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LA CONFERENCE MONDIALE SUR LA SCIENCE S'ACHEVE SUR LA PROCLAMATION D'UNE GRANDE ALLIANCE ENTRE COMMUNAUTES SCIENTIFIQUES, DECIDEURS POLITIQUES ET SOCIETE CIVILE
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Budapest (Hongrie), 1er juillet
La Conférence mondiale sur la science a pris fin aujourd'hui à Budapest en posant les bases d'une alliance mondiale entre les communautés scientifiques, les décideurs politiques et la société civile en vue d'augmenter les ressources pour la recherche scientifique, de favoriser le partage des connaissances et d'amener la science et la technologie à travailler de façon responsable, avec une claire vision éthique, afin de surmonter et de prévenir des problèmes de société potentiellement désastreux.

La Conférence mondiale sur la science, La science pour le XXIe siècle - un nouvel engagement, a été, durant six jours, le forum d'un large débat sur les principaux thèmes liés à la science et à la société et a abouti à deux documents une Déclaration et un Agenda pour la science - Cadre d'action, des plates-formes sur lesquelles édifier l'avenir de la science, de la recherche et des relations entre la science et la société au cours du prochain millénaire.

Quelque 1800 personnes de 155 pays - dont 90 ministres et ministres délégués chargés de la science et/ou de la recherche - ont participé à la Conférence qui comportait trois forums et 25 débats thématiques. Des organisations non gouvernementales nationales, régionales, internationales, concernées par la science étaient présentes, de même que des organisations intergouvernementales, notamment l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), l'Organisation météorologique mondiale (OMM) et l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI).

Les participants sont tombés d'accord sur quelques principes de base et priorités à respecter dans le choix de politiques à tous les niveaux : les implications éthiques de la science ; la nécessité de préserver le partage des connaissances malgré les pressions contraires de l'industrie ; la nécessité de maintenir un équilibre entre la recherche fondamentale et la recherche appliquée ; l'amélioration de l'image de la science, ainsi que l'amélioration de la participation du public ; le renforcement de l'enseignement scientifique et de la recherche partout dans le monde, en particulier dans les pays en développement ; l'abolition des barrières et des stéréotypes qui font obstacle à la participation des femmes à la science ; la nécessité de mettre la science au service du développement durable, de la paix et de la démocratie.

Un appel à une meilleure compréhension de la différence des traditions scientifiques entre l'Occident et l'Orient et à leur harmonisation a été lancé lors du débat sur " La nature de la science " qui a traité de l'histoire de la science et a noté l'attitude paradoxale du grand public - mélange d'utilitarisme et d'inquiétudes - face aux développements scientifiques. Lors de la discussion sur " La valeur universelle de la science fondamentale ", les intervenants ont défendu avec force l'idée que les découvertes de la recherche fondamentale doivent être mises à la disposition de chacun. Ils ont plaidé pour " des échanges équilibrés de matière grise entre pays " expliquant que le soi-disant phénomène de la " fuite des cerveaux " ne devait pas être systématiquement perçu de façon négative.

Au cours de la réunion sur le thème " La science : réponse aux besoins fondamentaux de l'homme ", les participants ont appelé la communauté scientifique à s'engager davantage face aux besoins en matière de santé, de sécurité alimentaire, d'approvisionnement en eau, d'énergie et de logement. Ils ont souligné la nécessité pour chaque pays de définir son propre calendrier de développement selon ses besoins spécifiques. Un débat plus théorique sur " L'approche scientifique de systèmes complexes " a mis l'accent sur la nécessité d'acquérir les outils indispensables à la prévision des futurs changements climatiques, naturels ou provoqués par l'homme et au développement de modèles mathématiques d'élaboration de choix politiques.

Le débat sur le thème " La science sans frontières " a souligné notamment que la liberté totale de circulation des scientifiques devait être respectée et a prôné la création de centres de recherche en réseau, qui pourraient fournir de nombreux experts de qualité. Les participants ont fait remarquer que les bénéfices de la coopération dépassent de loin le seul domaine scientifique car ils peuvent contribuer à la solidarité, à la compréhension et à la paix internationales.

La réunion " Partage des connaissances scientifiques " a montré que des nouvelles tendances favorables à une protection renforcée de la propriété intellectuelle sapent le principe de l'accès libre et total aux données scientifiques et elle a appelé au respect, par les législations nationales et internationales, de la libre circulation de l'information scientifique.

Le déficit de culture scientifique de base a été au coeur de la réunion " Enseignement des sciences " qui a mis en relief le lien entre le manque d'une compréhension scientifique de base du public et sa réticence à encourager les sciences. Les participants ont demandé que l'accent soit davantage mis sur tous les niveaux d'éducation scientifique, dès la maternelle.

Les discussions sur " La science et l'environnement " ont fait ressortir que le fossé entre sciences naturelles et exactes et sciences sociales quand elles sont appliquées aux problèmes environnementaux doit être comblé pour que les sciences environnementales puissent servir à la définition de politiques. On a pu observer que les thèses environnementales ne peuvent servir de base d'action que si elles ont un contenu socio-économique.

Au cours d'autres réunions, les participants ont abordé les thèmes suivants : " La révolution biologique et ses incidences sur la santé ", " La science, l'agriculture et la sécurité des approvisionnements alimentaires ", " Science, éthique et responsabilité " (qui ont mis l'accent sur la nécessité : de renforcer l'éthique dans l'enseignement des sciences ; d'établir des commissions nationales d'éthique de la science ; de mettre en place des lignes directrices internationales pour toutes les sciences ; d'adopter des politiques à long terme ; d'engager un large dialogue avec le grand public). D'autres réunions ont traité de " Science et énergie ", de " La science et les nouveaux matériaux ". Une réunion sur d'autres formes de savoir a débouché sur un appel demandant à l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle de développer un cadre légal de protection des savoirs traditionnels contre une appropriation par les industriels, en particulier par l'industrie pharmaceutique, et demandant une meilleure reconnaissance de la valeur scientifique des savoirs traditionnels. Une réunion de l'Organisation islamique pour l'éducation, les sciences et la culture (ISESCO), à laquelle participaient plusieurs ministres de la science et de l'éducation, a conclu à la nécessité de renforcer la science et la technologie dans le monde musulman et a appelé à l'attribution d'au moins 1 % du produit intérieur brut à cet effet.

Des ministres et des chefs de délégations nationales, au cours d'une séance plénière, ont insisté sur le besoin de renforcer le financement de la science et émis des propositions pour la création d'un fonds international de promotion de la recherche, de la coopération et de la formation dans les pays en développement. Certains pays ont également expliqué que les mesures de réduction de la dette pouvaient contribuer au financement de la science.

Les priorités des participants ont trouvé un écho lors de la cérémonie de clôture dans les discours tant du Directeur général de l'UNESCO, Federico Mayor, et du Président du Conseil international pour la science (CIUS), Werner Arber, que du Ministre hongrois du Patrimoine culturel qui présidait la Conférence.

Federico Mayor a déclaré : " Nous devons apprendre à pratiquer la démocratie à un niveau nouveau. Un niveau où chaque acteur du partenariat science-société est respecté ; où il existe une interaction permanente entre sciences naturelles et exactes et sciences sociales, où la communication de la science devient un processus d'échanges dans les deux sens entre la science et la société, entre la science et les hommes politiques ". Il a ensuite plaidé pour " un débat d'une intensité, d'une créativité, d'une rigueur morale, et d'une hauteur intellectuelle, telles qu'il puisse être considéré comme une Renaissance sociale, politique [...] et scientifique.

Le Directeur général de l'UNESCO a appelé les jeunes à prendre conscience que la science pouvait être " un support à leur idéalisme, un vecteur pour créer un monde meilleur ". Mais " d'abord et avant tout ", a-t-il dit, " l'acquis de la Conférence doit trouver une concrétisation dans les politiques nationales ". S'adressant aux membres de gouvernement présents, il les a invités à " inscrire durablement la science sur les agendas politiques ".

M. Mayor s'est montré optimiste en parlant du passage du monde à la société du savoir : " Pour la première fois dans notre histoire, la richesse principale de l'humanité est illimitée. Nous n'aurons plus jamais à nous affronter à cause d'un savoir qui se raréfierait ". Mais il a averti que " le savoir c'est le pouvoir, et la tentation de contrôler une telle ressource sera plus grande que jamais ". Il a souligné que la technologie actuelle de la communication offrait les moyens " de partager, de propager et d'étendre le savoir sur une échelle sans précédent ", en aidant à empêcher l'éclatement des savoirs.

Parlant de partage du savoir, il a mis l'accent sur les besoins des pays en développement : " Renforcer les capacités dans le monde en développement doit reposer davantage sur les sciences de base que sur un transfert de technologie. C'est la seule façon de donner à chaque pays la maîtrise de ses applications scientifiques et technologiques ".

Pour sa part, Werner Arber a salué l'apport de la Conférence à une plus large " reconnaissance [du fait] que la science et ses applications ont une valeur culturelle et sont fondamentales pour le développement futur de nos civilisations ".

Il a parlé des travaux de la Conférence visant à élaborer " un contrat social " entre la science et la société et a souligné tout ce que ce terme impliquait " de respect et d'assistance mutuelle, de concessions réciproques ". M. Arber a exprimé l'espoir que " la Conférence aiderait à la prise de conscience de l'importance de ce contrat " chez les scientifiques et dans la société. Cela ouvrira la voie du futur au travers d'un processus d'évolution sans heurt, [...] qui aidera à faire la différence entre ce qui doit être préservé et ce qui n'est pas prioritaire ", dans les pratiques scientifiques .

M. Arber a émis le souhait que la Conférence a aidé au passage " vers une coexistence pacifique, durable et en harmonie avec le reste de l'humanité, le monde vivant et le monde inanimé. Nous devrions utiliser l'intelligence humaine pour mener l'évolution d'une façon responsable ".

La Conférence a été close par Jozsef Hamori qui a déclaré : " La réunion que nous venons d'avoir n'était qu'une aire de lancement et que notre travail continuera, espérons-le, dans un contexte global sans cesse amélioré, grâce à plusieurs milliers de personnes et en faveur de milliards d'êtres humains ".

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