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FRANCE : communiqué de presse du Ministère de l'aménagement du territoire et de l'environnement
Date : 16 mars 2001

Logo Ministère de l'aménagement du territoire et de l'environnement. Cliquez sur le logo pour rejoindre le site.Appels à proposition de recherche : Programme national d'écotoxicologie - PNETOX II

 

 

important : Date limite de clôture de l'appel : 18 mai 2001

1 CONTEXTE DE L’APPEL A PROPOSITIONS DE RECHERCHE

Le second Comité Interministériel de la recherche Scientifique et Technologique (CIRST), qui s’est tenu le 1er juin 1999, a défini les priorités du gouvernement en matière de recherche. Parmi celles-ci a été retenue la sécurité environnementale avec notamment le renforcement des connaissances et de l’expertise sur les impacts de la dissémination des substances chimiques toxiques dans les milieux et les écosystèmes.

Dès 1982, le Groupe " méthodologie en écotoxicologie des produits chimiques ", créé au sein du ministère a eu pour mission de développer la recherche de méthodes permettant " dans l’esprit des lois et des directives européennes, d’évaluer les dangers liés aux substances chimiques et d’en mettre à jour les mécanismes ". En 1992, une synthèse de 10 ans de recherche en écotoxicologie a permis de définir les objectifs et les développements souhaitables dans ce domaine.

Parallèlement, les organismes de recherche ont développé des programmes propres ou en partenariat avec d’autres organismes publics ou privés sur des thèmes tels que les mécanismes de transfert des contaminants dans les hydrosystèmes, les effets à long terme de la contamination chronique sur les organismes vivants, la recherche de bioindicateurs d’exposition et le développement d’outils prévisionnels de compréhension du devenir des contaminants dans l’environnement.

En 1995, des rencontres du ministère chargé de l’environnement, avec les organismes de recherche, le club-CRIN-environnement et l’ADEME ont permis aux pouvoirs publics et aux industriels d’exprimer leurs besoins prioritaires en écotoxicologie : ils se rapportaient tous in fine à l’évaluation du risque (risk assessment) qui demande la mise au point, la validation d’outils et de modèles adaptés à leurs préoccupations. Ces consultations ont permis de mettre en place un " plan d’action et un programme de recherche en écotoxicologie".

C’est dans ce cadre que le Programme National d’Ecotoxicologie (PNETOX) a été lancé en avril 1996 par le ministère chargé de l’environnement, pour une durée de cinq ans. Deux appels à proposition ont été lancés en 1996 et 1998, pour des projets de recherche d’une durée de 3 ans maximum. Un colloque à mi-parcours intitulé " Préserver et améliorer la qualité des milieux : les approches, du laboratoire au terrain " s’est tenu en décembre 1999.

Compte tenu des orientations prises lors du CIRST, de l’évolution du contexte réglementaire et du bilan réalisé lors du colloque de décembre 1999, ce programme entre dans une seconde phase. Tout en prolongeant dans ses grandes lignes le programme précédent, le PNETOX II (2000-2004) donnera la priorité aux axes de recherche répondant aux nécessités de la réglementation nouvelle ou en cours d'élaboration (Directive-cadre et loi sur l'eau, Directive biocides,..) et aux préoccupations actuelles des scientifiques et des gestionnaires relatives à l'évaluation des risques environnementaux (polluants persistants et toxiques, perturbateurs endocriniens, notamment).

2. Enjeux et objectifs du programme

Les enjeux sont multiples et se traduisent par les deux objectifs suivants.

 

a - Répondre à la demande des pouvoirs publics en matière d’expertise, de conseil et de recherche finalisée pour tout ce qui touche à l’impact des polluants sur les écosystèmes, en particulier l’évaluation des dangers et des risques des polluants vis à vis de l’environnement.

b - Répondre à la demande des industries, de l’agriculture, des aménageurs, des collectivités locales en matière de pollution de l’environnement.

Le but est de mettre en conformité les installations, les rejets et les produits avec les exigences réglementaires, mais aussi de se donner les moyens d’apprécier plus exactement l’impact actuel et futur de diverses activités et de leurs productions. Ceci permettra de mieux orienter les politiques et pratiquer un contrôle plus rigoureux.

Pour répondre à ces objectifs, il s’agira également de développer les recherches sur l’effet des polluants aux différents niveaux d’organisation biologique et d’accroître la participation européenne des équipes de recherche nationales en écotoxicologie, en vue de la prise en compte de l’expertise française dans les instances internationales.

 Le programme PNETOX est conçu dans un cadre interministériel et partenarial. Il se propose :

  • d’identifier les besoins de recherche en écotoxicologie afin de définir les priorités dans ce domaine et de soutenir les projets de recherche y répondant.
  • de mobiliser en réseau les équipes de recherche existantes et susciter quelques noyaux sur les thèmes pluridisciplinaires,
  • renforcer le réseau d’experts français pour aider aux décisions au niveau national et international.

Plusieurs programmes de recherche financés par le MATE concernent également le transfert et l’impact des polluants sur les écosystèmes : Evaluation et réduction des impacts liés à l’utilisation des pesticides, Gestion durable des sols (GESSOL), Gestion du littoral (LITEAU), Programme de recherche inter-organisme pour une meilleure qualité de l’air (PRIMEQUAL), .... Des informations concernant ces programmes peuvent être consultés sur le site du MATE :

http://www.environnement.gouv.fr/actua/proposit/approsit.htm

Le ministère de la recherche finance des projets concernant des thématiques proches dans le cadre de l’ACI "Ecologie quantitative " :

http://www.recherche.gouv.fr/appel/2001/biospher.htm

3 - Orientations du programme pour 2001

Les thématiques de recherches prises en compte dans le cadre du Programme national d’Ecotoxicologie couvrent les domaines pluridisciplinaires du devenir et des effets biologiques des contaminants, depuis les mécanismes cellulaires jusqu’aux aspects populationnels. L'étude prédictive des dangers et des risques peut être réalisée soit par l'expérimentation, soit par la modélisation et le développement de modèles permettant des simulations multiples. Le but ultime est de fournir aux décideurs des outils de gestion pour la protection des milieux récepteurs atmosphériques, terrestres et aquatiques contre les pollutions chroniques, accidentelles, ou intermittentes.

 3.1 Cadre général

Les recherches proposées doivent contribuer à l’évaluation du risque lié à la présence de polluants dans les milieux. Il convient de distinguer :

- l’évaluation rétrospective (impact), menée a posteriori, qui concerne les pollutions existantes et dont on veut connaître les risques pour l’environnement ; elle repose surtout sur des mesures d’exposition et d’effet in situ ;

- l’évaluation prospective, menée a priori, qui concerne les substances ou les rejets dont on veut connaître les risques avant de décider de leur utilisation ou de leur relargage dans l’environnement ; cette évaluation utilise surtout des tests de laboratoire et des modèles prédictifs d’exposition .

L’intérêt est ici de développer des méthodes d’évaluation des risques pour l’environnement applicables à des décisions de gestion, et aussi d’évaluer l’impact environnemental de solutions alternatives.

Un des objectifs prioritaires est de confronter les outils de laboratoire aux données du terrain pour évaluer leur capacité prédictive.

Les recherches doivent :

a - valider la démarche d’évaluation du risque écotoxicologique lié soit à la mise sur le marché de substances, soit à la contamination chronique des milieux ou encore à leur capacité relative à recevoir des charges polluantes compatibles avec une qualité satisfaisante de l’environnement ; au sein de cette démarche, les recherches pourront viser à :

° adapter les tests en milieux contrôlés et les compléter par des essais pertinents qui prendront en compte les différents réseaux trophiques et les situations de terrain,

° développer des modèles d’exposition et d’effets.

Il est indispensable de mener des études établissant le lien entre approche écologique et approche écotoxicologique (en particulier étudier les interactions entre paramètres écologiques et données écotoxicologiques) et modèles prédictifs utilisés pour cette évaluation. Les innovations méthodologiques finalisées permettant de déboucher sur une standardisation seront particulièrement bien accueillies.

b - valider sur le terrain, les outils de biosurveillance environnementale qui pourront impliquer le développement de méthodes analytiques.

 

Une démarche intégrative est vivement souhaitée. La mise en oeuvre de cette démarche peut s’appuyer sur l'étude de sites expérimentaux, pouvant être complétée par des recherches sur des écosystèmes simplifiés et en laboratoire.

3.2 Contexte scientifique du PNETOX 2

Les recherches sur la compréhension des mécanismes de toxicité, ainsi que ceux liés à l’adaptation et à la résistance des organismes, seront mises à profit pour sélectionner des variables biologiques pour le développement des essais d’écotoxicité applicables en milieu aquatique, terrestre ou aérien.

Dans cette perspective, les domaines de recherche plus particulièrement retenus concernent :

(a) le développement :

Ÿ de méthodologies permettant d’évaluer les mécanismes générateurs d’effets toxiques à long terme pour les écosystèmes (phénomènes d’immunotoxicité, perturbation des systèmes endocriniens, phénomènes de génotoxicité tout particulièrement chez les eucaryotes...),

Ÿ de biomarqueurs et d’indicateurs biologiques du fonctionnement et de la structure des écosystèmes.

Il est souhaitable que biomarqueurs et indicateurs biologiques soient intégrés dans la même démarche.

(b) l’étude de la biodisponibilité des polluants et de leur impact sur les populations et les écosystèmes.

La forme physico-chimique des polluants dans les différents compartiments conditionne les processus d’adsorption et d’absorption par les êtres vivants. La connaissance de leur biodisponibilité, c’est-à-dire de l’ensemble des mécanismes qui déterminent leur capacité à atteindre les organismes vivants et y être bioaccumulés ou métabolisés, est indispensable pour prévoir leurs effets à court et long terme.

(c) la vérification des concentrations sans effet néfaste à long terme sur l’environnement, indispensable dans une démarche d’évaluation des risques.

 

3-3 Thèmes prioritaires du PNETOX 2

3-3-1. Les recherches sur les transferts et la biodisponibilité, les effets toxiques sublétaux et à long terme ainsi que sur les impacts sur les populations et les écosystèmes seront privilégiées pour les catégories de substances suivantes :

  • perturbateurs endocriniens,
  • métaux : l’objectif est de pouvoir relier les connaissances actuelles avec les résultats issus notamment des réseaux de surveillance nationaux (RNB...) où s’effectuent des analyses globales ; à partir de ces analyses globales, il faut parvenir à mettre au point des clefs d’interprétation qui prennent en compte les fonds géochimiques, la spéciation et la biodisponibilité,
  • produits organiques persistants POP (Polluants Organiques Persistants) et PBT (Persistent, Bioaccumulative and Toxic) ;
  • produits vétérinaires, phytosanitaires, biocides et médicaments ; les recherches devront porter sur les effets non intentionnels, à long terme, de ces produits,
  • substances utilisées en agriculture (matières fertilisantes, supports de culture) et organismes génétiquement modifiés,...

 

3-3-2 Le transfert de ces substances et/ou de leurs métabolites dans les chaînes trophiques jusqu'à l’homme est une orientation des recherches en écotoxicologie soutenue par le programme

 

3-3-3 L’évaluation et la gestion des risques peuvent nécessiter le développement de méthodologies et d’outils complémentaires (recherche de bioindicateurs et biomarqueurs pour la normalisation et d’indicateurs de risque). Ceux-ci sont nécessaires pour exercer une biovigilance. Si le PNETOX peut aider à l’élaboration et à la validation de ces outils,  il ne finance pas de projet de  normalisation  ou de réseaux d’observation.

 

3-3-4 Des actions de recherche qui, à partir de l’étude de mécanismes fondamentaux de la biodisponibilité et du transfert des contaminants, proposent des modèles de répartition de ces contaminants (modèles mathématiques, scénarios,...) dans les différents compartiments de l’environnement et les chaînes trophiques seront à développer.

Tous les milieux, terrestres et aquatiques, sont concernés par ces thèmes : continentaux, estuariens, littoraux et marins. Les propositions de recherche incluant le compartiment atmosphérique sont vivement souhaitées.

Les projets associant organismes de recherche fondamentale et instituts techniques seront encouragés.

4. SELECTION DES PROJETS

4.1 Modalités de sélection

Les propositions de recherches seront clairement identifiées par rapport aux recherches actuelles et mettront en évidence la démarche finalisée et la qualité intégrative du projet. L’apport innovant espéré, tant sur le plan fondamental que finalisé (en particulier au niveau du transfert possible des résultats de la recherche vers les méthodes standardisées et de normalisation), devra être mis en avant.

Les propositions seront analysées par :

- le Conseil scientifique, qui examinera les projets et évaluera leur qualité scientifique et leur caractère structurant et innovant, en fonction de leur adéquation aux termes de l’appel,

- le Comité d’orientation, qui sélectionnera les projets, en fonction des priorités de recherche établies.

Dans le cas d’étude sur site-atelier, les équipes participantes doivent être prêtes à s’engager dans le travail interdisciplinaire pour tout ou partie de la zone considérée.

Par ailleurs, les équipes retenues devront travailler en réseau au plan national, et tisser des liens avec les équipes faisant fonctionner des outils de même type au sein de l’Union Européenne. Les projets ambitieux et fédérateurs, associant plusieurs équipes de recherche, seront privilégiés.

4.2 Présentation et modalité de soumission des propositions

La durée des projets sera comprise entre 30 et 36 mois.

Un dossier de réponse à l'APR doit comprendre :

- la proposition de recherche détaillée, présentée sur pages agrafées (sauf l'original sur pages libres) selon la fiche jointe (pièce 1 );

- une fiche de renseignements administratifs, (pièce 2) et une annexe financière (pièce3, documents A et B)

 Les propositions de recherche devront parvenir le 18 mai 2001 au plus tard

à l’intention de 

Catherine BASTIEN VENTURA
Chef de projet PNETOX - APR 2001
Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement - D4E /SRP
20, avenue de Ségur - 75302 Paris 07 SP
catherine.bastien-ventura@environnement.gouv.fr

 En 25 exemplaires papier (dont 1 original) et une version électronique format RTF

pièces annexes
au format rtf / ouvrables par tout traitement de texte

contact au ministère
Catherine Bastien-Ventura

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