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Conférence régionale de la FAO pour l'Afrique, Yaoundé (21-25 février 2000). LES FORETS D'AFRIQUE SONT EN GRAND DANGER, SOULIGNE LA FAO
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Rome, 23 février 2000.- Les forêts d'Afrique sont gravement menacées par les troubles civils, les flux de réfugiés, le défrichage, la collecte excessive de bois de feu, la production de charbon de bois, l'exploitation minière, le surpâturage, les incendies et les sécheresses récurrentes, souligne un rapport de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), préparé pour sa 21ème conférence régionale pour l'Afrique, qui se tient du 21 au 25 février à Yaoundé (Cameroun).

Le rapport souligne que l'Afrique a perdu 10,5 pour cent de son couvert forestier entre 1980 et 1995. C'est le déboisement qui pose le plus de problèmes dans la plupart des pays d'Afrique. Au cours de la période 1990-1995, l'Afrique a perdu 3,7 millions d'hectares de forêt par an, soit un taux annuel de déboisement de 0,7 pour cent (plus du double de la moyenne mondiale, qui était de 0,3 pour cent).

Les forêts africaines couvrent 520 millions d'hectares, soit près de 18 pour cent de la superficie de l'Afrique, qui abrite le deuxième réservoir mondial de couvert forestier tropical, après l'Amérique latine.

En Afrique subsaharienne où la population est très dépendante du bois pour ses besoins énergétiques familiaux, la consommation de bois de feu et de charbon de bois est en augmentation sensible. Sur près de 570 millions de m3 de bois rond produits en 1994 dans la région, 84 pour cent ont été utilisés comme bois de feu.

Evoquant le commerce des produits forestiers, le rapport de la FAO fait état de la controverse sur la mise en place de systèmes de certification et d'étiquetage, controverse qui divise les pays consommateurs, les groupes de producteurs, les organisations intergouvernementales et la société civile.

Selon la FAO, "la certification et l'éco-étiquetage des produits forestiers peuvent contribuer à promouvoir la gestion durable des forêts". Toutefois, peu de pays africains ont participé à l'élaboration et à l'adoption de systèmes de certification dans les pays consommateurs. "Il appartient donc aux pays africains de prendre des initiatives pour influencer le processus et, le cas échéant, mettre au point leurs propres directives en matière de certification des produits forestiers".

En ce qui concerne la conservation des forêts, le rapport recommande des efforts dans trois directions: protéger les forêts naturelles existantes, renforcer les systèmes de zones protégées et préserver les zones de grande biodiversité. Parallèlement, la FAO rappelle que les plantations forestières doivent être également développées, "car elles contribuent dans une large mesure au développement durable du secteur forestier et peuvent compléter les forêts naturelles".

Par rapport à d'autres régions du monde, les plantations d'Afrique sont d'étendues modestes et sont souvent mal gérées. Aussi, la FAO invite-t-elle les investisseurs du secteur privé à "améliorer la contribution des plantations au développement forestier durable tout en leur apportant des améliorations qualitatives grâce à l'utilisation de matériel végétal amélioré, à une meilleure gestion des systèmes agroforestiers, à une attention acrue aux aspects sociaux et à la participation des communautés locales".

Enfin, le rapport invite les pays d'Afrique à promouvoir le développement durable de leurs forêts en s'efforçant de "créer un environnement propice à la participation des gouvernements, des donateurs, des ONG, de la société civile et du secteur privé à la formulation et à l'exécution des programmes forestiers nationaux".

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Le rapport "Les défis du développement forestier durable en Afrique" est disponible sur le site Internet: http://www.fao.org (FAO Conférences régionales 2000). Pour toute information complémentaire, contacter Erwin Northoff à Rome (tél.: 0039.06.57053105, email: erwin.northoff@fao.org, ou Paul Fouda-Onambélé (sur les lieux de la conférence ou en téléphonant au 00237.211242).

Vous pouvez écouter une interview de 3min09sec. avec M. Sene, Directeur de la Division des Forêts à la FAO,

réalisée par Liliane Kambirigi

En Realaudio (388Ko): écoute immédiate:
ftp://ext-ftp.fao.org/Radio/RealAudio/Forets-Afrique-M-Sene.rm

En mp 3 (1474 Ko) , qualité Broadcast , à décharger
ftp://ext-ftp.fao.org/Radio/mp3/Forets-Afrique-M-Sene.mp3

Modalités d'écoute des fichiers audio
- Le fichier RealAudio requière le logiciel RealPlayer:
RealPlayer 7 Basic est disponible gratuitement sur le Web http://www.realplayer.com

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Autre logiciel mp3 que vous pouvez obtenir gratuitement sur le Web : http://www.winamp.com ou http://quicktime.com

contact : Media-Office@fao.org «A l'horizon 2050, un milliard d'individus risquent de se trouver engagés dans un affrontement pour la terre et l'eau, à la fois cause et conséquence d'une sous-exploitation des ressources», souligne Philippe Collomb*, auteur de : "Une voie étroite pour la sécurité alimentaire d'ici à 2050", que vient de publier l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

L'ouvrage tente de répondre à l'une des grandes questions de ce début de millénaire: comment éradiquer la sous-alimentation chronique qui frappe 800 millions de personnes et, surtout, comment nourrir les quelque 4 milliards d'individus supplémentaires prévus d'ici à 2050 tout en préservant les ressources naturelles et en assurant un développement durable?

D'ici à 2050, les pays en développement devront multiplier par 3 les quantités de céréales qu'ils consomment, ou de produits végétaux qu'ils donnent à leurs animaux ; par 4 en Afrique; par 10 ou plus pour une quinzaine de pays parmi les moins avancés.

Il y a urgence, car l'impact sur l'environnement de près de six milliards d'habitants aujourd'hui est différent de celui des deux milliards et demi de 1950 et de celui des dix milliards prévus en 2050, date où la population de la terre sera peut-être proche de son effectif maximum.

L'auteur rappelle quelques chiffres: un milliard d'hommes en 1830, 2 milliards en 1930; les experts estimaient que les 3 milliards seraient atteints en 1960, les 4 en 1975, les 5 aux abords de 1990. Les plus pessimistes annonçaient, reprenant les vieilles thèses malthusiennes, la "famine universelle" pour 1960 !

S'il existe des solutions, il n'y en a pas qui soient uniques ou définitives, indique l'auteur qui analyse attentivement la trame des sept dernières grandes conférences du système des Nations Unies portant sur des thèmes tel que l'environnement (Rio, 1992), les droits de l'homme (Vienne, 1993), la population (Le Caire, 1994), le développement social (Copenhague, 1995), les femmes (Pékin, 1996), l'urbanisation (Habitat II, Istanbul, 1996) et l'alimentation (Rome, 1996). Il relève que les Plans d'action de ces conférences constituent un réseau de programmes définissant les grandes lignes d'une stratégie globale de développement.

«Tout est affaire de volontés politiques nationales et internationales, éclairées par les progrès de la connaissance et appuyées sur la mise en valeur du capital humain dans le respect des diversités culturelles. En contribuant ainsi à redonner un sens à la vie, la collectivité des nations a quelques chances de donner du sens à la notion de développement durable», souligne Collomb.

Le défi qui consiste à nourrir la planète reste entier. Même si l'on considère que les ressources naturelles et les conditions techniques permettraient de nourrir les 6 milliards de terriens, la sécurité alimentaire est menacée par les lois de la globalisation du marché, peut-on lire dans l'ouvrage qui lance des pavés dans la mare du genre: «Au banquet du siècle prochain, les places sont-elles déjà prises?»

Pour arriver au changement d'échelle de développement qui s'impose, l'auteur préconise de nouvelles formes de valorisation des ressources: celle du capital humain par l'enseignement, celle des terres et de l'eau et celle du patrimoine génétique par des intensifications d'exploitation compatibles avec la préservation de l'environnement.

* Philippe Collomb est ingénieur agronome, démographe et docteur d'Etat en géographie. Il est notamment directeur de recherche à l'Institut national d'études démographiques (INED).

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- «Une voie étroite pour la sécurité alimentaire d'ici à 2050», 1999, 208 p. ISBN 92-5-204324-1 ($15 + frais de port) est disponible à la FAO (groupe des ventes et de la commercialisation, FAO, Viale delle Terme di Caracalla, 00153 Rome, Italie ; fax : 00.39.06.57053360 ; e-mail : Publications-Sales@fao.org

(Avertissement: "Les vues exprimées ici sont celles de l'auteur et ne reflètent pas nécessairement celles de la FAO").

Site Internet : www.fao.org

Egalement disponible en France:
Editions Economica, 49, rue Héricat, 75015 Paris, France (ISBN 2-7178-3945-3 ; 98FF)

Pour des informations complémentaires, contacter le Service des relations avec les médias: Pina del Lama pina.dellama@fao.org ; tél. : 39.06.57056515 ; fax : 39.06.57055924.

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