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LES ECHANGES COMMERCIAUX DE BIENS CULTURELS ONT ETE MULTIPLIES PAR CINQ EN VINGT ANS
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Paris, 17 janvier
- Les téléviseurs sont aujourd’hui Hecho en Mexico, les enregistrements sonores Made in Ireland, les appareils photos et les jeux Made in China. Tels sont les enseignements que l’on peut tirer du Rapport La Circulation internationale de biens culturels sélectionnés 1980-98 que vient de réaliser l’Institut de statistique de l’UNESCO et la Division des politiques culturelles. Cette étude, reposant sur des statistiques provenant de la base de données COMTRADE de la Division des statistiques du Secrétariat des Nations Unies, donne un aperçu général permettant de mieux comprendre l’évolution du secteur dans les années 90 et introduit des données relatives à la création des nouveaux espaces commerciaux régionaux.

Le Rapport nous apprend que le volume des échanges commerciaux des biens culturels répertoriés par les catégories statistiques des Nations Unies a été multiplié par cinq au cours des vingt dernières années et que la part de ce commerce dans l’ensemble des échanges internationaux est restée stable, passant de 2,5 % en 1980 à 2,8 % en 1997 (avec une pointe à 3,8 % en 1990).

Dans le nouveau paysage mondial des groupements économiques, on notera que les pays de l’Organisation de coopération économique Asie-Pacifique (APEC) et de l’Union européenne ont réalisé en 1998, 91 % des importations et 94 % des exportations de biens culturels (contre respectivement 79 % et 85 % en 1980).

Pour les pays développés, le commerce de biens culturels a quasiment triplé en valeur absolue entre 1980 et 1997, passant de 42 à 123 milliards de dollars (valeur déclarée en douane). Pour les pays en développement, l’essor est encore plus net avec une multiplication par plus de 10 (de 5,5 à 57 milliards). Les importations mondiales de biens culturels sont passées de 47,8 milliards de dollars en 1980 à 213,7 milliards en 1998 (de 12 dollars par habitant en 1980 à 44,7 dollars par habitant en 1997). Dans les pays en développement, les exportations (51,8 milliards de dollars) dépassaient en 1998 les importations (44,4 milliards) contrairement à ce qui se passait dans les pays développés (122,5 milliards d’exportations et 169,3 milliards d’importations).

La plupart de ces échanges se sont déroulés entre un nombre restreint de pays. En 1990, le Japon, les Etats-Unis, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont été les quatre principaux exportateurs (53,8% des exportations). A cette époque, les importations connaissaient la même concentration avec quatre pays - Etats-Unis, Allemagne, Royaume-Uni et France - totalisant 47 % des importations. Au cours des années 1990, cette concentration des exportations et importations de biens culturels a légèrement diminué : la Chine a fait son apparition et le Japon a vu sa part décliner. En 1998, les nouveaux "Cinq Grands" représentaient plus de la moitié des échanges : 53 % des exportations culturelles et 57 % des importations.

Pour la plupart des pays, cette balance commerciale reste relativement modeste. Mais pour les pays fortement impliqués dans les échanges de biens culturels, les excédents ou déficits commerciaux sont appréciables et permettent de définir les principaux producteurs et consommateurs. En 1998, les plus gros excédents commerciaux étaient ceux du Japon (14,5 milliards de dollars), de la Chine (13,3 milliards), de la Malaisie (5,7 milliards), du Mexique (5 milliards), de l’Irlande (2,7 milliards) et de la République de Corée (2,6 milliards). Les principaux consommateurs nets de biens culturels étaient les Etats-Unis (38,2 milliards), la région administrative spéciale de Hong Kong (14,4 milliards), le Canada (6 milliards), et l’Australie (3,1 milliards). La plupart des pays de l’Union européenne - à l’exception de l’Irlande mais aussi, dans une moindre mesure, de la Belgique et des Pays-Bas - présentent des déficits de 1 à 3 milliards de dollars.

Depuis 1980, date de référence pour cette étude, une mutation structurelle est intervenue. Alors que les biens musicaux qui figurent dans cette catégorie (matériel phonographique, instruments de musique) continuent de dominer le marché (un quart de l’ensemble des importations et exportations culturelles), la proportion des sports et des jeux a augmenté. Les livres et les autres produits imprimés, ainsi que les radios et téléviseurs restent relativement stables, les biens cinématographiques et photographiques connaissent une baisse régulière et les arts visuels (la catégorie la plus petite du commerce culturel) sont en recul léger mais régulier.

En 1998, les Etats-Unis représentent le plus gros marché national de toutes les principales catégories de biens confondus (avec 60 milliards de dollars d’importations). Le Royaume-Uni, l’Allemagne et la France figurent également en tête du peloton des consommateurs. Par catégories de biens culturels , le Canada et le Royaume-Uni sont des importateurs d’imprimés, la région administrative de Hong Kong une importatrice de jeux et de sports, le Royaume-Uni et la Suisse des importateurs d’arts visuels.

Depuis 1980, la structure des importations est relativement stable et, à l’exception du marché chinois en pleine croissance, les volumes relatifs à l’importation en direction des plus gros pays consommateurs ont peu évolué. Par contre, les exportations ont subi une considérable mutation. La prédominance du Japon dans les biens musicaux s’érode depuis 1980 - au profit d’autres pays asiatiques - mais la croissance la plus spectaculaire est celle de l’Irlande, principal exportateur depuis 1995 d’enregistrements audio (14 % du commerce) après les Etats-Unis. Le Royaume-Uni est devenu le premier exportateur mondial d’arts visuels (peintures, dessins, sculptures, etc.). La physionomie du commerce de radios et téléviseurs a elle aussi été profondément transformée : la part du Japon s’est considérablement réduite et le grand marché des Etats-Unis est maintenant alimenté par le Mexique (18 % des exportations mondiales dans ce domaine). Au cours de la décennie, l’importance de la Chine a également grandie, notamment dans l’exportation de jeux et sports, domaine qui a représenté la moitié des exportations chinoises de biens culturels en 1998.

Le Rapport - préparé par Phillip Ramsdale, avec le soutien du ministère finlandais des Affaires étrangères - est disponible en anglais auprès de l’Institut de statistique de l’UNESCO (tél. 01 45 68 20 04 ) ou du Service de presse de l’Organisation (tél. 01 45 68 17 48).

Un résumé (anglais et français) peut être téléchargé http://unescostat.unesco.org/en/pub/pub0.htm

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