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Des villes du monde entier se réunissent pour protéger leur diversité biologique et culturelle
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Contact éditorial : New York: Suzanne Bilello (+1-212 963 4386) ou Melody Corry (+-1-212-963-5985/5992)

23-10-2003
La réputation des villes en tant que foyers de pollution, de stress, de pauvreté et de crime a besoin d’être revue et corrigée. Elles sont aussi des havres de diversité naturelle et culturelle et elles détiennent peut-être les clés du développement durable au XXIe siècle. Alors qu’on estime aujourd’hui à 3 milliards les personnes vivant dans les zones urbaines, avec un nombre grandissant de pauvres, les villes ne sont pas incompatibles, loin de là, avec une grande richesse de biodiversité. New York city, Unesco Les cimetières datant de la fondation de la ville à Chicago ont préservé quelques-uns des plus vieux chênes de la région, des faucons pèlerins nichent dans les ponts de Manhattan et il y a plus de plantes feuillues dans un rayon de 30 kilomètres autour de Brooklyn que dans les immenses terres agricoles du MidWest américain. Et la ville de Séoul (République de Corée), construite tout en hauteur, découvre que les espaces verts installés sur ses toits fournissent des « plates-bandes » de biodiversité où des espèces parties depuis longtemps réapparaissent.

Afin de pousser un peu plus loin ce nouveau regard porté sur les villes, des experts, planificateurs et autres acteurs de l’urbanisme venant de villes du monde entier – New York et Chicago (Etats-Unis), Le Cap (Afrique du Sud), Dar es-Salaam (Tanzanie), Montevideo (Uruguay), Rome (Italie), São Paulo (Brésil), Stockholm (Suède) et Séoul (République de Corée) – se réunissent avec des scientifiques et des spécialistes de la protection de l’environnement pour une conférence intitulée « Biosphère urbaine et société : le partenariat des villes » organisée par l’Université de Columbia, l’UNESCO et UN-Habitat, les 29 et 30 octobre, à l’Académie des Sciences de New York qui est également co-sponsor de la manifestation.

La création d’un partenariat entre ces villes afin de mettre en commun expérience et expertise sur le long terme et sur une base régulière est l’un des résultats escomptés de la réunion. L’utilité d’outils de développement durable tels que le concept de « Réserve de biosphère » de l’UNESCO, déjà appliqué depuis quelque trente ans à 440 sites dans 97 pays, sera également étudiée. Bien que certains de ces sites englobent des villes, jusqu’à aujourd’hui aucune zone urbaine n’a utilisé ce modèle pour évaluer l’interaction entre les problèmes sociaux, économiques et environnementaux dans la durabilité. Certaines villes, Rome et Séoul par exemple, s’intéressent fortement au concept de « Réserves de biosphère urbaines » de l’UNESCO.

Pour étudier quelques-uns des défis et des opportunités qu’entraînerait le fait de considérer les environnements citadins comme des biosphères dynamiques, en 2000, l’Earth Institute de l’Université de Columbia a fait équipe avec l’UNESCO et son Programme sur l’Homme et la biosphère (MAB) – pour former CUBES (Programme conjoint de l’Université de Columbia et de l’UNESCO sur la biosphère et la société). CUBES a depuis engagé des études de cas dans onze villes. Les résultats de plusieurs de ces recherches seront présentés lors de cette réunion de deux jours à New York. D’autres présentations traiteront d’aspects particuliers de la durabilité urbaine, comme les maladies respiratoires liées à la pollution à Mexico et les mécanismes destinés à améliorer la participation du public à la prise des décisions concernant l’environnement urbain.

Quelques-unes des initiatives d’écologie urbaine

  • Région métropolitaine de New York.
    La Région métropolitaine de New York est l’une des plus urbanisées du monde, avec une population totale de 21,5 millions de personnes dont 8 millions vivant dans la ville de New York proprement dite. Mais la région compte environ 2413,5 kilomètres de côtes et quatre des cinq arrondissements de New York sont situés dans des îles. Avec l’urbanisation, nombreux sont les habitats vulnérables et sensibles de la région – notamment les zones humides – qui ont été dégradés. Les quelques derniers habitats restants, comme Jamaica Bay, à une heure de métro du centre de Manhattan, assurent toujours des fonctions écologiques importantes, comme d’être des escales pour les oiseaux migrateurs. Au fur et à mesure des progrès des nettoyages, ces sites ont vu, au cours des dernières décennies, une augmentation notoire du nombre des espèces présentes. Les zones humides constituent aussi une zone tampon contre une élévation du niveau de la mer due au réchauffement planétaire. Cette fonction a été sérieusement réduite par le terrassement et la construction qui empêchent les terres humides de « reculer » à l’intérieur des terres pour absorber la montée du niveau de la mer.

    L’étude de cas sur la Région métropolitaine de New York examine comment le modèle de biosphère peut être adapté afin d’offrir un assortiment d’outils pour le développement durable liés à la conservation de la diversité biologique et culturelle. Là où dans les réserves de biosphère classiques, il y a une zone centrale de conservation avec le minimum d’impact humain, entourée d’une zone tampon, dans une réserve de biosphère urbaine, le « centre » peut se trouver à l’extérieur des zones à forte densité d’habitants. Et contrairement à une réserve traditionnelle de biosphère, la fonction de centre dans une aire urbaine comme New York, peut être le point focal de l’identité et de l’activité sociale et culturelle de la région, plutôt que celui de la biodiversité. A New York, une zone « centrale » potentielle pourrait être la zone du port et de l’estuaire New York/New Jersey.

    L’étude de cas analyse également l’ « empreinte » de la ville – c’est-à-dire son impact sur les ressources naturelles. L’empreinte peut être planétaire, quand elle encourage dans des pays lointains, par exemple, la transformation de champs en monocultures de café. D’un autre côté, l’empreinte d’un développement par tête important est bien plus petite que l’impact d’une zone périurbaine comptant une population de même taille.

  • Les toits verts de Séoul.
    Séoul est couverte à 42 % par des immeubles. Le foncier libre est rare et le marché favorise le développement, raréfiant les espaces verts habités par des animaux sauvages. Mais, en aménageant en espaces verts les toits de la ville, environ 200 kilomètres carrés de verdure pourraient être créés – soit environ 30 % de la surface de Séoul. Pour faire avancer cette idée, la municipalité de Séoul assure désormais la promotion de l’aménagement des toits, et paie les coûts d’études des structures de sécurité. Elle a déjà financé dix sites, en plus du projet pionnier du toit de l’immeuble du Bureau de l’UNESCO dans le centre ville. Sur le toit de l’immeuble de l’UNESCO, cinq mois à peine après sa construction, les 75 espèces de plantes introduites au départ ont déjà été rejointes par 39 autres espèces, provenant vraisemblablement des espaces verts avoisinants, et 37 espèces d’insectes ont colonisé le site.

    Au-delà de ce plan expérimental des « toits verts », Séoul est aussi doté d’une ceinture verte qui couvre 167 kilomètres carrés à sa périphérie, limitant les débordements incontrôlés. Cet espace compte une forêt, des champs et des rizières ainsi qu’un patchwork d’espaces verts dans la ville elle-même, qui pourraient être reliés par des couloirs verts. Ce complexe forme la base du projet de constitution d’une réserve de biosphère urbaine à l’échelle de la ville.

  • Réserve de biosphère de la ceinture verte de São Paulo.
    São Paulo, avec ses 18 millions d’habitants, est la quatrième plus grande agglomération du monde. En 1994, la réserve de la Ceinture verte de la ville de São Paulo et ses 1,5 million d’hectares a rejoint la Réserve de biosphère de la Forêt atlantique de l’UNESCO, à la suite d’une pétition signée par plus de 150 000 personnes. Outre ses différents écosystèmes, parmi lesquels la forêt tropicale, les zones cultivées, les savanes et les zones d’eau, la réserve de biosphère de la Ceinture verte offre des opportunités de formation des jeunes sur des sujets tels que l’éco-tourisme, la culture bio, la réhabilitation des terres, le recyclage des déchets et la production alimentaire à petite échelle. Plus de 500 étudiants ont déjà suivi ces cours. La réserve de biosphère est également devenue un forum important pour la promotion de la citoyenneté et du débat environnemental et a déjà conduit à des modifications drastiques des plans d’une autoroute dont la construction était envisagée.

  • Etude de cas du Cap.
    Le Cap, au Sud-Ouest du continent africain, compte une population d’environ 3,5 millions de personnes. Deux réserves de biosphère de l’UNESCO existent déjà dans les zones rurales alentour et une troisième est à l’étude. L’étude de cas de la réserve urbaine du Cap inclut la zone de Cape Flats où quelque 20 % de la population habitent dans des installations dont la croissance n’a d’égal que la précarité. Dans certaines de ces communautés, plus de 70 % des habitants vivent en dessous du seuil de pauvreté. Le chômage est important, et seuls 36 % des adultes ont un emploi rémunéré. La mosaïque de dunes et de zones humides balayées par le vent qu’est Cape Flats est l’endroit où les victimes de l’apartheid étaient relogées hors des zones réservées aux blancs. Aujourd’hui, au sein d’un projet pilote, la Ville du Cap s’est unie à la Botanical Society of South Africa, au National Botanical Institute et au Table Mountain Fund pour créer Cape Flats Nature. Ce projet se consacre à la conservation et la restauration de la biodiversité dans plusieurs sites, faisant participer les populations locales à travers des programmes éducatifs.

    Photo : New York City, ©UNESCO

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