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«TROP DE BATEAUX DE PÊCHE ET PAS ASSEZ DE POISSONS», MET EN GARDE LE DIRECTEUR GÉNÉRAL DE LA FAO
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Conférence de Reykjavik sur une pêche responsable dans l'écosystème marin (1-4 octobre 2001)

Reykjavik/Rome, 1er octobre 2001 . - Les pays pourraient tirer meilleur parti des océans s'ils laissaient les stocks surexploités se reconstituer, s'ils réduisaient le gaspillage et s'ils géraient mieux leurs ressources halieutiques, a déclaré aujourd'hui le Directeur général de la FAO, M. Jacques Diouf, à l'inauguration, à Reykjavik (Islande), de la "Conférence de Reykjavik sur une pêche responsable dans l'écosystème marin".

Plus de 400 délégués de 70 pays participent à cette conférence organisée conjointement par le gouvernement islandais et la FAO et co-parrainée par le gouvernement de Norvège. Sont présents notamment les décideurs et administrateurs des pêches et de la gestion des océans au sein des institutions nationales et internationales, des scientifiques, des représentants de l'industrie, des ONG et d'autres parties intéressées.

"Les ressources des océans ne sont pas infinies. Même si elles sont, pour la plupart, exploitées à fond, l'accès à ces ressources reste libre dans un trop grand nombre de pêches. En conséquence, on a, aujourd'hui, trop de bateaux de pêche et pas assez de poissons", a déclaré M. Diouf.

"Cette situation est due à l'excès d'investissements dans les pêches qui s'est traduit par une surexploitation. Avec les avancées technologiques qui sont à la disposition d'un nombre croissant de petits pêcheurs, l'homme n'offre guère de chances au poisson en mer d'échapper aux engins de pêche, ni ne lui laisse le temps de grandir et de se reproduire."

"La tâche qui nous incombe consiste à étudier comment aménager les pêches afin de garantir l'utilisation durable des ressources vivrières pour les générations présentes et futures, sans porter atteinte à la capacité de l'écosystème d'assurer la subsistance de l'homme", a-t-il déclaré.

Les objectifs de la Conférence de Reykjavik sont les suivants: rassembler et examiner les meilleures connaissances disponibles sur les problèmes de l'écosystème marin; identifier des moyens permettant d'inclure, dans l'aménagement des pêches de capture, des considérations relatives á l'écosystème; et de cerner les enjeux futurs et les stratégies adéquates. Une déclaration finale devrait être présentée à la Conférence de la FAO en novembre prochain et à la 10ème Session de la Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement (CNUED+10) en septembre 2002.

Selon la FAO, quelque 50 pour cent des ressources marines mondiales sont exploitées à fond, 25 pour cent sont surexploitées et environ 25 pour cent pourraient être exploitées davantage. En dépit de la mise en garde, la tendance à une pêche de plus en plus excessive observée depuis le début des années 70 n'a pas encore été renversée.

La production halieutique mondiale est passée de 19 millions de tonnes en 1950 à environ 130 millions de tonnes en 2000 (dont 36 millions de tonnes pour l'aquaculture). La plupart des pêches de capture (estimées à 85 millions de tonnes) viennent des océans. Les prises accessoires et les rejets sont estimés à quelque 20 millions de tonnes par an.

Les principaux problèmes auxquels sont confrontées les pêches aujourd'hui sont notamment: la surexploitation, la surcapacité, l'impact de la pêche sur l'environnement, la pêche illégale, non réglementée et non signalée, un manque de sélectivité, des rejets excessifs, la situation écologique de la zone côtière, le commerce du poisson et l'éco-étiquetage.

"En dépit de certains succès apparents, la gestion des pêches n'a pas réussi à maintenir les stocks à leur niveau de productivité maximale", a expliqué Serge Garcia, Directeur de la Division des ressources halieutiques à la FAO, dans une communication présentée à la réunion. "On convient généralement que la raison fondamentale de cet échec réside dans l'accès libre et ouvert aux ressources et au manque de droits de pêche spécifiques."

Les prises totales de l'Atlantique du nord-ouest et du sud-est sont en train de se stabiliser après avoir atteint leurs niveaux maximum il y a 10 ou 20 ans", a signalé M. Garcia. "Dans l'Atlantique centre-oriental et le Pacifique nord-occidental, les prises totales ont été relancées à nouveau, après un bref recul qui a suivi des niveaux de production maximale il y a dix ans. La plupart de ces changements sont dus à un accroissement des débarquements de petites espèces pélagiques."

Dans l'Atlantique du nord-ouest, l'Atlantique du centre-ouest, le Pacifique du nord-est, la Méditerranée et la Mer Noire, le Pacifique du centre-est et le Pacifique du sud-ouest, les prises annuelles se sont stabilisées, ou sont en léger recul, après avoir atteint leurs potentiels maximum il y a quelques années. Dans l'Atlantique du sud-ouest et le Pacifique du sud-est, les prises annuelles totales ont subi une forte baisse quelques années après avoir atteint leur record absolu. Ces zones ont été gravement touchées par la diminution des stocks, et dans certains cas, par l'épuisement de stocks importants (encornets rouges, merlus, anchois du Pérou, chinchards).

Au cours des dernières années, le nombre de bateaux de pêche a eu tendance à diminuer dans les pays développés et à augmenter dans certains pays en développement. Après des années de forte croissance dans les années 60 et 70, la flotte totale s'est stabilisée. Les avancées technologiques, toutefois, ont accru la capacité de pêche des embarcations individuelles. La pression des énormes flottes industrielles sur les stocks et les petites pêches a considérablement augmenté, selon la FAO.

En dépit de progrès limités dans certaines régions, la dégradation de l'environnement marin dans le monde s'est poursuivie - voire intensifiée dans de nombreuses zones, a souligné la FAO. En dehors de la pêche excessive, les principaux problèmes sont: l'altération et la destruction des terres humides, des mangroves et des récifs coralliens à cause des décharges, de la sédimentation, de la pollution due aux eaux usées, du ruissellement des rivières et de la pollution atmosphérique.

Du fait de l'augmentation des altérations, on assiste à la sélection des espèces les plus résistantes. Comme celles-ci sont rarement les plus appréciées par les consommateurs, cela conduit à une perte de la valeur marchande. Il y a un risque de diminution de la sécurité des aliments marins à cause de la contamination par prolifération algale toxique, agents pathogènes humains (choléra et typhoïde), égouts, produits chimiques dangereux (pesticides, antibiotiques, fongicides, dioxines).

"Il faut se concentrer urgemment sur tout l'écosystème, et non seulement sur les stocks individuels, afin de protéger et d'utiliser les ressources marines," a rappelé M. Garcia. "Les gouvernements devraient prendre les problèmes de la pêche plus au sérieux et l'industrie devrait s'impliquer davantage dans l'aménagement durable du secteur. En outre, les instruments déjà disponibles doivent être mis en application pour mieux protéger les stocks de poissons exposés."

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Pour tout complément d'information sur les interventions ou les documents de la Conférence, prière consulter le site suivant: http://www.refisheries2001.org/
ou bien contacter: M. Erwin Northoff, Chargé des relations avec les médias à la FAO, tél. portable: (0039) 348 2523 616; fixe: 0039.06.57052232/3105; e-mail: erwin.northoff@fao.org

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