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Communiqué de presse EURO/06/99
Copenhague, 17 mars 1999

 
L’eau et la santé en Europe
Des maladies « moyenâgeuses » se tapissent dans les canalisations d’eau

 

Cliquez sur ce lien pour prendre connaissance des extraits concernant l'eau et la santé de la Troisième conférence ministérielle organisée par l'OMS en juin 1999 à Londres.

À l’approche de la Journée mondiale de l’eau des Nations Unies (22 mars) [lire les communiqués de : l'Unesco, la FAO/1, la FAO/2, du Président de l'Assemblée Nationale française], une personne sur sept dans la Région européenne de l’OMS n’a toujours pas accès à une eau véritablement potable. L’OMS et la Commission économique pour l’Europe de l’Organisation des Nations Unies (CEE/ONU) ont décidé de s’attaquer au problème de l’eau et de la santé. Après des mois de négociations avec les gouvernements européens, ces deux organisations sont parvenues à établir un protocole juridiquement contraignant visant à lutter contre les maladies d’origine hydrique. Ce document sera soumis aux ministres de la santé et de l’environnement à Londres en juin.

Le choléra, la fièvre typhoïde et l’hépatite A sont des maladies d’origine hydrique que l’on associe souvent aux pays en développement ou peut-être à l’Europe du moyen âge. Cependant, à l’aube du troisième millénaire, ces maladies ont fait leur réapparition dans certains pays européens. En Albanie, par exemple, 25 personnes sont mortes du choléra en 1994 après avoir bu de l’eau contaminée. En Lettonie, plusieurs centaines de cas d’hépatite A et de dysenterie bactérienne sont imputables chaque année à la consommation d’une eau d’alimentation contaminée. Au Tadjikistan, quelque 4000 cas de fièvre typhoïde ont été déclarés en 1996 à la suite de fortes pluies. Au cours des dix dernières années, on a relevé environ 190 foyers épidémiques de dysenterie bactérienne, 70 d’hépatite A et 45 de fièvre typhoïde liés à l’eau d’alimentation et aux eaux de baignade en Europe et en Asie centrale.

Il ne s’agit là que des maladies d’origine hydrique les mieux connues. D’autres, qui sont encore plus répandues, frappent même des pays connus par ailleurs pour leur haut niveau d’hygiène. On a, par exemple, enregistré en Suède, au cours de la dernière décennie, 6 foyers épidémiques de campylobactériose d’origine hydrique qui provoque des gastro-entérites. En fait, 27 000 personnes au total ont souffert de maladies d’origine hydrique en Suède au cours de ces dix années. Pendant la même période, le Royaume-Uni a déclaré 13 foyers épidémiques de cryptosporidiose qui provoque aussi des gastro-entérites et est généralement imputable à la pollution d’origine agricole. « Ce n’est là pourtant que la partie visible de l’iceberg, comme le dit le proverbe, dans la mesure où les données concernant les maladies d’origine hydrique ne sont pas souvent déclarées comme telles », fait observer Kaj Bärlund, directeur de la division de l’environnement et de l’habitat de la CEE/ONU. « On ne peut considérer l’accès à une eau d’alimentation véritablement potable comme quelque chose d’acquis, surtout en Europe orientale.»

La plupart des canalisations d’eau sont systématiquement surveillées par les services publics de distribution d’eau, mais l’approvisionnement en eau assuré par des sociétés privées risque de ne pas être soumis aux même normes de qualité. Dans la Fédération de Russie, la moitié de la population consomme de l’eau qui ne répond pas aux critères de qualité. En Lettonie, 55% des prélèvements d’eau effectués dans des puits peu profonds ne répondent pas aux normes microbiologiques. Pourtant, la moitié de la population rurale est tributaire de ces puits comme source d’alimentation en eau. En Arménie, quelque 50% de l’approvisionnement en eau ne répond pas non plus aux normes de qualité. Même dans les pays où la plupart des habitants sont raccordés à un réseau de distribution d’eau, il peut y avoir de fréquentes coupures. Dans le sud de la Russie, l’eau ne peut être disponible que quelques heures par jour. En Roumanie, certains systèmes de distribution ne fonctionnent pas plus de 12 heures par jour. Environ 30% de la population vivant dans les îles italiennes subissent des coupures d’eau. Outre la contamination d’origine microbienne et virale, l’eau peut aussi être polluée par le plomb, l’arsenic, les fluorures ou les nitrates. L’agriculture, par le biais des eaux de ruissellement contenant des pesticides et des fertilisants, a aussi un effet négatif sur la qualité de l’eau.

« Si nous continuons sur notre lancée en matière d’agriculture intensive, d’industrialisation et de surexploitation de nos ressources en eau, il deviendra de plus en plus difficile de garantir un approvisionnement en eau véritablement potable dans de nombreuses régions d’Europe, y compris dans certaines grandes villes », prévient Günter Klein, directeur du département Environnement et santé du Bureau régional de l’OMS pour l’Europe. « Il est grand temps que les pays s’engagent à protéger la santé de leurs populations en collaborant avec tous les secteurs. L’eau potable est vitale pour la santé, et la collaboration et les partenariats intersectoriels sont essentiels aussi bien au sein des États membres européens qu’entre eux. Il s’agit d’un élément indispensable au développement durable et à l’harmonisation dans la Région européenne et le protocole sur l’eau et la santé contribuera utilement à atteindre la Santé pour tous au XXIe siècle.»

Le protocole sur l’eau et la santé élaboré dans le cadre de la Convention de la CEE/ONU sur la protection et l’utilisation des cours d’eau transfrontières et des lacs internationaux devrait aider les pays à réduire le nombre de foyers épidémiques en permettant aux habitants de toute l’Europe d’avoir accès à une eau d’alimentation véritablement potable et à des eaux de loisirs ne présentant pas de risque pour la santé. Le protocole a été établi sous les auspices de la CEE/ONU et du Bureau régional de l’OMS pour l’Europe. Il vise, en dernier ressort, à prévenir, combattre et faire reculer les maladies d’origine hydrique. Il devrait être signé lors de la Troisième conférence ministérielle sur l’environnement et la santé qui se tiendra à Londres du 16 au 18 juin 1999.

Le présent communiqué de presse a été publié conjointement avec la CEE/ONU.

Le projet de texte intégral du protocole, ainsi que les documents de référence et les renseignements concernant la Troisième conférence ministérielle se trouvent sur le site www.who.dk/London99 (les extraits concernant l'eau et la santé sur Waternunc.com).

Pour tout renseignement, veuillez contacter :
M. Kaj Bärlund
Directeur de la division de l’environnement et de l’habitat de la CEE/ONU
Palais des Nations, bureau 334
CH – 1211 Genève 10 (Suisse)
Tél. : +41 22 917 23 70
Fax : +41 22 907 01 07
Mél. : kaj.barlund@unece.org
ou
Le Dr Günter Klein
Directeur du département Environnement et santé Bureau régional de l’OMS pour l’Europe
8, Scherfigsvej, DK – 2100 Copenhague (Danemark)
Franklin Apfel, Viv Taylor Gee ou Annette Andkjaer
Service Communication et relations extérieures
Bureau régional de l’OMS pour l’Europe, Scherfigsvej 8, DK-2100, Copenhague Ø (Danemark)
Tél. : +45 39 17 13 36 ou +45 39 17 13 44
Fax : +45 39 17 18 80

Nota : Les phrases en caractères gras sont appuyées par Waternunc.com

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