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Communiqué de presse OMS  octobre 2000

 
EAUX DE BOISSON EN BOUTEILLE

 

Aujourd'hui, les citadins sont de plus en plus nombreux à consommer quotidiennement de l'eau minérale. Si la consommation d'eau douce continue à augmenter sous la pression de l'industrie, de l'agriculture et de la croissance démographique, l'accès à une boisson de bonne qualité va devenir un problème dans de nombreuses régions du monde.

A la suite de plusieurs graves épidémies liées à la consommation d'aliments ou d'eaux de boisson contaminés, on se préoccupe de plus en plus de la salubrité et de la qualité des eaux de boisson. Si les eaux en bouteille sont facilement disponibles tant dans les pays industrialisés que dans les pays en développement, elles représentent parfois un coût important pour le consommateur. Les gens achètent de l'eau en bouteille pour des considérations de goût, de commodité ou de mode, mais des aspects tels que la salubrité et les effets bénéfiques potentiels de ces eaux sur la santé jouent aussi un rôle important. Cela dit, ces attentes étant souvent infondées, nous allons examiner ci-après les qualités que l'on attribue aux eaux en bouteille.

Salubrité des eaux en bouteille

Bien que l'on utilise couramment l'expression « eaux en bouteille », il serait plus exact de parler d'eaux conditionnées. Le terme « eaux en bouteille » peut manquer de précision. En effet, l'eau destinée à la consommation est aussi vendue dans des canettes, des boîtes métalliques ou même des sacs en plastique. D'une manière générale, cependant, elle est conditionnée dans des bouteilles en verre ou en plastique jetables. On trouve des bouteilles de diverses tailles, qui vont des petites bouteilles individuelles aux grosses bonbonnes de 80 litres.

Les besoins individuels en eau de boisson varient en fonction du climat, de l'activité physique et de la culture mais, pour les gros consommateurs, ils sont estimés à environ 2 litres par jour pour un adulte de 60 kg et à 1 litre par jour pour un enfant de 10 kg.

L'eau de boisson peut être contaminée par toutes sortes d'agents chimiques, microbiens ou physiques qui, à de fortes concentrations, peuvent nuire à la santé. Parmi les agents chimiques, on peut citer le plomb, l'arsenic et le benzène. Les agents microbiens peuvent être des bactéries, des virus et des parasites comme Vibrio cholerae, le virus de l'hépatite A et Crytosporidium parvum. Au nombre des risques physiques figurent les éclats de verre et les fragments de métal. Compte tenu du nombre important de risques associés à la consommation d'eaux de boisson, l'élaboration de normes garantissant la qualité de ces eaux nécessite des ressources et un savoir-faire que de nombreux pays ne peuvent pas se permettre. Heureusement, des conseils sont disponibles au niveau international.

L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) publie des Directives de qualité pour l'eau de boisson dont de nombreux pays s'inspirent pour élaborer leurs propres normes nationales. Ces Directives représentent une évaluation scientifique des risques pour la santé associés aux composants biologiques et chimiques de l'eau de boisson et de l'efficacité des mesures déployées pour y remédier. L'OMS recommande aux autorités nationales de prendre en considération les aspects sociaux, économiques et environnementaux en procédant à une évaluation comparative des risques et des avantages lorsqu'ils adaptent ces Directives aux normes nationales.

Du fait que les Directives OMS de qualité pour l'eau de boisson sont destinées à servir de point de départ scientifique à l'élaboration de normes, y compris pour les eaux en bouteille, il se peut que les normes réelles s'en écartent quelque peu. Il convient en outre de noter que l'eau utilisée pour la fabrication des glaces doit répondre aux mêmes normes que l'eau de boisson et que les règlements sanitaires applicables au matériel servant à la fabrication et à la conservation de la glace doivent être respectés. En ce qui concerne les bonbonnes d'eau, des prescriptions sanitaires analogues sont applicables au matériel utilisé pour la distribution de l'eau.

Si l'on applique les Directives de l'OMS aux eaux en bouteille, certains paramètres peuvent être plus faciles à vérifier que dans le système de distribution de l'eau courante et, de ce fait, des normes plus strictes peuvent être jugées préférables afin de limiter l'ensemble des risques auxquels est exposée la population. C'est notamment ce que l'on a fait valoir pour le plomb. De même, lorsqu'il y a le choix entre les eaux en bouteille et l'eau du robinet, il est possible d'imposer un niveau d'exigence supérieur aux premières pour certaines substances nocives naturellement présentes dans l'eau comme l'arsenic et le fluor.

Par contre, certaines substances peuvent s'avérer plus difficiles à déceler dans les eaux en bouteille que dans l'eau du robinet. Ceci est dû au fait que les eaux en bouteille sont stockées pendant de plus longues périodes et à des températures plus élevées que l'eau du réseau. C'est pourquoi le contrôle des matériaux servant à la fabrication des récipients et des systèmes de fermeture des eaux en bouteille est particulièrement important. En outre, certains micro-organismes qui sont habituellement présents dans l'eau de boisson en quantité insignifiante du point de vue de la santé publique peuvent proliférer dans les eaux en bouteille.

Ce phénomène se produit plus rarement dans les eaux gazeuses et dans les eaux conditionnées dans des bouteilles de verre que dans les eaux stagnantes et dans celles qui sont conditionnées dans des récipients en plastique. Malheureusement, les conséquences de cette prolifération de micro-organismes du point de vue de la santé publique sont encore mal connues, en particulier pour les personnes vulnérables comme les bébés et les enfants, les femmes enceintes, les personnes dont le système immunitaire est affaibli et les personnes âgées. En ce qui concerne les bébés, les eaux en bouteille n'étant pas stériles, il convient de les désinfecter, par exemple en les faisant bouillir une minute avant de les utiliser dans les préparations pour nourrissons.

On a signalé des cas de fraude qui ont consisté à remplir des bouteilles d'eau minérale vides au moyen d'eau du robinet et à vendre le produit comme de l'eau minérale. Le consommateur n'est pas toujours en mesure de constater la supercherie simplement en fonction du goût. En cas de doute, il faut donc attentivement examiner la fermeture de la bouteille avant de l'acheter ou insister qu'on l'ouvre en sa présence au restaurant.

Les effets bénéfiques potentiels des eaux de boisson en bouteille sur la santé

En Europe et dans certains autres pays, de nombreux consommateurs pensent que les eaux minérales naturelles ont des propriétés médicinales ou sont bénéfiques à la santé. Il s'agit généralement d'eaux à forte teneur en sels minéraux, dont la concentration dépasse parfois les valeurs communément admises pour l'eau de boisson. Ces eaux sont généralement consommées depuis très longtemps et sont bien souvent davantage appréciées pour leur valeur nutritive que pour leurs propriétés désaltérantes. Si certaines eaux minérales permettent d'apporter à l'organisme des micronutriments essentiels comme le calcium, à la connaissance de l'OMS, les effets bénéfiques de la consommation de ces eaux minérales n'ont jamais été sérieusement prouvés. C'est pourquoi l'OMS s'abstient de faire des recommandations, dans ses Directives de qualité pour l'eau de boisson, sur les concentrations maximales admissibles de composés essentiels.

Dans d'autres pays, en revanche, des eaux en bouteille à très faible teneur en sels minéraux, telles que des eaux distillées ou déminéralisées, sont parfois offertes à la vente. Bien que de nombreuses personnes aient de tout temps consommé de l'eau de pluie qui est aussi pauvre en sels minéraux, sans que cela ne nuise apparemment à leur santé, l'OMS ne possède aucune preuve scientifique des bienfaits ou des risques pour la santé d'une consommation régulière de ce type d'eaux en bouteille.

Normes internationales applicables aux eaux de boisson en bouteilles

L'organisme intergouvernemental responsable de l'élaboration de normes alimentaires reconnues à l'échelle internationale est la Commission du Codex Alimentarius. L'OMS, qui est à l'origine de la création de la Commission du Codex, a recommandé à cette dernière de s'inspirer des Directives de qualité pour l'eau de boisson pour élaborer des normes applicables à toutes les eaux en bouteilles.

La Commission du Codex a élaboré une Norme Codex pour les eaux minérales naturelles et un code d'usages y relatif. Cette norme décrit le produit ainsi que les caractéristiques relatives à son étiquetage, sa composition et sa qualité, et fixe des limites maximales pour certains produits chimiques, de même que des exigences en matière d'hygiène, d'emballage et d'étiquetage. Le Code d'usages du Codex pour le captage, le traitement et la commercialisation des eaux minérales naturelles fournit des orientations aux entreprises concernées sur plusieurs aspects des bonnes pratiques de fabrication.

Bien que les normes et les recommandations de la Commission du Codex ne soient pas obligatoires, l'Organisation mondiale du Commerce considère que les prescriptions du Codex en matière de santé et de sécurité sont le fruit d'un consensus international destiné à protéger les consommateurs, et tout pays qui s'écarte de ces recommandations peut être appelé à fournir des explications scientifiques.

La Commission élabore actuellement un projet de Norme Codex pour les eaux en bouteilles conditionnées, autres que les eaux minérales naturelles. Conformément à la Norme et au Code d'usage de Codex actuellement en vigueur, les eaux minérales naturelles doivent se conformer strictement aux prescriptions selon lesquelles elles doivent être directement embouteillées sans faire l'objet d'un traitement sur le lieu de captage (source ou puits).

Le projet de Norme Codex pour les eaux en bouteilles conditionnées a été élaboré afin d'englober les eaux ne provenant ni d'une source ni d'un puit, et qui doivent être traitées pour garantir leur salubrité et leur qualité. Les distinctions entre ces normes sont particulièrement importantes dans les régions où les eaux minérales naturelles sont consommées depuis longtemps. Le Comité du Codex pour les eaux minérales naturelles, qui relève de la Commission du Codex et a son Siège en Suisse, est chargé d'élaborer des projets de normes et de codes d'usages, en consultation avec d'autres comités pertinents du Codex, et notamment les Comités sur les additifs alimentaires et les contaminants ainsi que le Comité sur l'hygiène alimentaire. Les parties qui souhaiteraient prendre part aux travaux du Codex en la matière sont invitées à s'adresser au joint du Codex dans leur pays.

Il convient de noter que ni la Commission du Codex ni l'OMS ne garantissent la qualité d'une eau en bouteille ou d'une eau minérale quelconque. A cet égard, l'OMS n'autorise pas l'utilisation de son nom ou de son emblème à des fins commerciales. S'il existe dans de nombreux pays des normes nationales applicables aux eaux en bouteille et parfois même des procédures d'agrément pour les eaux en bouteille, aucun système de certification international n'a encore été approuvé. Les personnes qui souhaitent obtenir des informations sur la certification des eaux en bouteilles doivent s'adresser aux autorités nationales du pays concerné.

Pour en savoir plus

Les Directives de qualité pour l'eau de boisson (deuxième édition) ont été publiées par l'OMS en trois volumes : Volume 1 – Recommandations ; Volume 2 – Critères d'hygiène et documentation à l'appui ; et Volume 3 – Surveillance et contrôle des approvisionnements communautaires. Des additifs aux Volumes 1 et 2 ont été publiés en 1997 et en 1998, qui contiennent des renseignements mis à jour ou de nouvelles études sur certains produits chimiques. Un additif supplémentaire regroupant des études sur certains microbes sera publié en l'an 2000.

On peut se procurer les Directives de qualité pour l'eau de boisson, en s'adressant au Service de la Distribution et des Ventes de l'Organisation mondiale de la Santé, 20 avenue Appia, CH-1211 Genève 27, Suisse ; fax : 41 22 791 4857 ; ou courriel : publications@who.ch. De larges extraits du texte des Directives peuvent également être consultés sur l'Internet, en anglais seulement, à l'adresse :   http://www.who.int/water_sanitation_health/.

On trouvera des renseignements complémentaires sur le Programme de Sécurité alimentaire de l'OMS à l'adresse http://www.who.int/fsf et sur le Programme OMS Eau, assainissement et santé à l'adresse http://www.who.int/water_sanitation_health.

Pour obtenir un complément d'information sur la Commission du Codex Alimentarius et son Comité sur les eaux minérales naturelles, ainsi que sur la Norme Codex pour les eaux minérales naturelles et le Code d'usages y relatif, le lecteur est invité à consulter le site web du Codex Alimentarius à l'adresse suivante:   http://www.fao.org/WAICENT/FAOINFO/ECONOMICS/ESN/codex/.


Pour plus d'informations, les journalistes peuvent prendre contact avec le Bureau du porte-parole, OMS, Genève. Tél. (41 22) 791 2599 ; télécopie: (41 22) 791 4858 ; adresse électronique : inf@who.int

Tous les communiqués de presse, aide-mémoire OMS et d'autres informations sur le sujet peuvent être obtenus sur Internet à la page d'accueil de l'OMS : http://www.who.int

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