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Secrétariat des Nations Unies sur la lutte contre la Désertification
Secrétariat des Nations Unies sur la lutte contre la Désertification
CCD (Convention to Combat Desertification)

octobre 2001

Les gouvernements cherchent à donner un nouveau souffle à la lutte contre la désertification

Ceci n'est pas un document officiel

Genève, octobre 2001 – Les 176 Parties à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD) se réunissent à Genève, du 1 au 12 octobre, pour renforcer le potentiel de la Convention en matière d’amélioration des conditions de vie et de stabilité politique dans certains des pays les plus pauvres au monde.

“La désertification touche les plus pauvres parmi les pauvres en détruisant les ressources naturelles dont dépend leur subsistance, provoquant la famine et contraignant des millions de personnes à émigrer,” a déclaré Hama Arba Diallo, le Secrétaire exécutif de la Convention.

“Les crises qu’ont connues récemment la Mongolie, l’Afghanistan, et d’autres pays sujets à la sécheresse montrent à quel point leurs populations souffrent d’instabilité politique et sociale. En investissant dans les efforts de lutte contre la désertification, aujourd’hui, nous n’aurons pas à déplorer, demain, un aussi grand nombre de réfugiés et de victimes de conflit,” a-t-il ajouté.

Le phénomène de désertification affecte, ou va affecter, les moyens de subsistance de plus d’un milliard d’individus. S’il s’aggrave, il peut provoquer le déplacement de plus de 135 millions de personnes.

Les progrès de la Convention, qui a été adoptée en 1994 à Paris, sont lents. Elle n’a pas bénéficié des financements escomptés sur le plan international. Et la réforme des institutions et la définition de nouvelles orientations peinent à se mettre en place dans les pays touchés. Heureusement, certains signes prometteurs semblent indiquer que des progrès pourraient rapidement permettre de franchir ces obstacles fondamentaux et apporter les solutions attendues.

Contrairement aux traités sur les changements climatiques, la biodiversité, et l’ozone, la Convention sur la désertification n’a pas reçu les financements multilatéraux qu’elle était en droit d’attendre. Toutefois, il semble que le Fonds pour l’environnement Mondial (FEM), dont le siège est à Washington DC, envisage maintenant d’ajouter à sa liste de quatre secteurs stratégiques prioritaires le problèmes de la dégradation des sols (déforestation et désertification). La reconstitution du FEM pour les trois ans à venir fait actuellement l’objet de discussions. Les chiffres avancés sont de l’ordre de 3,5 à 5 milliards de dollars.

D’autre part, la Convention a maintenant reçu les rapports nationaux émanant de 175 pays donateurs ou touchés par la sécheresse. Ils vont permettre d’évaluer les progrès accomplis à ce jour et de mettre le doigt sur les réussites et les meilleures pratiques. Ils ouvrent la voie à une stratégie mondiale de lutte contre la désertification fondée sur le partenariat international, une planification nationale axée sur cet objectif, la décentralisation et les réformes agraires, un engagement plus résolu de la société civile, et le démarrage de réformes législatives.

Les politiques et les activités décrites par les rapports nationaux couvrent le développement de l’agriculture et de l’élevage, la protection des eaux, la gestion des sols, la foresterie, l’énergie durable, l’amélioration de l’utilisation des terres, la protection de la nature, les services de santé publique, la lutte contre la pauvreté, la gestion des catastrophes, l’éducation, et le tourisme durable. Les gouvernements sont également engagés dans un processus de réforme et de renforcement des institutions nationales dans le but de créer un "environnement porteur" qui favorisera la mise en œuvre de la Convention par les populations locales.

Reconnaissant que la pauvreté est autant une cause qu’une conséquence de la dégradation des sols, de nombreux pays ont rapidement mis en place des Programmes d’action nationaux (PAN) lisant à renverser les tendances à la désertification. Ces Programmes sont l’essence-même de la Convention et constituent le cadre conceptuel et juridique de sa mise en œuvre, aux plans national et local. Ils permettent aussi aux pays touchés d’informer leurs partenaires du monde entier de leurs efforts en matière de lutte contre la dégradation des sols et de l’appui qu’ils attendent sur le plan international.

Au cours de cette réunion, il sera également question du Sommet mondial du développement durable prévu pour l’an prochain. “La Convention de lutte contre la désertification est le seul traité international fondé sur Action 21,” a fait remarquer M. Diallo. “C’est pourquoi, elle sera un excellent indicateur des progrès accomplis dans la voie du développement durable, lors du Sommet de 2002 à Johannesburg.”

La COP 5 attend plus de 2500 participants, dont des chefs d’Etat et de gouvernement et une cinquantaine de ministres. C’est entre le 8 et le 10 octobre qu’aura lieu la réunion de haut niveau. En outre, un groupe composé de personnalités faisant autorité devrait se réunir pour discuter des relations entre environnement et pauvreté, et des dizaines d’élus du monde entier vont participer à la quatrième Table ronde des parlementaires.

La désertification constitue une menace majeure pour tous les continents. Elle touche, de manière plus ou moins grave, 110 pays et quelques 70% des terres agricole arides dans le monde. De nombreux pays doivent faire face à une croissance démographique qui entraîne une hausse de la demande en matière de ressources naturelles et marginalise de plus en plus les groupes à bas revenu.

En plus, le réchauffement planétaire menace d’aggraver encore ces conséquences sur les écosystèmes des terres arides. Selon le rapport d’évaluation publié récemment par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du Climat: “Climate Change 2001”, de nombreuses régions arides pourraient connaître une chaleur et une sécheresse accrues au cours du XXI siècle. L’accroissement du stress thermique, le déplacement des moussons, et des sols plus secs peuvent faire baisser les rendements agricoles d’un tiers dans les régions tropicales et subtropicales, où les cultures sont déjà proches de leur seuil maximum de tolérance à la chaleur. Les régions continentales tempérées, comprenant une grande partie des régions de latitudes moyennes en Asie, en Afrique sub-saharienne et quelques régions australiennes devraient aussi être confrontées à plus de chaleur et de sécheresse.

A l’attention des journalistes: Pour plus de renseignements, veuillez contacter Rajeb Boulharouf, tél. +49-228-815-2806, mél. rboulharouf@unccd.int ou Michael Williams, tél. +41-22-917-8242/8196/8244, (portable) +41-79-409-1528, mél. michael.williams@unep.ch. Voir également www.unccd.int.

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