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LA FAO RECOMMANDE UNE MEILLEURE GESTION DE L'EAU
DANS LE BASSIN MÉDITERRANÉEN

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Pour plus d'informations, contacter:
M. Pierre Antonios
Tél : (3906) 570-53473
Fax : (3906) 570-53699/55924
E-mail: Pierre.Antonios@fao.org

Liens
Le rapport, intitulé: Case studies on water conservation in the Mediterranean region, est disponible en anglais

Pour tout complément d'information, veuillez contacter: Erwin Northoff, (+39) 06 570 53105




Rome, 4 février 2002 . - La compétition pour les maigres ressources en eau s'intensifiera dans le bassin méditerranéen au cours des prochaines décennies et aggravera sensiblement la pénurie actuelle d'eau, selon une nouvelle étude publiée aujourd'hui par le Programme international pour la technologie et la recherche en matière d'irrigation et de drainage (IPTRID), accueilli par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

Sur les 21 pays qui ont été déclarés en situation de pénurie d'eau, douze sont concentrés dans la région du Proche-Orient et nombre d'entre eux en bordure de Méditerranée. "En dépit des pénuries d'eau, on constate une mauvaise utilisation généralisée des ressources", indique le rapport.

"Dans le bassin méditerranéen, l'agriculture est considérée comme le secteur pouvant économiser le plus grand volume d'eau", annonce l'IPTRID. Avec 80 pour cent de la demande totale, l'agriculture méditerranéenne est la plus grande consommatrice d'eau douce, mais les agriculteurs en font un mauvais usage.

L'étude a examiné 11 pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord. Les ressources en eau douce varient de 220 m³ par habitant en Jordanie à environ 2 000 m³ par habitant en Turquie et en Syrie.

L'irrigation joue un rôle principal dans la production agricole de la région, indique le rapport. Les superficies totales irriguées de la région ont augmenté d'environ 6 à 8 millions d'hectares entre 1960 et 1980 et avoisinent aujourd'hui les 11,8 millions d'ha. "La contribution de l'irrigation à la production vivrière est très importante en raison de la productivité élevée. Les rendements de céréales irriguées ont atteint 5,5 tonnes l'ha en Egypte, ceux des céréales non irriguées ailleurs se sont limités à 1,5 tonne/ha".

Le rapport comporte des études de cas sur les initiatives de conservation de l'eau dans cinq pays. Selon l'IPTRID, les pays méditerranéens avaient tiré profit des progrès technologiques en matière d'irrigation par le passé et de nombreux pays de la région ont acquis de bonnes connaissances sur les moyens efficaces de réduire la demande en eau. "Une mauvaise gestion, toutefois, a gravement limité les économies d'eau et les accroissements de productivité escomptés".

Une étude de cas en Jordanie a montré qu'une meilleure irrigation au goutte-à-goutte permettrait d'économiser 20 à 50 pour cent d'eau, accroissant les rendements de concombres et de tomates de 15 à 20 pour cent. Au Maroc, les nouvelles technologies d'irrigation (par submersion contrôlée au laser) se sont traduites par des économies d'eau de 20 pour cent et un accroissement des rendements de céréales de 30 pour cent.

En Egypte, une étude de cas a montré que la modernisation des canaux d'irrigation et le transfert de la gestion aux associations d'usagers de l'eau ont porté leurs fruits, essentiellement parce que les agriculteurs étaient déjà organisés de façon informelle avant la modernisation.

Le rapport préconise une irrigation souple, orientée vers les agriculteurs et critiqué le fait que certains pays continuent à distribuer de l'eau de façon rigide et pesante, en calculant les besoins en eau pour chaque culture et chaque exploitation. "Cette méthode de distribution de l'eau n'est guère appropriée à la micro-irrigation, qui exige de petites quantités d'eau, des applications fréquentes et une fréquence variable".

Toutefois, le rapport avertit que l'irrigation localisée n'est pas une panacée. Ces technologies ont donné des résultats aussi bien excellents que médiocres, et leur adoption dépend réellement de la capacité des agriculteurs de les financer et de les faire fonctionner et du type de production agricole".

Le rapport souligne l'importance du transfert de la gestion de l'irrigation. "Les études de cas d'Egypte et de Turquie ont montré qu'il se traduisait par d'importantes économies d'eau et d'argent, en faisant intervenir les associations d'usagers de l'eau et un transfert adéquat de technologies. L'étude réalisée en Egypte met l'accent sur la nécessité de s'appuyer sur les organisations paysannes existantes lors de la modernisation des réseaux d'irrigation, en particulier lorsque les agriculteurs sont peu disposés à introduire de nouvelles technologies".

L'étude suggère des programmes publics d'économie de l'eau, des mesures d'incitation à l'intention des agriculteurs visant à moderniser leurs systèmes d'irrigation et une forte participation du secteur privé.

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