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Institut Français de l'Environnement - Cliquez sur l'image pour rejoindre le site

Communiqué de presse
15 mars 2001

La France dispose d’un potentiel important de sols aptes à l’épandage des boues d’épuration, mais inégalement réparti

 

Dans le numéro 63 des Données de l’environnement, l’Institut Français de l’Environnement (Ifen) publie une cartographie de l’acceptabilité des sols à l’épandage des boues d’épuration en combinant les contraintes législatives et celles liées à la nature des sols.

La quantité annuelle de boues produites par habitant oscille entre 10 et 25 kg, soit 850 000 tonnes de matière sèche en 1999. 19 départements produisent 51% du tonnage total. L’Ile-de-France en produit 22% et les communes littorales 11% à elles seules, témoignant de leur densité de population et de l’effort que ces zones consacrent à l’assainissement.

1,3 million de tonnes en 2005
L’augmentation de la population et du taux de raccordement aux réseaux collectifs d’assainissement, l’efficacité croissante des processus d’épuration, induite par l’évolution de la législation sur l’eau, conduira à un tonnage des boues estimé à 1,3 million en 2005. Le coût élevé de l’incinération et la Loi du 13 juillet 1992 sur les déchets font de l’épandage sur les sols la solution écologiquement et économiquement la plus intéressante. Mais il faut disposer de surfaces aptes à l’épandage, à proximité des zones de production des boues, dont les propriétés doivent être compatibles avec les caractéristiques physiques et chimiques des sols où elles sont épandues et adaptées aux types de cultures et aux pratiques agricoles.

La réglementation encadre l’épandage dans « l’intérêt des sols »
La Loi du 13 juillet 1979 considère les boues comme une matière fertilisante. Mais le décret du 8 décembre 1997 et l’arrêté du 8 janvier 1998 confirment que les boues de station d’épuration sont des déchets, régis par la Loi du 15 juillet 1975. Ils interdisent l’épandage de boues ne présentant pas un « intérêt pour les sols ou la nutrition des cultures et des plantations » et fixent les précautions d’usage vis à vis de la qualité des boues et des propriétés des sols.

En s’appuyant sur les bases de données géographiques nationales, l’Ifen a pu estimer l’emprise spatiale de l’arrêté du 8 janvier 1998, qui définit des distances d’isolement, des domaines et des périodes d’application. Théoriquement, le texte exclut 22% de la surface du territoire. Les surfaces disponibles à l’épandage sont restreintes dans les zones fortement urbanisées (Ile-de-France, départements du nord) et dans les massifs montagneux (quart sud-est, Vosges, Pyrénées). Alors que la moyenne nationale de surface non épandable par canton est de 31%, elle s’établit à 63% pour les cantons littoraux.

Une cartographie de l’acceptabilité des sols à l’épandage
La cartographie de l’Indice d’acceptabilité des sols à l’épandage des boues (IAE) permet de visualiser les zones présentant des contraintes à l’épandage, qui correspondent, d’une part, aux formations sableuses (Landes, Sologne) et, d’autre part, aux massifs granitiques et à leurs piémonts (Massif armoricain, Massif central, Vosges). Le littoral atlantique, de la Bretagne aux Landes, à forte pression urbaine et touristique, possède des sols peu aptes à l’épandage. Les zones les plus favorables se situent dans le nord.


Les données de l’environnement n°63 - février 2001
Diffusion : Institut Français de l’Environnement (Ifen) : 02 38 79 78 78
Contact presse : Christel Leca ­ 01 40 20 44 05
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