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Déjà en février 2002 : Hydro-Québec s'associe aux Cris dans le cadre de l'entente historique conclue entre le gouvernement du Québec et le Grand Conseil des Cris du Québec.

]

Document émis par Hydro-Québec
Chisasibi, le lundi 19 avril 2004

 


Les Cris de la Baie-James et Hydro-Québec signent une entente historique qui met un terme à leurs différends


Le Grand Chef du Grand Conseil des Cris de la Baie-James, M. Ted Moses, et le président-directeur général d’Hydro-Québec, M. André Caillé, sont heureux d’annoncer que la nation crie du Québec, Hydro-Québec et la Société d’énergie de la Baie James ont signé plus tôt aujourd’hui une entente qui met fin à près de vingt ans de litiges entre les Cris et Hydro-Québec.

La Convention concernant une nouvelle relation entre Hydro-Québec/SEBJ et les Cris d’Eeyou Istchee prévoit que les signataires entretiendront des relations fondées sur le respect mutuel, la bonne foi, l’esprit de réconciliation, le partenariat, une participation concrète et des mesures économiques et sociales mutuellement profitables. En particulier, Hydro-Québec et la SEBJ ont convenu de faciliter la participation des Cris de la Baie-James à leurs projets d’aménagement hydroélectrique par différents moyens : création de partenariats, recrutement d’effectifs et attribution de contrats.

Les principales dispositions de la nouvelle convention sont les suivantes :
    a) mettre en place certaines mesures de sécurité publique à l’égard du complexe La Grande (1975) ;

    b) établir un mécanisme de financement à long terme devant notamment permettre la mise en œuvre de mesures de mitigation des impacts sur les Cris résultant de la construction et de l'opération du complexe La Grande (1975). Tant que le complexe La Grande sera en activité, Hydro-Québec versera une contribution de sept millions de dollars par année (indexée à l’IPC) au Fonds Hydro-Québec et Eeyou ;

    c) accroître graduellement la part des entreprises cries dans les contrats découlant de l’exploitation, de l’entretien et de la réparation des installations du complexe La Grande (1975) ;

    d) régler les poursuites judiciaires pendantes ; et

    e) créer un forum permanent d'échange et un mécanisme de règlement des différends.

Cette convention est le fruit d’un processus de médiation que les Cris et Hydro-Québec ont lancé après la conclusion, il y a deux ans, de l’entente entre la nation crie et le gouvernement du Québec (la Paix des braves).

Conduit par Me Lucien Bouchard, ancien premier ministre du Québec, le processus de médiation a notamment mobilisé M. Roderick Pachano, M. Philip Awashish, Me Robert Mainville et Me John-Paul Murdoch pour le compte des Cris de la Baie-James, tandis qu’Hydro-Québec était représentée par M. Thierry Vandal, M. Armand Couture et Me Gilles Marchand.

La convention a été approuvée récemment par le gouvernement du Québec et devra également être signée par le ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes et aux Affaires autochtones, M. Benoît Pelletier.

« Je suis très heureux qu’Hydro-Québec et la nation crie aient mis fin à leurs différends, a déclaré le Grand Chef Ted Moses. Je crois que cette entente va apporter des avantages concrets aux Cris, y compris des contrats et des emplois. Elle bénéficiera particulièrement aux trappeurs touchés par les projets d’Hydro-Québec et aux jeunes Cris. »

« Cette entente marque le début d’une nouvelle phase dans les relations entre Hydro-Québec et les Cris, sous le signe du respect mutuel, de la bonne foi et du partenariat », a pour sa part déclaré M. André Caillé.

La cérémonie de signature s’est déroulée plus tôt aujourd’hui à Chisasibi, une communauté crie située à l’embouchure de la Grande Rivière.

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