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L'oeil de l'exil


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Carnets  

Carnets chinois, 1976-1978


13 heures.
Pékin.

L'aéroport en rase campagne, désert, triste.
Les Chinois sont comme absents, cachés. Seul un vieillard en noir, accroupi sur ses talons, regardant l'atterrissage au bord de la piste.

Avec une petite affiche blanche, sale et déchirée qui bat au vent, ma déception commence.
La petite fille dans le magasin dit : "Les étrangers !" Et le Professeur Yang lui sourit en ajoutant : "Les amis étrangers".
Le terre est jaune comme en Bresse, grasse, argileuse, fertile, gorgée d'eau. Le peuple paysan plonge les pieds dans la terre grasse comme ce personnage de la Paix d'Aristophane qui s'embourbe et s'ébroue dans son champ en pétant au soleil.

Promenade à bicyclette. Un étang tout blanc de canards. Faut-il rester là deux ans ?
L'impolitesse des cyclistes français en groupe et encore plus quand ils ont bu. Le mépris des serveuses dans la cave. Des affiches. Une réunion. Tombé dans un traquenard. Dans la nuit, une usine illuminée. Une machine qui ronronne dans les champs et les chants. Un coureur à pied dans la nuit. Les glaces vendues au coin des rues.

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