journalistes qui nous font le plaisir d’être à nouveau parmi nous. Un chiffre s’impose pour ouvrir nos débats : 34 000 personnes meurent chaque jour en raison des problèmes liés à l’eau.

1.5 milliard et demi d’individus devront avoir accès à l’eau potable et 2.5 milliards et demi, à un minimum d’assainissement d’ici 2015, soit 50%. L'assainissement est le parent pauvre de la mobilisation internationale, d’où notre présence au prochain Forum Mondial de l'Eau. Avec nos partenaires, nous animerons une session sur l'assainissement des grandes villes. Apporter l'eau potable sans permettre l'assainissement ne règle aucun problème. Nous considérons que nous devons nous doter des moyens nécessaires à une plus grande solidarité internationale.

Les collectivités au service des collectivités au plus près des populations et de leurs intérêts, c'est le sens de la coopération décentralisée mise en place depuis plusieurs années au SIAAP. Nous prenons en compte les attentes des habitants et respectons leurs contraintes locales.

Nous augmenterons ces volumes financiers dès que nous saurons présenter, expliquer, défendre l'intérêt vital des projets que nous soutenons. Je suis prêt à m'engager auprès des collectivités de l'agglomération parisienne pour qu'à chaque fois qu'un projet d'adduction d'eau est déposé, il ait son corollaire d'assainissement. J'appelle de mes voeux une nouvelle culture de l'eau internationale qui ne soit plus conduite par la recherche du profit, mais guidée par l'ambition du partage solidaire. Comment relancer l'espoir né des objectifs du millénaire ? Quel rôle doit être dévolu à chacun des acteurs du circuit de l'eau ? Ce sont les questions que je souhaiterais mettre au coeur de notre débat d'aujourd'hui. Nous allons entendre sur ces sujets Gérard Payen et Riccardo Petrella, que j'invite à rejoindre la tribune. Nos invités se prêteront ensuite à un jeu de questions-réponses que je souhaite constructif.

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Introduction au débat de MM. Gérard Payen et Riccardo Petrella


INTRODUCTION M. GERARD PAYEN

""...Le Forum de Mexico se déroulera en mars prochain. Des milliers de personnes vont venir de tous les pays à Mexico, pour partager leurs soucis, échanger leurs expériences et chercher ensemble des solutions aux différents problèmes liés à l’eau sur notre planète.

Dans le monde, les problèmes liés à l’eau sont de 4 ordres :
   * les problèmes liés à la ressource en eau,
   * un 2e problème, c’est l’accès à l’eau et à l’assainissement pour des milliards de personnes.
   * Le 3e problème, c’est la gestion des pollutions transportées par l’eau et
   * le 4e, les catastrophes liées à l’eau.


La communauté internationale s’est fixée trois objectifs :
   * un objectif sur la gestion de l’eau, nous sommes en retard,
   * un objectif sur l’accès à l’eau potable,
   * un autre sur l’accès à l’assainissement,
qu’on appelle les objectifs du millénaire.

A ce stade, il n’y a pas d’objectif mondial pour la gestion de la pollution des eaux, ni pour la gestion des catastrophes.
Pour l’accès à l’eau et l’assainissement, c’est un sujet indépendant des trois autres, qui n’a rien à voir avec les problèmes de sécheresse ou de changement climatique.
Aujourd’hui, plus d’un milliard d’hommes, de femmes, d’enfants n’ont pas accès à l’eau potable, de façon satisfaisante. Beaucoup d’autorités publiques travaillent à améliorer l’accès à l’eau, tout ce qui se fait aujourd’hui ne fait que compenser la croissance démographique.

L’accès à l’eau, c’est un problème de gouvernance, la communauté internationale a compris que les projets d’accès à l’eau sont des projets multi acteurs qui associent les autorités publiques, des organisations financières, des professionnels, et surtout, la population.
Pour que l'accès se développe, encore faut-il que les autorités publiques aient des objectifs en termes d'accès. Elles doivent viser, cibler des personnes, elles doivent savoir où sont les personnes qui manquent d'eau, combien elles sont et se fixer un objectif en terme de nombre de personnes à raccorder au système public.
Des états l'ont fait au niveau national, ils ont eu des réussites spectaculaires, trop peu le font aujourd'hui.

En termes de gouvernance, les autorités locales ont besoin que leur état leur dessine un cadre d'action favorable, en termes institutionnels, juridiques économiques et financiers. Il y a partout à travers le monde des politiques de subventions, des politiques tarifaires, mais souvent mal conçues, elles sont même contre productives.
Voilà pour le tableau international.

Côté français : Les acteurs français ont travaillé ensemble et formé le partenariat français pour Mexico. Que ce soit le ministère de l'écologie, le ministère des affaires étrangères, l'Alliance Française pour le développement, les collectivités locales, des associations, les organisations professionnelles, des entreprises, des agences de l'eau, tous ont travaillé à faire progresser la réflexion internationale.
Nous avons défini 9 messages politiques qui seront apportés par l'ensemble des Français à Mexico.
Le deuxième point, c'est l'assainissement. Il faut que la communauté internationale implique l’eau potable dans l'assainissement.
Le dernier point, c'est le droit à l'accès à l'eau, sa mise en oeuvre. L'année dernière, les acteurs français ont reconnu que la France est signataire d'accords internationaux qui emporte la reconnaissance du droit à l’accès à l’eau. Ils ont identifié que le droit individuel à l'accès à l'eau passe par une action collective qui est l'identification des devoirs de l'autorité publique, et d’autre part, on ne peut le mettre en oeuvre que si les politiques tarifaires de subventions mettent en place les solidarités nécessaires. On a compris que la gratuité de l’eau pour tous, c’était une fausse bonne idée, ça crée des dysfonctionnements, mais, la gratuité de l’eau pour les plus démunis, oui. C’est ce qui se fait en France avec les lois récentes qui permettent de prendre en charge la facture d’eau des plus démunis. Merci""


Qui est Gérard Payen ?

Gerard PAYEN has been working for more than 20 years to solve water issues in many countries all around the globe.
He has taken part in all recent intergovernmental conferences relating to water

Télécharger le cv de M. Payen (Pdf 80 Ko)





INTRODUCTION DE M. RICCARDO PETRELLA

""Je voudrais m’en tenir au thème pour lequel on a été invité : le rôle de la coopération internationale, face aux problèmes de l’eau.
Ce qu’on peut faire en tant qu’Etat, entreprise, mouvement associatif, c’est de dénoncer l’ineptie, l’inefficacité de la communauté internationale face aux problèmes de l’eau.
Les lacs en Afrique sont en train de disparaître, 88% des eaux de surface en France sont contaminés. Le nombre de gens que l’on taxe à l’eau ne fait qu’augmenter ou tout au plus restent stationnaires.

La 2e chose, c’est la mystification qui entoure ce qu’on appelle depuis 1992, la nouvelle culture de l’eau de par le monde véhiculée grâce aux PPP (partenariat public-privé, ndlr) et à l’alliance du pouvoir public et privé. Cette mystification se base sur trois principes faux.
Le 1er sur le principe que l’eau est rare et qu’elle se raréfie, mais qui va être plus rare à l’avenir. Si on prenait les mesures nécessaires, il n’y aurait plus de raréfaction inévitable de l’eau. La nouvelle culture de l’eau imposée en 1992 à Dublin, reconfirmée par la Banque mondiale, re-confirmée par la création en 96 par le Conseil mondial de l’Eau affirme que c’est inévitable que l’eau soit rare, et qu’elle deviendra encore plus rare. On nous annonce à partir de 92, qu’en 2032, il y aura plus de 60% de la population mondiale qui vivra dans des régions à forte pénurie d’eau. Aux Etats-Unis, ils disent : 801 litres par jour par Américain. Qui dit qu’il faut continuer cette criminalisation de l’eau ? La rareté, ce n’est pas ça.
Le deuxième principe est de dire que pour bien gérer, il faut avoir un prix de l'eau au prix coûtant avec une logique de pouvoir accumuler un profit pour assurer le financement des grandes industries. Les riches font la morale aux pauvres : vous ne payez pas assez l'eau et vous la gaspillez. Si on augmentait le prix de l'eau, les gens seraient plus raisonnables, ils consommeraient moins d'eau. C'est faux économiquement, mystification que nous devrions cesser de faire. Qui a dit que la consommation du pétrole a augmenté alors que le prix du pétrole augmente ? Qui a dit qu'augmenter le prix de l'essence va diminuer la consommation du pétrole ? Qui dit qu’à cause du prix du terrain à Paris, on diminue la consommation des maisons ? Quel est le résultat réel de cette mystification, faire augmenter les prix qui seraient l'ordonnatrice d'une consommation rationnelle ? Des communes dans le domaine de l'eau s'endettent, alors que le prix de l'eau minérale est 2000 fois plus chère que le prix de l'eau potable. Il faut laisser la liberté du marché.
La troisième mystification, c'est de dire : il faut avoir une gestion privée, dans le cadre d'une forte coopération publique. Aujourd’hui, on transforme les communes en espèces d’entreprises de gestion des industries des flux : l’eau, l’énergie, les déchets, les transports, la communication.

Je ne vais pas à Mexico pour pas être complice de cette mystification.
Je voulais demander à mon ami : pourquoi vous avez été présenté comme conseiller de Kofi Annan, et pas comme directeur général d’Aquafed, qui est la nouvelle association internationale, fédération des entreprises privées qui sont crées le 25 octobre, pour faire en sorte que les entreprises privées deviennent un lobbying politique extraordinaire sur les instances européennes, internationales et défendre les intérêts de l’entreprise privée.""


Aquafed : The International Federation of Private Water Operators.
AquaFed is an association set up to connect international organisations with private sector providers of water and sanitation services.
It will do this on the international scene, representing the operators through direct membership or through their national associations.
AquaFed membership is open to all privately controlled companies irrespective of their size or location.
AquaFed® will be the voice of the private water industry vis-à-vis international organisations.
Aquafed brings together over 200 water service providers operating in 38 countries worldwide.
The Federation was created in 2005. A small team of professionals is based in Brussels and Paris.



Qui est Riccardo Petrella ?

Politologue et économiste, Riccardo Petrella est titulaire d'un doctorat en sciences politiques et sociales de l'Université de Florence (Italie).
Il est président de l’Aqueduc des Pouilles.
Il est fondateur et principal animateur du groupe de Lisbonne, composé de vingt et un membres dont des universitaires, dirigeants d'entreprises, journalistes et responsables de grandes institutions culturelles.
Il est par ailleurs conseiller du Centre commun de recherche de la Commission européenne, professeur d'économie politique à l'Université catholique de Louvain (Belgique) et président du Comité international pour un contrat mondial de l'eau.
Ses prises de position contre la marchandisation du monde et pour la défense du bien commun en font une figure emblématique de l'altermondialisme.

Bibliographie
Limites à la compétitivité (1995)
Le Bien commun, Éloge de la solidarité (1996)
Le Manifeste de l'eau (1998)

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Vidéos, extraits de la rencontre

Extraits choisis de l'introduction au débat de (par ordre d'apparition) M. Gérard Payen, puis de M. Riccardo Petrella.
Durée 7' 30"
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Extraits choisis du débat entre M. Gérard Payen et M. Riccardo Petrella.
Durée 5' 02"
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