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9-13 août 1999

Dans le monde entier, beaucoup de pauvres paient l'eau au prix fort

Les pauvres du monde en développement paient en moyenne un litre d'eau douze fois plus cherPhoto source : Banque Mondiale que leurs concitoyens raccordés aux réseaux municipaux, d'après la Commission mondiale sur l'eau pour le XXIe siècle, présidée par Ismail Serageldin, Vice-Président de la Banque mondiale pour les programmes spéciaux.

De nombreuses villes subventionnent les services d'approvisionnement en eau dans l'intérêt des pauvres. En conséquence, les services assurés sont souvent inadéquats, et beaucoup de quartiers pauvres en pleine expansion sont privés de services municipaux. Les pauvres finissent ainsi par acheter de l'eau parfois sale et contaminée, à des vendeurs d'eau pour un coût très supérieur au prix subventionné que paient les habitants des quartiers résidentiels pour de l'eau traitée et sous conduite : 60 fois plus à Jakarta (Indonésie), 83 fois plus à Karachi (Pakistan), et 100 fois plus à Port-au-Prince (Haïti) et Nouakchott (Mauritanie).

D'après M. Serageldin, « il est stupéfiant que les pauvres paient l'eau plus de dix fois plus cher que les riches et pour une eau de mauvaise qualité de surcroît. Il existe un lien direct entre ce manque d'accès à l'eau et toutes sortes de maladies dont sont victimes les pauvres dans les pays en développement ».

À ce problème s'ajoute la mauvaise qualité de l'eau vendue dans les villes du monde en développement, par des vendeurs d'eau qui répondent à un besoin en l'absence de services publics satisfaisants. L'eau vendue est généralement acheminée par camions après avoir été puisée dans des rivières polluées et à d'autres sources non identifiées, généralement sans contrôle de qualité. La mortalité est due pour une large part à une mauvaise hygiène, et une bonne hygiène implique entre autres l'utilisation d'une eau salubre.

Les conclusions de la Commission mondiale résultent d'une consultation à l'échelon mondial entre les professionnels de l'eau et les consommateurs dans le cadre de l'initiative World Water Vision lancée il y a tout juste un an. Les premiers résultats de cette initiative ont été discutés lors de la deuxième réunion de la Commission mondiale sur l'eau pour le XXIe siècle, tenue à l'occasion du Colloque de Stockholm sur l'eau qui a eu lieu cette semaine sous la présidence de M. Serageldin.

Le cadre d'action qui en est résulté sera présenté au Deuxième forum mondial/conférence ministérielle sur l'eau prévu pour la Journée mondiale de l'eau du 17 au 22 mars 2000 à La Haye (Pays-Bas). Cette conférence a pour but de faire en sorte que la sensibilisation du public au problème de l'eau se traduise par un engagement politique.

La Commission mondiale sur l'eau obtient des données auprès des sources les plus diverses, notamment effectuant elle-même des recherches, et en utilisant les rapports de la Banque mondiale, les données des Nations Unies, les enquêtes du secteur privé, ainsi qu'auprès d'organisations non gouvernementales et sur d'autres sites Internet. Ses conclusions ont un caractère plutôt préliminaire que définitif mais elles indiquent néanmoins des tendances.

La situation à Lima (Pérou) est symptomatique. Une famille pauvre paie 3 dollars le mètre cube d'eau à un vendeur, soit plus de 20 fois plus que le tarif de l'eau fournie à une famille des classes moyennes par un branchement domestique. La famille pauvre a une consommation d'eau six fois moindre que celle d'une famille des classes moyennes mais sa note d'eau mensuelle est trois fois supérieure à celle d'une famille raccordée au réseau municipal.

À Abidjan (Côte d'Ivoire), les pauvres paient 5 fois plus cher que les particuliers raccordés au réseau public ; à Cali (Colombie) et Tunis (Tunisie), 10 fois plus ; à Nairobi et Lagos, 11 fois plus ; à Lima, 17 fois plus ; à Guayaquil (Équateur), 20 fois plus ; à Dhaka (Bangladesh), 25 fois plus et au Caire, 40 fois plus.

En 2000, le monde comptera 21 villes de plus de 10 millions d'habitants et 17 d'entre elles seront situées dans des pays en développement. En 2030, la population urbaine de la planète sera deux fois plus nombreuse que la population rurale. La population de l'ensemble des villes du monde en développement augmentera de 160 % durant la même période tandis que celle des zones rurales ne s'accroîtra que de 10 %.

Malheureusement, assurer l'accès de tous à l'eau potable d'ici 2010 coûtera cher (entre 31 et 35 milliards de dollars par an). Les pays en développement les plus pauvres risquent de ne pas avoir les moyens, même avec une aide internationale, de financer les investissements que cela implique.

La Commission mondiale sur l'eau pour le XXIe siècle bénéficie du soutien de toutes les institutions spécialisées des Nations Unies et de la Banque mondiale. Elle est parrainée notamment par les Pays-Bas (NEDA), le Luxembourg (ministère des Affaires étrangères), le Royaume-Uni (DFID), la Finlande (FINNIDA), la Suède (SIDA), le Japon (ministère de la Construction), le Canada (ACDI), le Fonds mondial pour l'environnement, le Partenariat mondial pour l'eau et la Fondation Ford.

Liaisons utiles :
Pour en savoir plus sur le Partenariat mondial pour l'eau, visitez www.gwp.sida.se.

Pour des informations complémentaires sur le Colloque de Stockholm sur l'eau et l'Institut international de l'eau de Stockholm, visitez www.siwi.org.

Pour accéder à la vidéo sur l'eau, produite par la Banque mondiale à titre de service public, visitez www.worldbank.org/html/extdr/video/psa-water.htm.

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